Gilbert Gruss

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Je ne connaissais pas personnellement Gilbert Gruss. Mais depuis longtemps sa réputation dépassait largement le monde du Karaté. C’est avec tristesse que j’ai appris sa disparation la semaine dernière. Sans doute l’un des derniers Samouraïs, le monde des budos est en deuil.

Il avait commencé la pratique du Karaté dans les années mille neuf cent soixante à une époque où « l’art de la main vide » arrivait dans notre pays et provoquait une grande curiosité : « Quelle était donc cette discipline qui vient rivaliser avec le Judo ? » C’était l’époque où la question la plus posée était la suivante : « Du judo et du karaté, quel est le plus efficace ? » Ensuite l’intérêt qui lui a été porté n’a jamais faibli.

Ceinture Noire 9ème dan, Gilbert Gruss a participé très largement au développement de sa discipline, d’abord en tant que compétiteur, et de belle manière, puisqu’il a été champion d’Europe en individuel et champion du Monde par équipe. Equipe dans laquelle se trouvait un certain Dominique Valéra. C’était en 1972 à Tokyo. Ensuite, il consacra le reste de sa carrière à la divulgation de son art en défendant très fermement ses convictions personnelles. .

Bien que n’ayant pas eu la chance de le rencontrer directement et même lors de mon « passage » à la FEKAMT (Fédération européenne de karaté et d’arts martiaux traditionnels) , dont il était le directeur technique, en plus des compétences techniques, je retiendrai la passion qu’il avait mit au service de son art dans sa vie de compétiteur, de professeur, mais aussi pour son ouverture en direction des autres arts et tout simplement sa conception personnelle de « l’art martial ». Mes plus sincères condoléances à sa famille, ses proches, mais aussi à la grande famille du karaté.

 

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