Le nage-waza (techniques de projections)

Après le ne-waza (le travail au sol), la semaine dernière,  j‘évoque aujourd’hui le nage-waza (le travail des projections). A noter que les projections occupent une grande partie du travail debout (tachi-waza), dans lequel on retrouve aussi beaucoup de techniques de contrôles et bien évidemment de coups.

La famille des projections est une composante incontournable du judo mais aussi du ju-jitsu. Que ce soit en compétition de judo, ou dans le domaine de la self défense, les affrontements commencent debout.

L’efficacité, l’esthétisme et l’aspect ludique sont les trois raisons qui me font aimer ce domaine majeur qu’est le nage-waza.

Les projections peuvent être tout à la fois efficaces et esthétiques. Efficaces dans la mesure où « tout le monde peut faire tomber tout le monde », pour peu que soit appliqué « le bon geste au bon moment ». Qui peut contester leur terrible efficacité, surtout sur un sol dur ?

Ceci étant, leur parfaite maîtrise demande beaucoup de travail, de persévérance et de rigueur, mais quelle merveilleuse récompense que celle de réaliser un bel uchi-mata, par exemple.

Le principal intérêt des projections réside dans le fait qu’elles ont été conçues pour être appliquées en utilisant des principes et des mécanismes qui ne demandent que peu ou pas d’effort. Leur parfaite exécution répond à l’une des maximes de Jigoro Kano « minimum d’effort et maximum d’efficacité ». Le premier de ces principes consiste à utiliser la force de l’adversaire. Il y en a d’autres, comme celui de l’addition des forces, de bascule au-dessus du centre de gravité, etc. En judo on y ajoute les enchaînements et le principe d’action- réaction.

L’utilisation des projections sera différente selon que l’on se situe dans le domaine de la « self défense » ou en opposition lors de randori (exercice libre d’entraînement) ou encore de compétition entre judokas.

En matière d’auto-défense l’application se fera la plupart du temps directement. Exemple : l’adversaire vous pousse, vous appliquez hiza-guruma. Pour les néophytes, il s’agit d’une projection qui consiste à faire le vide devant celui qui porte l’attaque, en ajoutant  simultanément à sa poussée, une traction dans la même direction, tout en lui « barrant » le bas de son corps au niveau des jambes (une sorte de « croche patte » très amélioré).

Dans le randori et à fortiori en compétition de judo, les deux protagonistes maîtrisant d’une part l’art des projections et d’autre part s’attendant à tout moment à devoir faire face à une attaque de ce type, la concrétisation se fera avec les notions d’enchaînements, de confusions, de contre prises, etc. Il n’empêche que pour maîtriser parfaitement l’art des projections un jujitsuka ne devra pas négliger l’ensemble des méthodes d’entraînement qui permettent d’envisager des réactions de la part de l’opposant.

Enfin, concernant l’aspect ludique (à l’entraînement évidemment) il est bien réel. Nous sommes aussi dans le loisir et il ne serait pas sain d’être continuellement dans des conditions psychologiques identiques à celles d’une agression.

Lors des séances, l’objectif du randori réside dans le fait de faire tomber quelqu’un qui ne le veut pas et de répondre spontanément à une situation imprévisible ! Pour cela on utilisera la maîtrise technique, la vitesse, les fautes du partenaire, celles qui sont directes et celles provoquées à l’aide de feintes et de confusions. C’est une sorte de jeu dans lequel réside beaucoup de plaisir, de satisfaction, à la condition de ne pas être celui qui chute tout le temps ! Cela doit se concevoir sans aucune intention d’humilier le partenaire (encore moins de l’écraser) mais simplement avec l’envie de progresser par rapport à soi-même.

Le nage-waza est aussi le secteur qui comporte le plus de techniques et par conséquent d’enchaînements et de combinaisons possibles. Enfin, chacun pourra les adapter en fonction de son gabarit.

C’est donc un domaine efficace, spectaculaire et enthousiasmant. Sans oublier l’épanouissement physique et mental qu’il ne manquera pas d’apporter, c’est aussi une belle expression corporelle.

Il aurait inévitablement manqué quelque chose à mes démonstrations si ces techniques n’existaient pas !

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Le ne waza (travail au sol)

Mes élèves et les fidèles lecteurs connaissent mon attachement à ce secteur ainsi que l’article qui suit.

Voilà un domaine à la richesse technique exceptionnelle et dans lequel il est possible de s’exprimer très longtemps. Il est pratiqué dans beaucoup de disciplines, son efficacité est incontestable, que ce soit dans le domaine sportif ou dans le domaine « utilitaire ». En judo, par exemple, les conclusions au sol ne sont pas rares et en self défense, même si une agression à de fortes chances de débuter debout, il ne serait pas raisonnable de le négliger. Enfin, l’aspect ludique, sur lequel j’insiste souvent, est bien présent.

Développons !

La richesse technique est importante, puisque l’on y trouve des clefs, des étranglements et des immobilisations, plus toutes les combinaisons et enchaînements réalisables.

On peut s’y exprimer longtemps, la vitesse n’est pas un critère déterminant, à l’inverse du travail debout. On peut « prendre son temps » pour aboutir, et même préparer plusieurs coups à l’avance. Les joueurs d’échecs y trouvent d’ailleurs un parallèle.

En plus d’un sérieux bagage technique, on développera une bonne condition physique et un renforcement musculaire naturel.

Dans les disciplines qui se pratiquent en compétition d’affrontements directs, beaucoup de combats trouvent leur conclusion au sol. En self défense, on doit être en capacité de réagir lorsque l’on y est amené, souvent contre son gré. Une maîtrise technique dans ce domaine permet de ne pas subir et de pouvoir contrôler sans trop de violence. Et puis, il serait peut-être un peu présomptueux d’affirmer qu’on ne laissera pas le loisir à un éventuel agresseur de venir au contact.

Enfin, c’est sans doute dans ce domaine que l’aspect ludique est le plus présent. Certes, cela se vérifie davantage quand on est celui qui domine. C’est à ce moment-là que l’on pourra être un peu « joueur » comme le chat l’est avec la souris.

Certains sont assez bloqués par rapport au ne-waza. C’est vrai que le souvenir (ou la perspective) de se trouver étouffé(e) sous un torse velu et suintant, n’est pas forcément engageant. Je peux en attester, pour l’avoir vécu en tant que jeune pratiquant. A ce moment-là, il faut se dire qu’existent deux solutions : soit arrêter la pratique, soit la renforcer pour ne plus être celui qui subit. Et puis, la diversité des partenaires, des niveaux et la bonne organisation du tatami par le professeur, doivent permettre de trouver plus fort et moins fort que soi. En sachant que c’est naturellement l’entraînement qui offre les progrès, cette évidence est malgré tout bonne à rappeler ; il n’existe pas de remèdes magiques, ni de disciplines ou de domaines dans lesquels règne la « science infuse ». Par contre, le ne-waza est une véritable « science du combat ».

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Le dojo

Un dojo n’est pas simplement un lieu où l’on transpire, c’est aussi un endroit dans lequel on s’inspire. Il doit y régner une ambiance particulière qui n’est pas celle d’une simple salle de sports, on doit y apprendre « quelque chose » de plus.

C’est le lieu dans lequel  on est censé « trouver sa voie » (traduction de dojo), c’est-à-dire le chemin. Le                                                                                     chemin de la sagesse, de la                                                                                               tolérance, de la détermination, bref                                                                                     le chemin de l’existence.

La voie qui permettra de s’élever sur le plan technique, mais aussi sur le plan mental. Les arts martiaux, enseignés et pratiqués comme ils doivent l’être, ne sont-ils pas des « Écoles de vie » ?

Malheureusement, ce n’est pas toujours la réalité, parfois les conditions ne sont pas réunies. D’abord, et nous n’y pouvons rien, certains équipements municipaux sont destinés à plusieurs disciplines sportives, autres que les arts martiaux, privant ainsi le lieu d’une certaine identité propice à l’étude bien particulière de nos disciplines.

Ensuite il y a ce que l’on peut appeler « l’esprit », celui qui est inculqué par le « maître des lieux », le professeur. C’est à lui qu’incombe la responsabilité de faire en sorte que les élèves trouvent leur voie, sur le plan technique, mais aussi sur le plan mental, comme indiqué plus haut.

Trouver la voie, c’est trouver le chemin qui mène aux progrès techniques et à la sagesse comportementale. Faire de sa pratique quelque chose d’utile pour soi et pour les autres. Il ne suffit pas d’afficher le code moral sur un mur du dojo et être ainsi en paix avec sa conscience, il faut aussi le respecter, le faire respecter et l’appliquer quand, par exemple, il s’agit de solidarité !

Le dojo, n’est pas un endroit dans lequel seront vénérées quelques divinités que ce soit, mais simplement un lieu où l’on applique les principes de politesse élémentaire et de respect vis-à-vis du professeur et des autres élèves, du plus gradé au moins gradé, mais aussi de l’espace dans lequel nous étudions. Le dojo est un lieu d’étude, de partage et de respect.

C’est au professeur qu’incombe la responsabilité de faire appliquer tous ces éléments. Comme arriver à l’heure, saluer en entrant dans le lieu, ne pas se déplacer pieds nus en dehors du tatami, veillez à ce que les « dogis » soient propres, saluer son partenaire dans une tenue correcte avant et après chaque changement, communiquer à voix basse, voilà quelques « bases » qui ne sont pas toujours respectées.

Dans un climat général qui se dégrade les professeurs d’arts martiaux sont investis, de par la nature de ce qu’ils enseignent, d’une responsabilité peut-être plus importante !

Ce serait incompréhensible qu’un professeur d’arts martiaux – dans lesquels la rigueur est l’une des principales vertus – ne se comporte pas de façon exemplaire et ne fasse pas respecter quelques règles élémentaires.

Plus qu’ailleurs, chez nous, l’exemple vient d’en haut !

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Rappel à propos du « savoir chuter »

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Cette semaine c’est un article consacré à un domaine incontournable qui est proposé. Il s’agit d’un rappel sur l’utilité de bien savoir chuter… Ne serait-ce que pour mieux se relever !

Dans la plupart des arts martiaux et notamment en ju-jitsu, apprendre à chuter est une nécessité. C’est également utile dans la vie courante. C’est une sorte d’assurance. Certes, nous ne tombons pas à longueur de journée, mais beaucoup de fâcheuses conséquences pourraient être évitées avec un minimum de maîtrise du « savoir tomber » en limitant les dégâts ; sur la neige, la glace ou tout simplement après s’être « emmêlé les crayons ».

Lors des entraînements en dojo, il est indispensable de savoir chuter, faute de quoi l’apprentissage et le perfectionnement dans le travail des projections sont impossibles.

Certains y sont réfractaires, mais peut-être faut-il appliquer un apprentissage plus  progressif ? Tout en sachant que malgré tout, la meilleure façon d’apprendre à chuter, c’est de…chuter, à condition de le faire avec des projections adaptées. Certaines sont moins traumatisantes que d’autres !

On distingue les chutes sur l’arrière et les chutes sur l’avant.

Dans chacune de ces catégories, il y a la chute qui se pratique sur un tatami et celle « de situation », c’est à dire en extérieur, si par malheur elle survient sur un sol dur : accident, maladresse, ou agression. Dans cette dernière situation il faudra tout à la fois se relever sans dommages et être opérationnel immédiatement. (Il est évident que l’entraînement ne se conçoit que sur des tatamis.)

Dans les deux cas de figure (dojo et « situation ») il faut préserver deux parties essentielles, la tête et les articulations des membres supérieurs. Pour la tête il suffira de « la rentrer », menton dans la poitrine. Pour les bras, sur un tatami on frappe au sol « bras tendus » paume de main vers le bas, pour à la fois protéger les articulations et répartir l’onde de choc, le bras devenant une sorte de paratonnerre. Sur un sol dur on se limite à ce que les bras soient tendus vers l’extérieur, ce qui évitera une luxation et/ou une fracture. Si on est bousculé et que l’on perd l’équilibre sur l’arrière, on essaie de rouler sur une épaule, pour protéger la tête,  en ayant préalablement plié une jambe, ceci afin de se retrouver le plus vite possible debout face à un éventuel adversaire (photo 1).

Concernant la chute avant, il faut se servir du bras avant comme d’une roue et d’un amortisseur. Là aussi il est indispensable de protéger la tête avant tout et ensuite les articulations et notamment l’épaule. En dojo après avoir roulé, on se réceptionne jambes tendues et parallèles. Dans la réalité, à la réception, on plie une jambe pour se retrouver face à l’endroit d’où l’on vient, c’est-à-dire face à un agresseur qui nous aurait poussé dans le dos (photo 2).

Tout cela est un peu technique, rien ne remplace le tatami.

(Les photos qui présentent les « chutes en situation »sont extraites du livre « Ju-jitsu-Défense personnelle ». Édition parue en 2000.)

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Judo et ju-jitsu : complémentarité et indissociabilité

Ci-dessous un (très) long article de fond. Il a déjà été publié, mais je pense qu’il peut être relu ou découvert. Il s’agit d’une opinion que je défends à l’aide des lignes qui suivent.

Il n’est pas indispensable de pratiquer les deux pour être bon dans l’un ou dans l’autre, mais nul ne peut contester que le ju-jitsu et le judo sont intimement liés et qu’ils possèdent une indiscutable complémentarité, à condition d’être compatibles, nous y reviendrons plus bas.

Jigoro Kano ne s’est-il pas inspiré de certaines écoles de ju-jitsu pour mettre au point sa méthode qu’il a nommé judo ?

Beaucoup plus tard dans notre pays,  au tout début des années 1970, à l’initiative de mon père, Bernard Pariset, le ju-jitsu (quelque peu oublié)  fût réhabilité et  remis en valeur au sein de la fédération de judo. Il n’était pas question de mettre en place une concurrence au judo, bien au contraire, mais une complémentarité évidente.

L’objectif étant la revalorisation  d’un  aspect du judo délaissé et qui  pourtant était à son origine, à savoir l’aspect utilitaire. Il s’agissait tout simplement de proposer un « plus ». Une corde supplémentaire à l’arc des professeurs qui souhaitaient élargir leurs possibilités d’accueil dans les dojos, c’était une simple réappropriation.

A cette époque, le judo connaissait un important développement, mais c’est l’aspect  sportif  qui prédominait. Dans l’enseignement, les autres secteurs étaient quelque peu délaissés, ce qui excluait une bonne partie d’une population à la recherche d’un art martial axé sur la self défense. Celle-ci se tournait alors vers d’autres disciplines.

Il était tout simplement question de réhabiliter et de se réapproprier des techniques qui avaient été délaissées.  Au sein même de la fédération, cela n’a pas toujours été bien compris. Il a fallu que l’initiateur de cette remise en valeur bénéficie de l’écoute et de la confiance d’Henri Courtine, le Directeur technique national de l’époque, pour que ce projet aboutisse.

Par leurs histoires, le judo et le ju-jitsu sont donc intimement liés,  ce qui entraîne forcément  une indiscutable  complémentarité technique. Ils forment d’ailleurs un ensemble et s’il y a deux appellations, c’est pour souligner des spécificités qui ne sont pas antagonistes.

Ceci étant, il existe  différentes  méthodes et écoles de ju-jitsu. Elles  possèdent chacune leur identité, parfois bien différentes les unes des autres. Celle dont il est question, appelée « atemi ju-jitsu »,  avait pour objectif d’être interchangeable  avec le judo. C’est-à-dire que  le professeur  pouvait enseigner sans difficulté, s’il le souhaitait, le judo et le ju-jitsu et les pratiquants avaient la possibilité de passer  de l’un à l’autre. Le mot « atemi » avait été associé pour signifier la remise en valeur de techniques qui appartenaient par le passé au « patrimoine » judo-ju-jitsu.

Simplement, pour que les deux soient complémentaires et compatibles, certaines conditions doivent être respectées,  ce n’est pas toujours  le cas.  Ce que j’expose est mon sentiment, un sentiment qui, au fil des ans, n’a pu que se renforcer et  se matérialiser par une constante satisfaction de mes élèves tout au long  des décennies consacrées à l’enseignement.

Le ju-jitsu que j’appellerai « traditionnel » peut être considéré de différentes façons. D’abord comme une discipline à part entière, ou encore comme une complémentarité au judo. Au même titre que l’inverse peut l’être tout autant. Mais le ju-jitsu doit rester un art martial à but non compétitif, axé sur le self défense et proposant des techniques interdites en judo, parce que trop dangereuses en opposition directe, mais terriblement efficaces en situation. Instaurer des compétitions d’affrontement direct en ju-jitsu est contre-nature, et de plus cela installe une concurrence directe avec le judo, c’était l’inverse de l’objectif initial (complémentaire, mais pas concurrent).

Le ju-jitsu en compétition ce n’est plus vraiment du ju-jitsu. Je ne suis pas contre la formule, mais contre l’appellation. « judo boxe » ou « karaté judo » seraient plus appropriés.  Il faut aussi remarquer (et regretter) qu’à partir du moment où des compétitions existent dans une discipline, les professeurs ont tendance à n’enseigner que les techniques autorisées par le règlement qui y est attaché. Un règlement forcément restrictif.

Ensuite, sur le plan purement technique, si on souhaite que les deux soient –  et restent –  compatibles et complémentaires, il est indispensable que des attitudes comme la garde et les techniques communes (projections, clés, étranglements) soient les mêmes, ce qui malheureusement n’a plus été le cas à partir de 1995.

Cette compatibilité  entraîne trois conséquences positives. D’abord elle offre  une rapide adaptation pour les professeurs, ensuite les élèves peuvent  passer sans aucune difficulté de l’un à l’autre, enfin et ce qui n’est pas le moins important, cela  procure  une réelle efficacité  en matière de self défense grâce à l’osmose entre les différentes composantes (coups, projections, contrôles). Cela n’a pas été le cas avec les compétitions techniques appelées « duo system » dans lesquelles les pratiquants affichent des gardes très basses, incompatibles avec certaines grandes projections  du judo.

Développons ces trois points.

D’abord la facilité d’adaptation des professeurs. Quand la « relance » du ju-jitsu a été mise en place, il fallait les convaincre et leur faciliter la tâche en mettant à leur disposition  une méthode dans laquelle ils allaient pouvoir rapidement se reconnaître et donc s’adapter. En fait, c’est une sorte de calque qui leur a été proposé. Les projections, par exemple, peuvent être pratiquées dans la forme judo, à partir du kumi kata, mais aussi dans leur expression ju-jitsu, sur une attaque de « rue » : un coup de poing, une saisie, etc. Bref, une agression. Ce qui est ni incongru, ni exceptionnel dans la mesure où toutes les projections de base trouvent leurs origines à partir d’attaques à mains nues ou bien armées. C’est en quelque sorte leur première raison d’être.

Deuxième point : la facilité à ce que les pratiquants passent  de l’un à l’autre, du judo au ju-jitsu, ou l’inverse (sans qu’ils en soient obligés, cela se faisant en fonction d’un ressenti), ce qui permet au professeur, comme indiqué plus haut de proposer deux aspects et d’élargir ainsi son champs d’action. Si les attitudes, sont radicalement différentes, par exemple une garde ju-jitsu très basse sur les jambes (comme dans le duo system »), les élèves rencontreront les plus grandes difficultés d’adaptation avec les grandes projections du judo, elles seront donc écartées de l’enseignement et de la pratique.

Troisième point : sur le plan de l’efficacité pure, cette osmose est indispensable. Prenons l’exemple d’un coup enchaîné avec une projection ; il est souhaitable que la position des jambes soit identique pour que l’enchaînement en question se fasse naturellement  et donc le plus vite possible. La rapidité étant un critère indispensable en matière d’efficacité ; pour cela il faut qu’existe une parfaite fluidité dans la liaison entre les différentes composantes. Et puis, ces attitudes de gardes très basses  ne se retrouvent  pas dans la rue.

Pour souligner cette indiscutable compatibilité, il est possible de faire un parallèle « coups/projections ». Exemple : mae-geri-keage enchaîné avec o-soto-gari ; on trouve une similitude dans la façon de lancer la jambe pour donner le coup et dans la préparation de la projection. Un second exemple avec yoko-geri de la jambe avant enchaîné avec harai-goshi. La similitude se trouve dans la façon adoptée par  Tori pour se rapprocher d’Uke, en croisant  les pieds (le pied gauche  venant se placer derrière le droit, aussi bien pour le coup de pied que pour la projection).  On peut aussi trouver un parallèle dans la façon de lancer la jambe sur l’arrière avec ushiro-geri keage et la dernière phase d’un uchi-mata. De même qu’un gedan-geri ressemblera à un harai-tsuri-komi-ashi, en termes de forme de corps et donc d’efficacité dans la liaison.

On peut aussi ajouter, ce qui n’est pas négligeable, qu’une  telle pratique du ju-jitsu apportera aux judokas le sens du timing, de la liaison et les randoris d’atémi renforceront le coup d’œil, les réflexes, la souplesse et la condition physique. Pour les jujitsukas, une pratique très technique des projections du judo et du travail au sol sera d’une incontestable utilité. Enfin, pour tous il permettra d’acquérir ce que l’on appelle le « sens du combat ». Celui-ci se transpose d’une discipline à l’autre. Le coup d’œil, l’anticipation, certains automatismes, etc.

En résumé, pour un enseignant la maîtrise du ju-jitsu et du judo permettra de satisfaire un nombre important de pratiquants : de la petite enfance en quête d’une méthode d’éducation physique et mentale,  à l’adulte qui est à la recherche d’un art martial efficace et accessible quelque soit son âge et sa condition physique, sans oublier les judokas souhaitant se réaliser temporairement  au travers de la compétition.

Tout cela devant s’effectuer en proposant, sans imposer.

Cette complémentarité semble tellement évidente qu’il est surprenant qu’elle ne soit pas suffisamment  comprise. Tout comme il est étonnant  et regrettable que le ju-jitsu le plus « compatible » avec le judo ne soit pas (ou très peu) enseigné au sein de la fédération de judo. Il n’est jamais trop tard…

Eric Pariset

Professeur de judo et de ju-jitsu

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La régularité (et souvenirs)

Une fois inscrit dans un dojo, ce qui est une excellente initiative, il va falloir se décider, si ce n’est déjà fait, sur le nombre de séances hebdomadaires que nous allons consacrer à notre art.

Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, ce n’est pas la quantité, mais la qualité qui est importante. En termes de qualité, ce sera avant tout la régularité qui sera déterminante pour faire des progrès.

La fréquentation (le nombre de séances par semaine)  sera définie en  fonction des objectifs de chacun, de son temps libre, par rapport aux obligations familiales et professionnelles, mais aussi de sa condition physique du moment.

Au début, il s’agit d’être raisonnable, quitte à monter en puissance au cours de la saison. Je préfère quelqu’un qui affiche des prétentions raisonnables à un autre qui affirme vouloir s’entraîner tous les jours et que l’on ne voit plus au bout de quelques semaines. Surtout s’il s’agit d’un début dans la pratique ou encore d’une reprise après plusieurs années de diète physique.

Parfois, on me dit que pratiquer une seule fois par semaine, cela ne sert à rien. A cela je réponds qu’il vaut mieux pratiquer une fois par semaine que… zéro fois. Par contre si on ne peut consacrer qu’une séance hebdomadaire, il faudra s’astreindre à une indispensable régularité.

Cette régularité ne doit pas être considérée comme un effort ou une contrainte, mais tout simplement comme une discipline personnelle.  Un peu de rigueur avec soi-même ne peut pas nuire.

C’est vrai que tout au long de ma carrière j’ai assisté à une évolution dans le domaine de l’importance que l’on donne à la pratique d’un art martial.

Certes les objectifs ne sont pas les mêmes pour un athlète qui fréquente le haut-niveau et pour une personne qui inscrit ses entraînements dans le loisir. Cependant, il fût un temps où les séances étaient gravées dans le marbre, rien ne venait déranger le planning adopté en début de saison.

Parfois, il faut bien l’admettre, il existe l’impression que la ou les soirées de cours ne sont pas les priorités et parfois même qu’elles deviennent une sorte de « roue de secours » à l’occasion d’un soir durant lequel on n’a pas mieux à faire. Je caricature un peu mais, pour quelques-uns, la vérité n’est pas loin.

Comme souligné plus haut, je me souviens d’un temps où il ne fallait pas toucher aux soirées réservées à l’entrainement. C’était le cas, dans les années 1960 et 1970 dans bien des dojos et notamment dans celui qui a été mon premier, le dojo de la Rue des Martyrs. Les plus anciens qui l’on fréquenté régulièrement et même ceux qui étaient de passage n’ont pas oublié ce lieu qui mérite le nom de mythique, sans exagération sur le qualificatif.

Il y avait deux entraînements assez « forts » par semaine, c’était le mardi et le vendredi soir, et bien jamais il ne serait venu à l’idée d’en manquer ne serait-ce qu’un seul. Les sorties ne pouvaient en aucun cas être programmées un de ces soirs, tout comme l’acceptation où l’organisation d’un dîner !

Heureusement, il reste encore des pratiquants qui se fixent en début de saison cette discipline. Ils en seront doublement récompensés ; d’abord par des inévitables progrès et par une fierté vis-à-vis d’eux même.

Bonne pratique et bonne saison à toutes et à tous.

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Le professeur (et le premier professeur)

Voilà encore un beau « marronnier », à l’instar de celui de la semaine dernière qui traitait du choix d’une discipline. Comme nous sommes en début de saison, j’ai pensé que proposer à nouveau l’article qui suit n’est pas inutile.

Il y a des professeurs qui ont une technique parfaite et une très bonne pédagogie, c’est l’idéal. Il y a ceux qui ont une maîtrise technique moyenne mais une excellente pédagogie, c’est l’essentiel.  Il y a ceux qui maîtrisent parfaitement les techniques, mais qui ne possèdent qu’une pédagogie relative, c’est dommage. Enfin, il y a ceux qui sont mauvais techniciens et mauvais pédagogues, heureusement ils sont rares ! Ces derniers ne doivent pas avoir beaucoup d’élèves, sauf s’ils n’ont pas de concurrence, et encore.

La semaine dernière j’évoquais le choix d’une discipline, mais le choix du professeur est tout aussi important. Démontrer parfaitement une technique est une chose,  qu’elle soit assimilée par les élèves, en est une autre. « L’essentiel n’est pas ce que l’on enseigne, mais ce que les élèves apprennent ». Cette citation d’André Giordan (dont vous trouverez le parcours sur Internet) est éloquente. Un cours n’est pas un show et les explications se doivent d’être concises et ne pas se transformer en un discours interminable.

Comment savoir si l’enseignant d’un dojo est compétent et s’il nous conviendra ? Un néophyte est forcément privé de moyens d’évaluation.  Il y a la réputation bien évidemment, mais encore faut-il que celle-ci soit fondée  sur ce que nous recherchons. Un professeur peut former d’excellents champions, mais si l’objectif est de trouver une pratique utilitaire ou essentiellement tournée vers le loisir,  ces compétences là ne seront pas utiles.

Si c’est  un ami qui nous conduit dans son dojo, ce qui est souvent le cas, il est préférable (là aussi) que les aspirations de cet ami soient en concordance avec les nôtres.  Il faudra donc souvent  s’en remettre à la première impression et surtout ne pas avoir peur d’échanger avec le professeur et avec quelques habitués du dojo avant de s’engager.

Le métier de professeur, quelle que soit la discipline enseignée (français, mathématiques, chant, danse, arts martiaux, etc.) est un des métiers les plus beaux mais aussi les plus difficiles. Lors des sinistres confinements qui nous avaient été imposés, beaucoup de parents, obligés de faire la classe à leurs enfants, ont pris conscience de cette réalité. Certes, chacun son métier et on peut opposer que c’était difficile pour eux dans le mesure ou ce n’est pas le leur, mais quand même…!

Pour être enseignant il est préférable de posséder quelques prédispositions, mais cela ne suffit pas. Georges Brassens disait : « Le talent sans le travail n’est qu’une sale manie ». Donc, il faut toujours se remettre en question à chaque début de saison et veiller à ce que la passion ne s’éteigne jamais.

L’une des principales qualités d’un professeur qui s’adresse à différentes populations, comme c’est souvent le cas dans les arts martiaux, c’est d’être capable de s’adapter à l’âge et au niveau technique des élèves. Et en particulier aux débutants (qui sont les ceintures noires de demain). D’où l’importance du « premier professeur », celui qui bâtit les fondations. J’ai souvent insisté sur ce point essentiel. J’avais même cité en exemple l’ex danseuse étoile, Marie Agnès Gillot, résidant à Paris et qui accompagnait son fils chaque semaine en Normandie pour qu’il commence la danse avec celui qui avait été son premier professeur.

Dans le domaine qui est le nôtre, le professeur est un passeur de technique, mais il est aussi le transmetteur des fortes valeurs attachées aux arts martiaux, notamment ce fameux « Code moral », souvent affiché, pas toujours appliqué !

Donc, au moment de commencer, il est préférable de ne pas se tromper. Les mauvaises habitudes se prennent plus vite que les bonnes et elles sont tenaces.

Avec le temps on se souviendra que c’est à ce premier professeur que l’on doit d’être le pratiquant qu’on est devenu ; il nous a fait découvrir et aimer une discipline et un art dans lequel nous nous épanouissons.

A titre personnel, j’ai eu la chance d’avoir un professeur qui s’appelait Bernard Pariset, c’était mon premier professeur, mais aussi et surtout mon père.

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le ju-jitsu, petite fiche technique et la rentrée…

Le ju-jitsu se compose de techniques de coups (atemi-waza), de projections (nage-waza) et de contrôles (katame-waza).

Ses principes de base sont la non opposition et l’utilisation de la force de l’adversaire ; de façon directe ou en utilisant  le principe d’action réaction.

L’utilisation des coups (atemi-waza) aura pour principal objectif de déséquilibrer.

Pour projeter un adversaire (nage-waza) on utilise différents mécanismes. La bascule au-dessus du centre de gravité, la suppression d’un point d’appui ou empêcher l’adversaire de reprendre l’équilibre sur l’avant  ou sur l’arrière, et quelques autres. Comme indiqué plus haut, le déséquilibre nécessaire pourra aussi est provoqué par un coup.

Les contrôles (katame-waza) ont une importance majeure dans la mesure où ils permettent de maîtriser quelqu’un sans forcément mettre ses jours en danger.

En ju-jitsu toutes les défenses sur toutes les situations d’attaque sont étudiées, debout mais aussi au sol.

On apprend à riposter sur des agressions à mains nues ou bien armées.

Des situations de défense contre plusieurs adversaires sont prises en considération.

Pour bien pratiquer le ju-jitsu, il est indispensable de maîtriser les « ukemis », les brise chutes. Sur l’arrière et sur l’avant. C’est incontournable lors des répétitions, mais également conseillé afin de limiter les dégâts lors d’une perte d’équilibre dans la rue, sur de la glace par exemple.

Le ju-jitsu est une méthode de self défense efficace, pour peu qu’on la pratique de façon régulière, mais c’est aussi  une « école de vie ». Elle apporte un bien être physique et mental et contribue à une meilleure vie en société.

L’apprentissage des techniques de combat doit avoir comme objectif de ne jamais avoir à s’en servir, sauf cas de force majeure. De plus, dans la pratique, le but est éducatif et non destructif, nous ne sommes pas dans un dojo pour nous faire mal, mais pour apprendre à ne pas nous faire mal.

Concernant le ju-jitsu, il existe beaucoup d’écoles et de styles, celui que je pratique et enseigne est à but non compétitif, de façon à ce qu’il conserve son aspect traditionnel et l’ensemble des ces techniques originelles.

En effet, la compétition impose un règlement et la suppression de certaines techniques jugées, à juste titre, trop dangereuses. De fait, c’est une partie de l’efficacité qui est confisquée.

Quelle que soit la discipline que vous pratiquez, je vous souhaite une bonne rentrée.

Encore quelques mots pour clore cet article en insistant sur le fait que lorsqu’on inscrit en septembre dans un dojo, il faut se faire la promesse d’aller jusqu’au bout de la saison, et bien plus encore.

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La rentrée

Nous voilà à quelques jours de la prochaine rentrée. Nous espérons tous qu’elle sera moins difficile que celles que nous avons vécues depuis maintenant trois saisons.

A titre personnel, l’horizon s’éclaircie quelque peu. L’entraide mutuelle qui caractérise les arts martiaux a pu se manifester grâce à une personne qui a œuvré pour me permettre de bénéficier de créneaux horaires à Niort, à l’Institut Médico Educatif de Niort. Il s’agit d’Eve Bourreau, une enseignante  6ème dan de karaté, dotée d’une solide réputation. J’en profite pour lui réitérer mes très sincères remerciements.

Quand vous avez un genou à terre, parmi les personnes qui ont les moyens de vous aider, il y a ceux qui vous tendent la main, et puis il y a ceux qui vous casseraient bien l’autre genou.

Donc, je vais pouvoir, après deux ans et demi de galère, renouer avec mon métier de façon un peu plus régulière que cela a été le cas depuis le cataclysme provoqué par la gestion de la crise sanitaire.

Je bénéficierai donc de deux jours, mercredi et vendredi, dans lesquels j’encadrerai des cours pour enfants et pour adultes.

Bien sûr, je continuerai les stages. Durant les dernières saisons, ces rassemblements m’ont permis de me maintenir moralement  et physiquement.

Cela ne m’a pas empêché de manifester une colère légitime par rapport à un traitement d’une flagrante injustice. D’ailleurs, j’attends toujours des réponses aux différents courriers adressés à bon nombre de nos dirigeants.

Donc, les personnes résidant  à Niort et dans ses environs et qui sont intéressées par les cours que je proposerai à partir du mois de septembre peuvent me contacter directement pas mail, téléphone ou message privé.

Il y aura des cours pour les enfants et des cours pour les adultes. Des cours de ju-jitsu, évidement.

Ceux qui me suivent connaissent mon attachement à l’aspect éducatif. Il n’est  pas question d’ajouter de la violence à celle qui enlaidit régulièrement notre société.

Pour les enfants, il s’agit d’éducation physique, mais aussi d’une éducation complémentaire à celle de la famille et de l’école. Un complément quant à la vie en groupe, avec des consignes et des comportements à apprendre et à respecter. Mais il s’agit aussi de l’apprentissage de techniques de combat, avec comme principale consigne le contrôle, en prenant conscience des capacités de son corps, ne serait-ce que pour ne jamais à avoir à les utiliser dans la réalité, sauf cas de force majeur. S’élever, et non s’abaisser à de basses utilisations. Quant au développement physique adapté à l’âge, cela se fera de façon harmonieuse, il ne s’agit pas d’efforts trop violents, dont l’aspect néfaste est évident. Enfin, et c’est peut-être aussi important que le reste, l’aspect ludique est incontournable. Les enfants sont là, aussi, pour s’amuser.

Quant aux adultes, c’est une pratique adaptée à toutes les conditions physiques et à tous les âges. Au travers d’une méthode de défense très efficace, ils découvriront une discipline qui permet d’améliorer sa condition physique, sa souplesse et sa tonicité. Une pratique sérieuse n’empêche pas de prendre beaucoup de plaisir avec une ambiance décontractée dans laquelle l’aspect ludique n’est jamais éloigné.

C’est donc une rentrée dans laquelle je mets beaucoup d’espoir.

A bientôt sur les tatamis.

eric@pariset.net  06 14 60 18 25  www.jujitsuericpariset.com

Soulac, le bilan

Ça y est, c’est fini, avant-hier matin nous avons vécu la dernière séance du stage de Soulac.

Il y a un peu plus d’une semaine nous reprenions la direction de la station balnéaire du Médoc, pour renouer, douze ans après, avec une belle tradition qui remontait à l’année 1986.

Le moment est venu de faire un premier bilan.

Bien sûr, il y aurait pu avoir davantage de participants, mais il y aurait pu aussi en avoir moins.

Il faut dire que le climat et l’ambiance générale sont difficiles depuis plus de deux ans (je sais de quoi je parle), et qui plus est, pour ce stage il s’agissait d’un nouveau départ, ce n’est jamais facile de relancer une machine. Et puis, n’ayant plus d’outil de travail depuis deux ans et demi, les réserves sont limitées. A noter, sans doute à cause des incendies en Gironde, un tiers de défections !

Je retiendrai quelques données.

Tout d’abord le stage a rassemblé de la ceinture blanche au 6ème dan, de l’âge de 14 ans à un âge « très adulte », environ un tiers de féminines et une représentation belge conséquente.

Coté ambiance, ce fût particulièrement agréable, c’est souvent le cas, mais là, peut-être davantage. Sans doute le plaisir de pouvoir pratiquer à nouveau intensément dans un endroit privilégié.

La motivation était parfaite, pas une fois un stagiaire n’a manqué, même avec la fatigue, et les inévitables courbatures. Aucune blessure n’est venue gâcher la fête.

Je remercie tous les participants pour cette remarquable assiduité, mais aussi tout simplement pour leurs  présences. Une mention particulière à l’intention de Pascal, mon fidèle et performant Uke !

Personnellement, cela faisait bien longtemps que je n’avais pas renoué avec mon métier six journées de suite. Il faut remonter à l’avant Covid. C’était indispensable pour un moral mis à mal depuis trop longtemps !

Ce fût aussi l’occasion de retrouver de « vieilles connaissances » et de découvrir de nouveaux visages.

Je pense avoir bien équilibré ce stage, tant au niveau technique que physique, c’est ce que me laissent penser les différentes discussions que j’ai eu avec les stagiaires.

Cette semaine, ça été aussi l’occasion de retrouver Soulac, personne n’ignore l’attachement que j’ai avec ce lieu. Même si au cours des dernières années la petite station a gagné en fréquentation, elle reste un endroit où je me sens bien.

Nous nous sommes quittés vendredi midi en nous promettant de nous revoir au cours de la prochaine saison et vraisemblablement l’été prochain au même endroit.

J’en profite pour remercier la municipalité et Xavier Pintat, le maire de la commune et Sénateur Honoraire. Nous nous connaissons depuis le début de l’aventure des stages soulacais.

Maintenant, quelques jours de repos avant une nouvelle saison. La semaine prochaine, je ne manquerai pas d’aborder les projets qui y sont attachés.