Les 16 techniques (et compagnie)

Plusieurs articles ont déjà évoqué « les 16 techniques ». Celui que je propose aujourd’hui permet d’insister sur l’outil que représente cet enchaînement né aux débuts des années 1980 pour les besoins d’une démonstration.

« Les 16 techniques », peuvent se suffire à elles-mêmes. On peut travailler chacune d’entre elles en détail, avant de mettre l’accent sur l’exercice qui consiste à les enchaîner vite et fort. Dans ces deux premières phases, l’aspect technique puis l’aspect physique seront travaillés.

L’ensemble de ces techniques est important. Elles font partie du patrimoine, elles permettent l’acquisition de mouvements fondamentaux, tout en faisant découvrir ou renforcer des principes tout aussi fondamentaux comme la non-opposition, l’utilisation de la force de l’adversaire, entre autres.

Concernant l’aspect physique, lorsqu’elles sont enchainées, elles permettent de renforcer les automatismes et la condition physique.

Mais, et c’est important, elles offrent au professeur de multiples outils d’un grand intérêt.

Dans un premier temps, on peut étudier des enchaînements qui envisagent différentes réactions de la part d’Uke. Ce qui n’est pas saugrenu. Ensuite, on peut étudier des contre prises à chaque technique. Étudier un contre entrera dans le processus de renforcement, il nous éclaire sur les points sensibles.

Et ce n’est pas tout. On peut aussi confier aux élèves la « mission » de mettre une réponse de son choix, différente de l’originale. On peut lui imposer un thème, par exemple que la riposte appartienne à une famille précise : clés, étranglements. On peut aussi lui demander de mette une liaison debout sol, pour les techniques qui n’en possèdent pas.

Faire travailler aussi bien à droite qu’à gauche, pourra aussi être proposé.

Enfin, un Tori qui défend et deux Uke qui alternent les attaques, fournira de l’originalité et un sacré renforcement des automatismes et de la condition physique.

La liste présentée n’est pas exhaustive.

Voilà donc un enchaînement qui n’est pas un véritable « couteau suisse », mais plus exactement un « couteau japonais ».

Pour info, nous aborderons ce thème à l’occasion du prochain « dimanche ju-jitsu » le 26 juin prochain à Paris.

eric@pariset.net

L’enchaînement des « 16 Bis »…

Dans le livre dont la couverture tient lieu d’illustration, il y a un enchainement appelé « les 16 Bis ». Certes l’appellation n’est pas originale, mais ce n’est pas l’essentiel, l’essentiel étant le contenu.

Sont également proposés d’autres thèmes : travail au sol, amenées au sol, liaisons debout-sol  et sol-debout, et le kime-no-kata.

Revenons aux « 16 Bis ». Elles ont été crées à la suite des « 16 techniques » ; j’avais souhaité mettre au point un exercice qui proposerait des ripostes différentes à celles des « 16 de base ». Des ripostes  qui demandent davantage d’ancienneté dans la pratique. On y retrouve des techniques appartenant aux trois composantes du ju-jitsu, le principal intérêt se trouve dans la composition des enchaînements. L’objectif étant d’acquérir une parfaite fluidité dans la liaison des techniques en question.

Comme je l’expliquais dernièrement à propos des « 24 techniques », j’ai toujours eu l’envie  de créer, à la fois pour répondre à un besoin, mais aussi pour proposer de nouveaux outils aux pratiquants.

Cet enchaînement, comme beaucoup d’autres,  rassemble trois intérêts.

Le premier sur un plan purement technique.  Il permet tout simplement d’évoluer, de progresser dans la recherche de la perfection (que l’on atteint jamais, le seul fait d’essayer de s’en approcher se suffit à lui-même).

En deuxième, lorsque l’on maîtrise correctement chaque technique et que l’on a mémorisé l’ordre, il offre un bon moyen de parfaire sa condition physique  en ayant comme objectif de conserver le même rythme du début jusqu’à la fin de l’exécution de l’enchaînement.

Enfin, il peut servir de démonstration, la plupart des techniques étant aussi  spectaculaires qu’efficaces ; l’ensemble présente  parfaitement la richesse du ju-jitsu.