Bientôt la rentrée. Il y a les fidèles qui vont reprendre le chemin du dojo, puis ceux qui vont découvrir les arts martiaux, une troisième catégorie qui regroupe les pratiquants qui vont changer de discipline, enfin la quatrième ceux qui arrêteront.
Ceux qui reprennent seront en terrain connu. Ils continueront à se perfectionner, à peaufiner leur technique, à en découvrir d’autres, à renforcer des qualités physiques, mais aussi à véhiculer de belles valeurs morales et éducatives. Ils aideront les débutants, ils appliqueront ainsi l’un des préceptes attachés aux arts martiaux, à savoir l’entraide mutuelle. Dans les disciplines où il y a des compétitions, ils tenteront d’atteindre les objectifs fixés, sans glorifier à l’excès les victoires, ni dramatiser les défaites. Pour les disciplines à but non compétitif, la pratique comporte de nombreuses motivations, qu’elles soient utilitaires, attachées au perfectionnement technique et physique, à la découverte, ou encore au bien-être en général.
Les débutants franchiront les portes d’un dojo, souvent sur les recommandations d’une relation : ami, famille, collègue, etc. Peut être aussi après des recherches personnelles afin de découvrir la discipline qui leur semble en adéquation avec leurs motivations. Si on leur offre la possibilité de faire une séance à l’essai (ce qui est souhaitable, pour ne pas se tromper), ils découvriront des disciplines avec des spécificités techniques et avec un état d’esprit éducatif, pour la majeure partie d’entre elles. En termes techniques existent des choix à faire entre les disciplines « poings pieds » et celles axées sur les projections et/ou le travail au sol, et d’autres purement utilitaires ou encore qui regroupent les différents aspects. Ce qui est certain, c’est que le choix du professeur est aussi important que celui de la discipline.
La troisième catégorie regroupe ceux qui ont ressenti le besoin de changer de discipline. Soit parce qu’ils n’ont pas trouvé ce qu’ils recherchaient, ou bien parce qu’ils veulent découvrir d’autres formes de travail, ou encore se perfectionner dans un domaine précis.
Enfin, il y a une dernière catégorie : celle qui regroupe les abandons, purement et simplement. Les raisons sont nombreuses, on ne fait pas toujours ce que l’on veut. En premier il y a les problèmes de santé, ensuite il existe des bouleversements familiaux et/ou professionnels. On peut aussi s’apercevoir que finalement ce n’est pas pour nous, soit parce que le plaisir n’y est plus, ou encore – c’est plus embêtant – à cause d’un accident qui remet en question en installant le doute. C’est vrai que certaines pratiques sont plus brutales, plus exactement certains enseignements. Maintenant, quel que soit l’art pratiqué, il est question de combat. Le tout c’est de limiter les risques d’accidents. Enfin, malheureusement il y a ceux qui abandonnent à tout.
A tous, avec un peu d’avance, je souhaite une bonne rentrée. Y compris à la quatrième catégorie parce que, sauf cas de force majeur, il est toujours temps de changer d’avis pour reprendre le chemin du dojo, où ils seront toujours les bienvenus.