La fin de saison est toujours un moment d’émotions particulières. Abordé dans les deux derniers billets de ce blog, sous des aspects un peu différents, le sujet qui concerne la période de l’année que nous vivons vaut la peine d’être complété. Même si notre club propose encore un peu d’activité en juillet, il n’empêche que le commencement de ce mois sonne le début d’une période très calme dans nos disciplines et possède un goût bien à lui. D’abord, le 1er juillet est sans conteste plus agréable que le 1er décembre. C’est l’été et surtout pour beaucoup, ce sont les vacances. Une sensation bien agréable nous envahit à l’idée de bénéficier de temps pour se reposer et se divertir. Tout simplement s’octroyer un emploi du temps sur mesure. Sur le plan relationnel, ce moment de l’année n’est pas dépourvu de sentiments. Les enseignants connaissent bien ce mélange de sensations. La joie de faire un break et de retrouver des personnes que seule cette période nous autorise et un peu de tristesse face à l’assurance d’être séparé de certains élèves que l’on ne reverra plus en septembre. Je n’ignore pas qu’il s’agit du lot annuel des professeurs des écoles, du collège, etc. Mais pour nous, les enseignants d’arts martiaux, c’est un peu différent, aucune obligation structurelle nous impose de renouveler systématiquement chaque année tout ou une partie de notre effectif. Seules les raisons évoquées dans le précédent billet nous l’imposent. Nous n’irons pas jusqu’à parler d’un déchirement quand la certitude (ou même juste, l’éventualité) que des personnes dont nous sommes occupées et – pour certaines – avec qui le courant passait très bien, ne seront plus parmi nous à la rentrée. La banalité d’une réponse telle que : « C’est la vie » suffira-t-elle ? Il le faudra bien.
Il y a ceux dont nous sommes sûrs et certains qu’ils ne seront plus sur nos tatamis et ceux pour qui plane un doute, mais qui vous assurent que « normalement », si tout va bien, vous pourrez compter sur eux à l’issue de la rentrée prochaine. C’est ce «normalement » qui vous met la puce à l’oreille. Votre expérience vous laisse à penser qu’il faudra sans doute faire sans eux. Et puis, il faut être sincère, il existe une toute petite catégorie de personnes dont l’absence ne sera pas dommage. Il y en a peu, effectivement, mais les réfractaires au savon et à la lessive, les violents, les inciviles, bref, tous ceux, qui, par l’inconvenance de leur comportement, ne vous manqueront pas. Si toutefois vous ne leur avez pas déjà signalé « formellement » l’incompatibilité de leur comportement avec un dojo digne de ce nom.
Comme il est toujours de bon ton de terminer sur une note positive, il faut se dire que premièrement, nous allons profiter de l’été et que deuxièmement la rentrée nous réservera de belles surprises. Elle sera l’occasion de retrouver une très grande majorité d’anciens et d’accueillir de nouveaux élèves dont l’appétence à la découverte et à l’apprentissage redonnera, une nouvelle fois, tout son sens à notre mission et au plaisir qui l’accompagne.
Site du club ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com