L’horreur, c’est le premier mot qui viendra à l’esprit à l’évocation de cette année qui touche à sa fin. Le 7 janvier, nous étions encore dans la première semaine du premier mois que l’effroyable nous frappait. Le 13 novembre il frappait à nouveau, nous laissant sidérés. Et puis, il y a eu le drame des migrants, les inondations meurtrières de l’automne dans les Alpes-Maritimes, la montée incessante du chômage, les tensions issues du scrutin régional, le nombre de tués sur les routes à nouveau en hausse et je dois en oublier ; ces événements n’embelliront pas les souvenirs attachés aux douze mois qui sont maintenant dernières nous.
Il y a eu aussi, sur le plan sportif, le triste constat que le sport préféré des Français se passait assez souvent sur le terrain judiciaire.
Après avoir évoqué le négatif (ô combien) en cherchant bien, il est heureusement possible de trouver des motifs de satisfaction, comme la manifestation de la solidarité dans le drame, le succès de la COP 21, si ce n’est au moins une nouvelle prise de conscience… Dans la famille des arts martiaux et des sports de combat nous avons la confirmation qu’en la personne de Teddy Rinner, nous détenons un phénomène.
A titre personnel, 2015 aura marqué une rupture intervenue au beau milieu de l’année, puisque c’est le 30 juin que je laissais les clefs du dojo de la Bastille à une nouvelle équipe, me faisant ainsi vivre dans la foulée le premier mois de septembre sans rentrée depuis plus de quarante ans. Je ne reviendrai pas sur les raisons qui m’ont amené à faire ce choix, les fidèles de ce blog les connaissent. Les autres peuvent aller faire un tour sur le billet posté le 30 juin dernier. Six mois après, je peux, non pas établir un bilan, mais faire part de quelques impressions. D’abord, la masse d’événements prévisibles est inférieur à celle des surprises (bonnes et mauvaises.) Dans le désordre : un contre-avis médical a mis le doute quant à la pertinence de l’intervention chirurgicale au niveau de l’épaule abîmée. Le fait de réduire considérablement, pour ne pas dire complètement, l’activité professionnelle ne manque pas tant que cela. Cela permet de souffler, de se consacrer à d’autres sujets, tout en restant dans ce qui a marqué ma vie. Pour être tout à fait honnête, c’est le travail dans les conditions qui m’étaient imposées qui ne me manque pas. A l’inverse, ne plus avoir d’élèves à faire progresser, ne plus avoir d’organisation à mettre en place pour atteindre cet objectif, se passer des contacts quotidiens, sur et hors tatamis, ainsi que de certaines longues discussions aux sujets multiples?; tous ces aspects sont autant de manques. Cependant cet état de fait facilite la réflexion sur l’avenir, offre du temps pour étudier quelques pistes. Là aussi, s’apercevoir que l’on peut se tromper sur certaines d’entre elles que l’on croyait ouvertes et qui en fait ne le sont pas. Quoi qu’il en soit, cela permet de se reposer et ce n’est pas négligeable.
Pour ce qui est de cette nouvelle année que tous, nous souhaitons meilleure, que ce soit sur le plan national, sportif ou personnel, nul ne peut faire de pronostic : « Les hommes font ce qu’ils peuvent, le destin fait le reste », c’est une nouvelle fois sur une citation de l’un de mes chanteurs préférés (que les habitués auront reconnu) que je clôturerai un des derniers billets de 2015.
Passez tous de très bonnes fêtes de fin d’année.