La violence enlaidit notre société, c’est un fait qui est en progression constante, notamment chez les plus jeunes (Mais pas uniquement !) et l’école n’est pas épargnée.
Le « Nouvel Obs » a récemment consacré un article sur le sujet (la violence à l’école, 25 avril 2013). Je ne peux qu’inciter à en prendre connaissance. Il met en avant le fait que l’école ne peut pallier les manquements de la cellule familiale. Elle peut apporter une contribution importante à l’éducation, mais ce n’est pas sa mission première. Il en est de même pour les professeurs d’arts martiaux, pendant les cours destinés aux enfants, nous ne pouvons remplacer les parents, mais nous sommes malgré tout des éducateurs. Educateurs sportifs, mais éducateurs quand même. Dans nos disciplines, une double tâche nous incombe. Il ne s’agit pas simplement d’apprendre aux élèves une technique de combat, il est également indispensable de leur enseigner ce qui entoure son utilisation ; dont la maîtrise et dans tous les sens du terme. Ainsi faire prendre conscience des risques liés à une utilisation non contrôlée de nos « armes naturelles » parait inévitable. Et puis, nous avons la chance d’enseigner des disciplines dites à traditions. Celles-ci, empreintes de rigueur, peuvent parfaitement apporter une contribution non négligeable à l’amélioration de la vie en société. Ainsi, l’attachement au respect de règles toutes simples ne devra pas être négligé. Certaines peuvent paraître anodines, comme la ponctualité au cours, le salut en début et en fin de séance ; celui-ci ne devant en aucun cas être escamoté. Idem à chaque changement de partenaire, dans une tenue correcte et selon le rite propre aux coutumes de chaque art. Certains trouveront peut-être ces usages futiles. Même s’ils avaient raison ? ce que je ne crois pas ?, pourquoi se priver d’habitudes qui n’en sont pas de mauvaises ?
Cela passe aussi par l’exemple. L’exemple d’un « haut-niveau » irréprochable. Mais aussi ce qui est véhiculé par l’image. Celle-ci devant éviter de proposer de la violence gratuite sous la bannière « sports de combat ». Je ne pense pas que ce genre de spectacle participe à la lutte contre ce fléau.
Et puis, avant tout, l’exemple venant d’en haut, il incombe aux éducateurs de ne pas se satisfaire de la simple transmission technique, mais de l’ensemble du patrimoine qui accompagne nos disciplines.
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