La plus belle victoire, c’est celle que l’on obtient sans combattre.
Loin d’être synonyme de lâcheté, cette « formule » est bien celle d’une sagesse issue, entre autres, d’un certain niveau de pratique. L’art martial, selon les grands maîtres, à sa raison d’être dans le fait, non pas de donner la mort, mais de protéger la vie. Nuance pour le moins importante ! D’autant que l’issue d’un affrontement n’est jamais connue à l’avance. Certes, cette incertitude est l’un des charmes d’une compétition sportive bien encadrée, mais quand il s’agit d’un combat pouvant entraîner la disparition pure et simple de l’un des deux protagonistes – sans pour autant assurer l’intégrité physique du survivant – il est peut-être bon de s’interroger.
Bien sûr, toutes les techniques étudiées sont faites pour assurer notre survie face à de multiples situations d’attaques, mais leur acquisition doit avant tout être considérée comme une assurance-vie : à utiliser en dernier recours. La parfaite maîtrise de l’art martial en général, et de notre ju-jitsu en particulier, qui se concrétise principalement par la « non résistance », ne doit pas se limiter à une application physique, mais aussi à une application mentale.
L’application physique, c’est tout simplement être capable de projeter quelqu’un de plus fort que soi en profitant du déséquilibre occasionné par son attaque : une façon de retourner contre son agresseur la brutalité qu’il véhicule.
Quant à l’application mentale, elle aura pour objectif de posséder la capacité d’éviter le combat, notamment par la parole. Un proverbe chinois dit : « Un ennemi que tu vaincs reste ton ennemi. Un ennemi que tu convaincs devient ton ami ».
A méditer ! .