Sortir quelque peu du ju-jitsu et des arts martiaux pendant cette période où quelques-uns prennent du repos ne peut pas faire de mal. Cela pour aborder un sujet qui m’a souvent étonné.
Il est effectivement surprenant que certains athlètes de haut niveau, une fois leur carrière terminée, arrêtent brutalement toute activité physique, même d’entretien. Heureusement il ne s’agit pas d’un cas général, mais il existe une frange d’anciens sportifs qui ne veut plus du tout entendre parler de ce qui pourtant a fait leur notoriété et leur a donné les plus grandes émotions et les plus grandes joies sur les stades ou dans les gymnases du monde entier.
Envie de tourner complètement la page par rapport à une activité synonyme de contraintes qui les ont privés – un bon moment durant – d’une existence normale. Hypersaturation, le corps et la tête rejettent massivement une overdose d’entraînement. Il y a sans doute un peu de tout cela.
Certains quittent complètement l’univers du sport, d’autres y restent en l’enseignant, mais ne « mouille » plus le maillot (ou le judogi), d’autres prennent des responsabilités de dirigeant au sein de leur club ou à un plus haut niveau dans leur fédération. Mais bien souvent, ils ne pratiquent plus. C’est ainsi que l’on peut voir d’anciens champions arrêter complètement ce qui a été un moment leur passion. Et cela au risque de se négliger physiquement en prenant un aspect dans lequel l’embonpoint se taille la part du lion. Outre les risques physiques, ils abandonnent ainsi le rôle d’exemplarité qui devrait être celui d’un ancien champion et deviennent parfois moins « bien conservés » (selon l’expression consacrée) que le commun des mortels qui n’aurait jamais fait de sport de sa vie.
Tout cela renforce mon opinion qui est que dans toute chose il faut éviter l’excès. La compétition de haut niveau, sans conteste, n’en est pas dénuée. Excès de sacrifices, d’entraînement, d’efforts. Elle ne laisse pas indemne la personne à la sortie de sa carrière, pour peu qu’elle ne soit pas accompagnée sur le plan psychologique et si, en plus, rien n’a été préparé au niveau de la reconversion ! À l’inverse, il est certain que le haut niveau apportera à l’athlète des satisfactions et des sensations que seules les grandes altitudes procurent. Il faut peut-être simplement être bien préparé à l’ivresse des sommets et à un retour normal sur terre.
Site du club ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com
votre parole fait office de loi maitre!