J’ai pu constater dernièrement sur Facebook que les 16 bis (qui, sans lien d’ailleurs, sont le sujet du blog, par épisodes) étaient présentées comme un « kata d’Eric Pariset ». C’est le fait de David Lobrie passionné d’arts martiaux résidant en Belgique et qui anime une page très dynamique sur le réseau social. Cela fait plaisir, d’autant que pour ce qui concerne l’origine il s’agit de la vérité, et même si je n’ai jamais abusé de cette reconnaissance, il est plaisant de constater qu’un enchaînement que l’on a créé il y a plus de trente ans a valeur de kata pour certains. Cela m’a rappelé que les « 16 bis » n’étaient pas ma seule réalisation et l’envie m’est venue de consacrer quelques lignes à chacune d’entre elles.
Il y a eu tout d’abord les « 16 techniques ». L’enchaînement le plus connu qui fut longtemps au programme des grades FFJDA et qui a été retiré parce que considéré comme « trop judo » ! Il est toujours à mon programme d’enseignement ! Créées en 1982 pour les besoins d’une démonstration à l’occasion des Championnats du monde de judo féminin qui se déroulaient à Paris, ces techniques constituaient le bouquet final d’une présentation qui mettait en avant le renouveau du ju-jitsu.
Ensuite les « 16 bis » ont été mises au point pour proposer un enchaînement supérieur, dans le cadre d’une évolution indispensable, et pouvant offrir une autre belle démonstration.
Il en a été de même pour les « 16 ter », encore un plus difficiles à exécuter et qui réclament quelques années de pratique. Elles permettent de constater que l’on a toujours à appendre et à progresser.
Toujours à peu près à la même époque, c’est-à-dire au début des années 1980, une suite a été élaborée pour la mise en valeur de l’une des composantes du ju-jitsu, qui avait été négligée durant pas mal de temps, à savoir l’atemi-waza, (le travail des coups.) Ainsi sont nés « les 16 atémis ». Ils offrent un enchaînement très simple dans l’esprit et la forme de notre ju-jitsu. Les techniques étant compatibles avec les autres composantes de notre discipline.
Après ce fut au tour des « 16 contrôles » de voir le jour. Nous étions au début des années 1990. Cette fois l’objectif était de valoriser un autre secteur du ju-jitsu et non un des moindres, à savoir le travail des contrôles, le katame-waza.
A la même époque j’ai réalisé les « 24 techniques », une présentation très structurée de notre art pour répondre à la demande d’un judoka – un peu perdu – devant le programme de l’unité de valeur ju-jitsu (à la FFJDA) pour son 4e dan judo-jujitsu. Serait-ce encore bien valable ou bien « trop judo » (là aussi) pour être honnête ?
Enfin, le petit dernier qui n’a pas encore de nom et qui met en avant deux familles de notre art, les coups et les contrôles, mais aussi – et surtout – leurs liaisons. Quinze techniques qui présentent les bases de notre ju-jitsu dans ces deux composantes. Il pourrait se nommer tout simplement les « 15 atemis et katames ».
Il est toujours bon et utile de se souvenir d’où l’on vient ! Aucune gloire dans tout cela, mais simplement la satisfaction et la fierté du travail accompli en se rendant utile. En avoir eu la possibilité et l’avoir fait ! Et surtout, ces enchaînements permettent de « fixer » notre travail et ainsi de constituer des références et des points de repère indispensables aux élèves et peut-être encore davantage aux professeurs !
Site ju-jitsu Eric Pariset : www.jujisuericpariset.com
Bonjour M.Pariset ,
C’est un honneur que vous me faite en parlant du groupe que j’ai créé il n’y a pas si longtemps ; cela fait très plaisir . Avec mes partenaires nous avions justement parlé de faire votre Kata avec non plus des projections mais des clés . Nous ne manqueront pas de vous faire parvenir la vidéo dès que nous aurons mis tout ça au point ! Encore merci pour votre article et surtout merci aussi pour tout ce que vous faites pour le Ju-Jitsu .
J’espère avoir un jour l’honneur de vous rencontrer .
Amicalement
David Lobrie
Vous dites dans votre article , que les « 16 Techniques » fut longtemps au programme des grades FFJDA. Il est toujours au programme en Belgique pour le passage des grades à partir de la ceinture verte .
A partir de la marron les candidats doivent le connaître en entier .
Je ne peux qu’approuver que les « 16 » soient au programme des passages de grades en Belgique ! Ce n’est plus le cas au sein de la FFJDA depuis bon nombre d’années, c’est une des raisons pour laquelle j’ai quitté cette institution.
Je possède tous les excellents ouvrages de mon professeur E. Pariset ainsi des nombreux stages de perfectionnement et des ceintures passées dans les années 90. Des souvenirs qui restent gravés dans ma mémoire.