La semaine dernière la première partie de cet article évoquait les malheurs du ju-jitsu dans notre pays. Aujourd’hui tentons de savoir pourquoi rien n’a été fait pour y remédier et quelles sont les perspectives.
Dire que rien n’a été tenté pour obtenir une autonomie, serait faux, cela l’a été à différentes reprises et de différentes manières. Seulement, plusieurs raisons ont contrarié ces tentatives.
Tout d’abord, la fédération officiellement en charge n’est pas une petite fédération et ses pouvoirs sont grands. Pour beaucoup de clubs, la quitter et rejoindre un mouvement autonome serait s’exclure de fait de « l’instance-mère » pour leur autre activité qui est le judo, hypothéquant ainsi leur avenir. Ensuite, le ju-jitsu souffre de la qualité de ses défauts dans la mesure où existe un nombre important de petits groupes difficiles à « fédérer » (Il en a d’ailleurs toujours été ainsi pour cet art martial), chacun étant attaché à ses spécificités. Cela ne favorise pas un rassemblement dont l’ampleur faciliterait une reconnaissance « officielle ». Après tout, si nous n’étions pas dans un pays souvent étranglé par une boulimie de réglementations (parfois utiles, mais souvent excessives) ces écoles pourraient vivre en parfaite autonomie, c’est d’ailleurs ce qu’elles font, en se privant d’une officialisation qui est souvent montrée du doigt, cela ne les empêche pas de vivre (quelquefois survivre). Et puis, réaliser l’indépendance du ju-jitsu dans de telles conditions est une tâche qui réclament de la disponibilité et de l’énergie. Faire état de la doctrine de Jigoro Kano : « minimum d’énergie, maximum d’efficacité » est plus facile à réaliser sur le tatami que dans certaines épreuves de la vie, parce que bien souvent lorsqu’il s’agit de réunir des personnes, même animés de volonté et de sincérité, on réunit d’abord des problèmes !
Cependant, « tomber sept fois, se relever huit » ce beau proverbe japonais pourraient bien convaincre de l’opportunité de poursuivre un combat et une quête qui semblent légitimes à bien des personnes de bonne volonté…
Oui je confirme cet état d esprit qui m anime jours après jours ainsi que galères après galères …
L enseignement reçu sur les tatamis nous permettent d ‘affronter’ sereinement les affres de la vie