Lettre ouverte à l’attention de Monsieur le Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance
Monsieur le Ministre,
Vous évoquez la belle croissance d’après crise, mais vous semblez oublier une catégorie de gens qui regroupe ceux qui ont été laissés au bord du chemin ! La croissance en question à laquelle vous faites référence ne profite à tout le monde, loin s’en faut.
En 2015, j’avais décidé de quitter la capitale pour m’installer en province en espérant pouvoir y exercer mon activité qui viendrait en complément de l’inconsistante retraite des indépendants ! Malheureusement, ne trouvant pas de solutions dans mon secteur d’activité, en juillet 2019 je décidais de revenir à Paris pour y ouvrir un dojo privé. Je n’ai pas hésité à traverser la moitié du pays pour recréer une petite entreprise.
Quelques mois après, en raison de la crise sanitaire, j’étais contraint de fermer cette entreprise.
Tout le monde n’a pu bénéficier pleinement des aides ; les critères d’éligibilité n’étant accessibles qu’à certaines conditions. Comme je ne pouvais pas me permettre de lutter contre une propriétaire qui exigeait ses loyers, j’ai, selon l’expression consacrée, mis « la clé sous la porte ». Je sais que je ne suis pas un cas unique, une partie de la population a été sacrifiée dans une certaine indifférence.
Pour résumer, j’ai perdu mon outil de travail, mon travail, l’investissement engagé dans l’ouverture de l’entreprise et tout espoir de reconstruction, faute de moyens. Et quand bien même je pourrais le faire, le climat anxiogène dans lequel nous nous trouvons n’incite pas à l’investissement, surtout lorsqu’on a déjà été floué une première fois !
Ce courrier a pour but de porter à votre attention que certaines déclarations sont difficiles à entendre et à accepter.
Aujourd’hui, je suis retourné en province avec la farouche volonté de rebondir, cependant dans certaines circonstances elle ne suffit pas, je le constate amèrement.
En espérant que ces quelques lignes retiendront votre attention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.
Éric Pariset
Professeur d’arts martiaux
Bonjour Maître Eric,
Nous avons tous suivi les aléas et difficultés que vous avez endurés depuis des mois. Il est évident et normal que vous portez ce préjudice devant le gouvernement.
Pourquoi ne pas le faire de façon plus massive et collective comme par une pétition dont je suis prêt à signer, à certifier de cette situation par laquelle vous exprimerez l’injustice subie.
Bien à vous,
Raymond,