Le contrôle peut être interprété de deux manières différentes mais forcément liées.
Il y a le contrôle que l’on connaît bien dans nos disciplines qui, à l’aide des « katame waza », permet de maîtriser quelqu’un sans forcément mettre ses jours en danger. Puis le contrôle qui amène une maîtrise de soi.
Donc, un contrôle physique de l’adversaire et un contrôle personnel (celui-ci n’étant pas forcément le plus facile).
Sur le plan technique, la famille des katame waza regroupe des immobilisations, des clefs sur les articulations et des étranglements. Contrôler avec un étranglement semble contredire ce qui est affirmé plus haut, mais il faut savoir qu’à un certain niveau de maîtrise, on peut (justement) « modérer » ce genre de technique.
Cette famille de techniques qui permettent de maîtriser quelqu’un en limitant les atteintes à son intégrité physique, demande beaucoup de travail. Pour bien maîtriser une clef, par exemple, il faut de la patience et de la ténacité.
Je n’ignore pas que cela est parfois rebutant ; c’est dommage. D’abord parce qu’en self défense leur efficacité est incontestable, mais il est également indispensable de prendre en considération cette notion de légitime défense et de respect de la vie ; ces techniques permettent de moduler la riposte. Certes….quand on sauve sa vie…
Ensuite, il y a notre propre contrôle, ce contrôle qui permet de maîtriser nos réactions physiques, ce qui dans certaines situations est plus facile à dire qu’à réaliser.
Cependant, la pratique régulière d’un art martial doit aussi nous élever dans ce domaine, sinon à quoi bon ? Construire un système de défense qui ne rime pas forcément avec détruire, ce n’est pas inutile à bien des égards.
La pratique d’un art martial est faite pour s’améliorer techniquement et physiquement, mais aussi pour s’élever mentalement.
Alors étudions les contrôles et apprenons à nous maîtriser !