Le ne-waza, paraît-il, n’était pas le domaine préféré de Jigoro Kano*. L’amplitude des mouvements et l’aspect artistique qui se dégagent des projections avaient sa préférence. Cependant, il ne négligea jamais ce secteur, conscient de l’intérêt qu’il représentait.
Composante incontournable d’une méthode de self-défense complète, le travail au sol fait partie intégrante de notre discipline, et depuis longtemps ! A ce propos, quand le ju-jitsu brésilien est arrivé en France, il y a une bonne dizaine d’années, beaucoup donnaient l’impression de découvrir une discipline venue d’une autre galaxie, alors que le ne-waza n’a jamais été négligé, que ce soit dans le judo de compétition ou bien dans l’enseignement du ju-jitsu traditionnel. Et ceci pour plusieurs raisons.
D’une part, si la pratique du travail au sol contribue à une évolution physique indiscutable et permet de développer de réelles qualités techniques, il fait également appel à un sens de la stratégie important. Les joueurs d’échecs y trouvent d’ailleurs de nombreux points communs. En effet, si la vitesse d’exécution y joue son rôle, bien sûr, celui-ci n’est pas prépondérant. Il s’agit avant tout de construire, d’élaborer une tactique sur plusieurs coups : « Le serpent n’avale pas la grenouille en une fois » !
D’autre part, dans le cadre d’une utilisation en parfaite harmonie avec les autres composantes de notre discipline, coups et projections, le travail au sol complète parfaitement un art martial déjà particulièrement riche. Il participe par ailleurs à développer un véritable « sens du combat ».
Enfin, au strict plan de l’efficacité, le sol, où l’utilisation des atemis devient plus complexe, est bien souvent la finalité d’un affrontement : il permet de neutraliser quelqu’un sans forcément mettre ses jours en danger… tout en pouvant être fatal.
Bref, le ne-waza possède bien des atouts : au-delà de la gymnastique cérébrale qu’il exige, il assure un véritable épanouissement mental récompensant ceux qui vont au bout d’un effort totalement contrôlé. Enfin, les risques physiques y étant très réduits, il reste un domaine dans lequel chacun pourra s’exprimer longtemps !
Notre enseignement ne le néglige pas – loin de là – et ce, dans la plupart des séances d’entraînement. Plus particulièrement le mardi de 20h00 à 21h15 (ceintures vertes et plus) et le vendredi de 12h00 à 13h00 (ceintures jaunes et plus). A vos kimonos !
* Jigoro Kano a créé le judo en 1882, à partir de l’ancien ju-jitsu.
Retrouvez toute l’actualité du club sur : http://www.jujitsuericpariset.com