Shime-waza, techniques d’étranglement

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Retour sur un secteur important, le shime-waza, les techniques d’étranglement.

Un secteur à l’efficacité redoutable qu’il faut entourer de précautions.

Pour les néophytes, le mot étranglement est souvent effrayant. C’est bien légitime, puisque cela signifie la perte de connaissance si la technique n’est pas maîtrisée. Ceci étant, toutes les techniques qui composent les disciplines de combat peuvent être fatales si elles ne sont pas contrôlées.

Les pratiquants ne ressentent pas la même crainte, puisqu’avec une parfaite maîtrise technique et le respect des signes d’abandons et surtout un encadrement « responsable », les étranglements peuvent être travaillés sans danger. Durant toute ma carrière de professeur, je n’ai jamais eu à déplorer d’accident.

S’ils sont d’une redoutable efficacité, il faudra du temps et de la patience pour les maîtriser, et c’est tant mieux. Effectivement il faut du temps et de la patience pour acquérir précision et finesse, ce n’est pas donné à tout le monde. Cela demande énormément de travail et de répétitions, un travail et une patience qui permettront d’acquérir le contrôle nécessaire à une pratique sans risque. Une fois de plus il sera question d’assiduité et de patience (des denrées de plus en plus rares).

L’étude des étranglements consiste à apprendre à les appliquer, mais aussi à s’en défendre. Que ce soit contre des étranglements « sommaires » ou très techniques. Aujourd’hui concentrons nous sur l’application.

Les étranglements se réalisent essentiellement à l’aide des membres supérieurs, mais lorsqu’on se trouve au sol, ils peuvent aussi  s’appliquer avec les jambes ; exemple, le fameux sankaku-jime. En judo ils se pratiquent au sol, en ju-jistu self défense debout et au sol. On peut les appliquer en étant de face ou placé derrière le partenaire (ou l’adversaire).

Il y a les étranglements sanguins et les étranglements respiratoires.

On trouve aussi deux groupes dans cette famille de techniques. Un premier dans lequel on applique l’étranglement « à mains nues » et un second où l’on utilise les revers d’une veste.

Il faut noter qu’il n’est pas nécessaire de posséder des « bras en acier » pour être efficace, au contraire la finesse des membres et des articulations seront des atouts indiscutables pour se « faufiler » autour du cou. Il sera essentiellement question de précision.

Il est indispensable que leur étude soit entourée de précautions et de mises en garde. Au signal d’abandon qui consiste à frapper deux fois au sol ou sur une partie du corps avec la paume de la main, ou avec le pied (kime-no-kata), Tori doit immédiatement arrêter son action.

Dans la réalité, il faudra être en mesure de « doser » l’action en question. Celle-ci consistant à mettre hors d’état de nuire l’agresseur, sans forcément que ses jours soient mis en danger, pour éviter de recourir aux techniques de réanimation : les techniques apprises lors des cours de secourisme ou dans l’étude des fameux « kuatsu ».

Pour information, ou pour rappel, les techniques d’étranglement (shime-waza) appartiennent à la famille des contrôles (katame-waza), dans laquelle on trouve les techniques de clef (kantsetsu-waza) et les techniques d’immobilisation (osae-waza).

www.jujitsuericpariset.com

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