A comme Arts Martiaux

Avec l’inévitable prolongement du confinement qui va nous être imposé dés ce soir, l’inquiétude ne faiblit pas. L’inquiétude par rapport au virus, l’inquiétude par rapport à notre capacité à supporter cet enfermement et enfin, l’inquiétude par rapport à l’avenir et à la possibilité de nous reconstruire ; il va falloir un sacré mental et une sacrée volonté. Les pratiquants d’arts Martiaux n’en sont pas dépourvus, mais là, il va falloir se surpasser.

Pour se nettoyer un peu l’esprit et revenir à ce qui nous rassemble, j’ai pensé proposer à nouveau mon dictionnaire des arts martiaux.
Le moment est sans doute opportun pour faire partager à nouveau, dans des définitions un peu remaniées, mes coups de cœur et mes passions pour des personnalités, des événements, des lieux et tout ce qui est attaché à une vie de pratique et de partage.

Aujourd’hui, logiquement nous commençons par…le début !
A, comme Arts martiaux…On ne peut mieux faire !
Les arts martiaux ont occupé, et occupent toujours, une partie considérable de ma vie, ils sont mon métier, mais aussi ma passion. Et même si je me suis spécialisé dans l’un d’entre eux, le ju-jitsu, j’ai aussi eu la possibilité de pratiquer le judo bien sûr, mais aussi, le karaté et l’aïkido, sans oublier la boxe française que je considère comme « notre art martial ».

Dans « art martial », il y a d’abord le mot art. La première définition proposée par le Larousse est la suivante : «Aptitude, habilité à faire quelque chose » ; cela est explicite et me convient. Ensuite, il y a le mot martial. Toujours dans le même dictionnaire (en première définition): «Qui manifeste des dispositions belliqueuses ». Ah ! Pour belliqueux on trouve : «qui aime la guerre et cherche à la provoquer » ! Donc un raccourci logique donne pour art martial : « art de la guerre », mais la provocation en moins, puisque le principe est de combattre quand n’existe plus d’autres solutions, le bagage technique représentant avant tout une force de dissuasion. C’est  la conception que j’en ai.

Bien que « tombé dedans » tout petit, s’il n’avait été question que de guerre, je n’aurais pas persévéré. Nous ne sommes plus au temps des samouraïs qui se trouvaient en situation quasi permanente de survie, les combats se finissant bien souvent pas la mort d’un des deux protagonistes ; ces valeureux combattants ont disparu tout en léguant un mythe puissant et les valeurs qui y sont attachées, celles du code du bushido. Gardons les principes de courage, d’honnêteté, de fidélité, de tout ce qui fait le code d’honneur pour les mettre au service d’une éducation physique et mentale. La sagesse que l’on retrouve dans certains contes que je me plais de proposer régulièrement sur mon blog, est un des éléments qui m’anime et motive ma pratique et mon enseignement, peut-être encore davantage avec le temps.

L’aspect utilitaire, la self-défense, représente sans aucun doute un intérêt majeur ; faire en sorte que chacun puisse acquérir une technique protectrice et une confiance en lui, semble une évidence ! Et puis, la notion d’affrontements très codifiés lors des séances d’entraînement pouvant s’apparenter à une forme de jeu est un autre aspect que je retiens. Elle permet de s’engager tout en ne dramatisant pas la situation, ce qui est sain. « Nous nous sommes bien amusés » est une phrase que mes élèves connaissent bien et que j’utilise volontiers, avec facétie, après un randori.

Dans une version plus fouillée que j’espère publier à l’occasion d’un dictionnaire complet de mes préférences, à la lettre A comme Arts martiaux, je ne manquerai pas d’étoffer le contenu de ce court billet et de donner mon sentiment sur chacune des principales disciplines, mais aussi sur les personnalités marquantes. Ce sera aussi l’occasion de proposer les nuances que je mets entre arts martiaux et sports de combat. Et tout simplement d’exprimer mon sentiment sur l’évolution de nos disciplines. Je ne manquerai pas d’évoquer celles que j’aurais bien aimé pouvoir pratiquer, comme le Kendo, et plus largement traiter les techniques plus anciennes, ainsi que les nombreux « Styles et Ecoles » attachés à certaines disciplines, comme le ju-jitsu.

En conclusion et en un résumé on ne peut plus court, les arts martiaux sont pour moi des méthodes de combats entourées de fortes valeurs éducatives, physiques et mentales. A notre époque l’art martial est devenu une « Ecole de vie ».

eric@pariset.net   www.jujitsuericpariset.com

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