La semaine dernière je publiais un article sur le début de cette nouvelle saison qui commence cette semaine et sur mon retour dans la capitale. Cet article a connu un succès incroyable en termes de « likes », de commentaires, de partages et de « personnes atteintes » sur la page du club de Facebook. Il y était question du plaisir qui est le mien de retrouver beaucoup de mes anciens élèves et d’initier des débutants ; j’évoquais aussi le ju-jitsu, celui que j’enseigne depuis des décennies, je faisais état de ses atouts.
Parmi les commentaires – tous plus sympathiques les uns que les autres -, il y en est un qui a particulièrement attiré mon attention ; l’auteur évoquait ma passion qui « transpirait » entre les lignes. Effectivement cette passion est restée intacte, elle n’a pas diminué, elle est toujours solidement chevillée au corps. En toute franchise, je pense que d’une certaine manière, elle se renforce au fil des années et le fait d’avoir drastiquement diminué la cadence en termes de transmission – ces derniers temps – a révélé un sérieux manque.
En effet, j’ai pris conscience que pour beaucoup de pratiquants l’enseignement que j’avais l’honneur de dispenser occupait davantage de place que je ne l’imaginais. Au plaisir d’enseigner une discipline que l’on aime s’ajoute des responsabilités particulières : celle de véhiculer une technique, d’apporter un bien-être et un mieux-vivre tout en participant à une éducation générale.
Un exemple : sur l’un des thèmes que j’aborde régulièrement, à savoir le combat contre la violence, même si j’entends des personnes que je respecte affirmer que malheureusement cet état est intrinsèque chez l’humain et que nous n’y pouvons rien, je crois sincèrement que les éducateurs ont (s’ils le peuvent et le veulent) un rôle déterminant. Si tel n’était pas le cas, il y a longtemps que mes judogis et jujitsugis seraient « au clou ».
Je ne conteste pas qu’il s’agit d’un combat face à un adversaire colossal, qui sévit depuis des millénaires, mais nous avons su passer de Cro-Magnon au préhomme puis à l’homme, grâce à notre cerveau (même si tout le monde ne bénéficie pas du même développement de cet organe) qui parfois a programmé les pires horreurs, mais qui lui a permis aussi de réaliser de grandes avancées sur le plan scientifique, médical et dans celui des relations humaines, entre autres belles évolutions.
Cette passion qui ne me lâche pas je la trouve également dans la reconnaissance dont je bénéficie dans le milieu des arts martiaux (oh, pas de tout le monde, mais de la part de personnes que j’estime, c’est l’essentiel. Et puis, il y en a qui ont une mémoire courte et/ou très sélective, mais laissons-les à leurs petites idées). Cette reconnaissance me prouve que tous ces mois, toutes ces années et toutes ces décennies passées à enseigner, démontrer, expliquer, convaincre et surtout à donner du bonheur à des centaines de pratiquants sur les tatamis n’ont pas été inutiles ; une belle récompense lorsque l’on a une haute estime du métier qu’on a la chance d’exercer (même si parfois il n’est pas valorisé comme il le mérite). Mettre le judogi ou le « ju-jitsugi », est à chaque fois un « grand moment ». Ce vêtement que le plus souvent on nomme « kimono » par facilité, dans lequel il est bon de transpirer et sur lequel n’existe aucun signe ostentatoire ou signalant une différence de classe sociale.
Je donne rendez-vous à mes « fidèles anciens élèves », dès demain au Fair play sport, pour de « nouvelles aventures », mais aussi à tous ceux qui veulent découvrir le ju-jitsu et je souhaite une bonne saison à toutes et à tous.
Je remercie aussi sincèrement Jean-Pierre Vignau pour l’accueil qu’il nous réserve dans son dojo.
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C’est avec un plaisir que je ne dissimule pas que je reviens à Paris pour y dispenser régulièrement mes cours de ju-jitsu. C’est avec le même plaisir que je vais retrouver beaucoup de mes fidèles élèves, mais aussi faire découvrir notre discipline à de nouveaux venus.
A l’occasion de cette semaine, sans doute très calme en matière d’activité, je me permets de proposer à nouveau un conte que j’aime tout particulièrement. Il est dans la ligne de ma croisade contre la violence. Bonne lecture ! (Histoire issue des « Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon » aux éditions Albin Michel.)
Encore une histoire dans laquelle sont réunis humour, sagesse et intelligence. Loin d’être un signe de lâcheté ou de faiblesse, vaincre sans arme et sans combattre, n’est-ce pas la meilleure des solutions ? Bonne lecture.
A l’origine les quelques lignes qui vous trouverez ci-dessous étaient juste destinées à faire partager sur Facebook trois humeurs acides. Leur succès et les commentaires suscités (que vous pourrez retrouver sur ma page Facebook), m’ont fait penser que cet article avait sa place sur ce blog. Bonne lecture !
« Rien sous le ciel n’est plus important que l’éducation : l’enseignement d’un maitre de valeur peut en influencer beaucoup et ce qui a été appris correctement par une génération pourra être transmis à cent générations. » Jigoro Kano
Les fidèles connaissent presque par cœur l’histoire proposée dans les lignes qui suivent, mais comme l’été et les vacances, pour ceux qui ont la chance d’en bénéficier, sont propices à la détente et à la réflexion je ne résiste pas à publier une nouvelle fois ce conte extrait du précieux et délicieux recueil intitulé « contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon ».
Le 30 juin 2015, le dojo de la Bastille changeait de direction, je passais le relais à une autre équipe. Plusieurs années d’un conflit inéquitable et épuisant contre une propriétaire et une copropriété m’avaient fait saisir l’occasion qui se présentait à moi, à savoir une pause et goûter au bonheur que procure un peu de temps libre. Cette décision, dictée par la sagesse, qui est une autre vertu des arts martiaux, avait malgré tout désorienté bon nombre de fidèles.
Nous arrivons à la lettre J de mon dictionnaire : J comme Ju-Jitsu et Judo, mais tout simplement comme Ju, « la souplesse ».
C’est un article plus technique que je propose aujourd’hui avec la lettre I de mon dictionnaire, I comme Ippon Seoi Nage.