Enseigner

Le métier d’enseignant est un des plus beaux métiers. Affirmer cela, c’est un peu énoncer une évidence, mais pourquoi s’en priver, surtout en ce moment. Aussi, parce qu’il s’agit d’un métier difficile, et peut-être plus particulièrement depuis quelque temps. On ne peut affirmer qu’il ait vraiment été valorisé ces dernières années, notamment dans l’Education nationale. Et puis, on en réclame souvent davantage aux enseignants, des fois bien au-delà de leur mission qui est de transmettre un savoir.
Ce métier réclame des connaissances, de la pédagogie et de l’autorité. Puis de l’enthousiasme et de l’abnégation.
Un métier difficile, quelle que soit la matière ou la discipline, quels que soient les élèves, leur âge, leur niveau. Dans le public, ou dans le privé, pour les matières dites de l’esprit et pour celles du corps. Non seulement il faut détenir un savoir, mais être en capacité de le transmettre. J’adhère complètement à une phrase d’un Professeur qui s’appelle André Giran, qui explique : « L’essentiel n’est pas ce que l’on enseigne, mais ce que les élèves apprennent. » Il n’y a rien à ajouter.
Dans ce métier, lorsque l’on s’adresse aux enfants – aux plus grands parfois aussi –, à l’école ou en  sport, il est indispensable de se faire respecter et – même pourvu des qualités nécessaires – ce n’est  pas  facile partout. Il faut aussi gérer la relation avec les parents. Parfois (pas très souvent, mais parfois quand même !), le principal problème des enfants, ce sont les parents. Mon expérience me permet de l’affirmer, au risque de m’en mettre quelques-uns à dos ! Il y a une (petite) partie qui possède une vision unilatérale des qualités de leur progéniture : si  ça va mal, c’est tout simplement parce que le professeur manque de compétences. Un peu caricatural, mais parfois pas si éloigné de la vérité. C’est un peu comme en sport, lorsque l’enfant gagne en compétition, c’est grâce à ses qualités. S’il perd, c’est bien évidement le prof qui doit se remettre en cause. Cela me rappelle une réflexion de la maman d’un enfant qui avait fait 3e à une coupe technique (pas mal déjà !) : « En fait, puisqu’il n’a pas gagné, c’est qu’il n’est pas fait pour cela, il vaudrait mieux qu’il arrête » !!!!! Ce que j’écris est absolument véridique.  Que répondre à cela ? No comment !
Pour conclure, j’affirmerai aussi que transmettre un savoir doit être entouré de passion, il s’agit d’une nécessité. Elle permet de ne pas être avare d’efforts et d’être convaincant, donc plus efficace, dans cette transmission. Celle-ci étant une des plus nobles tâches, ne serait-ce que pour permettre, notamment en direction des enfants, de donner le savoir et donc les moyens d’affronter la vie. Ou bien tout simplement, dans le cadre des loisirs, fournir à l’élève la possibilité  de s’exprimer, de se réaliser, de se faire tout bonnement plaisir et rendre ainsi sa vie plus agréable. Enfin,  j’évoquais plus haut l’abnégation ; Et bien le professeur doit s’appliquer une règle primordiale qui est celle de laisser tout problème personnel aux portes de l’établissement. Certes, cela vaut pour d’autres métiers au contact direct, mais inévitablement et peut-être davantage pour celui-ci.

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Ju-jitsu au féminin

À  l’occasion du dernier sondage, vous avez été une grande majorité à déclarer que des cours exclusivement féminins n’étaient pas une nécessité. Il serait intéressant de connaître le résultat issu d’un vote 100 % féminin.
À titre personnel, je n’ai pas d’avis formel. Je pense qu’il existe du pour et du contre. Sur ce blog, le sujet a déjà été évoqué mais rien n’empêche de prolonger le débat.
Côté pour : la simple perspective de se retrouver seule au milieu d’un bataillon masculin peut terroriser une novice. Puis, un cours exclusivement féminin, c’est l’assurance de se retrouver entre gabarits approchants. Ensuite, il existe des techniques qui réclament une certaine « proximité », il est peut-être plus facile de les travailler entre personnes du même sexe. Enfin, à l’occasion de ces entraînements, le travail pourra être plus particulièrement axé à la fois sur des agressions plus spécifiquement « réservées » aux femmes ainsi que sur des ripostes plus adaptées en fonction de qualités morphologiques particulières.
Côté contre : on peut reprocher une certaine forme de sexisme. Pourquoi les femmes ne seraient-elles pas capables de suivre un cours mixte ? (Existe-il des cours réservés aux hommes ?) Donc, est-il nécessaire de faire des clans aux airs de ghettos. Enfin, statiquement il existe davantage de « chances » de se faire agresser par un homme. Donc, il est utile de s’entraîner avec eux. 
La synthèse pourrait être la suivante ; il n’est pas indispensable de proposer des cours féminins dans la mesure où un nombre suffisamment important de femmes se retrouvent sur le tatami. Le problème de gabarit se règle facilement. C’est ce qui se passe chez nous, dans la plupart des cours. Et puis, quand l’organisation du club le permet, il y a une solution qui consiste à proposer régulièrement, en plus des cours mixtes,  des entraînements spéciaux qui  auront comme principal intérêt la cristallisation d’un groupe qui peut parfois, à juste titre,  se sentir minoritaire. Et ce sera effectivement l’occasion d’aborder une étude plus particulière, en fonction des critères évoqués plus haut. Avant Noël, une séance sera programmée un lundi soir au club.
Quoi qu’il en soit, l’essentiel est de proposer une formule qui motive une pratique régulière et non qui la rebute. Progressivement cela fournira l’assurance nécessaire pour pouvoir travailler indifféremment avec telle ou tel partenaire.
Si vous souhaitez réagir, vous pouvez le faire directement sur ce blog ou bien sur la page Facebook du club.
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Plus dure sera (parfois) la chute

Sortir quelque peu du ju-jitsu et des arts martiaux pendant cette période où quelques-uns prennent du repos ne peut pas faire de mal. Cela pour aborder un sujet qui m’a souvent étonné.
Il est effectivement surprenant que certains athlètes de haut niveau, une fois leur carrière terminée, arrêtent brutalement toute activité physique, même d’entretien. Heureusement il ne s’agit pas d’un cas général, mais il existe une frange d’anciens sportifs qui ne veut plus du tout entendre parler de ce qui  pourtant a fait leur notoriété et leur a donné les plus grandes émotions et les plus grandes joies sur les stades ou dans les gymnases du monde entier.
Envie de tourner complètement la page par rapport à une activité synonyme de contraintes qui les ont privés – un bon moment durant – d’une existence normale. Hypersaturation, le corps et la tête rejettent massivement une overdose d’entraînement. Il y a sans doute un peu de tout cela.
Certains quittent complètement l’univers du sport, d’autres y restent en l’enseignant, mais ne « mouille » plus le maillot (ou le judogi), d’autres prennent des responsabilités de dirigeant au sein de leur club ou à un plus haut niveau dans leur fédération. Mais bien souvent, ils ne pratiquent plus. C’est ainsi que l’on peut voir d’anciens champions arrêter complètement ce qui a été un moment leur passion. Et cela au risque de se négliger physiquement en prenant un aspect dans lequel l’embonpoint se taille la part du lion. Outre les risques physiques, ils abandonnent ainsi le rôle d’exemplarité qui devrait être celui d’un ancien champion et deviennent parfois moins « bien conservés » (selon l’expression consacrée) que le commun des mortels qui n’aurait jamais fait de sport de sa vie.
Tout cela renforce mon opinion qui est que dans toute chose il faut éviter l’excès. La compétition de haut niveau, sans conteste, n’en est pas dénuée. Excès de sacrifices, d’entraînement, d’efforts. Elle ne laisse pas indemne la personne à la sortie de sa carrière, pour peu qu’elle ne soit pas accompagnée sur le plan psychologique et si, en plus, rien n’a été préparé au niveau de la reconversion ! À l’inverse, il est certain que le haut niveau apportera à l’athlète des satisfactions et des sensations que seules les grandes altitudes procurent. Il faut peut-être simplement être bien préparé à l’ivresse des sommets et à un retour normal sur terre.
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Le travail au sol (ne-waza)

Le ne-waza (le travail au sol), paraît-il, n’était pas le domaine privilégié  de Jigoro Kano, le créateur du judo. Il préférait l’amplitude des mouvements et le côté artistique qui se dégage des projections. Et puis, des principes tels que celui de l’utilisation de la force de l’adversaire semblent être plus faciles à mettre en application dans le travail debout. Cependant, il ne le négligea jamais, conscient de l’intérêt qu’il représentait.
Sur le plan de l’efficacité en matière de self-défense, on ne peut sérieusement pas s’en passer. Sur le plan physique tous les pratiquants se plaisent à reconnaître qu’il n’est nullement besoin de faire une autre activité pour participer à un son bon développement. Sur l’aspect mental, le ne-waza demande de la réflexion, sans aucun doute davantage que dans d’autres domaines du combat.  En effet, la vitesse n’y est pas déterminante. Il s’agit avant tout de construire et d’élaborer une stratégie sur plusieurs coups : « Le serpent n’avale pas la grenouille en une fois » ! Tout est dit. Enfin, allié aux autres composantes du ju-jitsu, il participe à l’élaboration d’un véritable sens du combat. Ajoutons que le ne-waza est bien souvent la finalité d’un affrontement.
Dans les jours prochains, au dojo, deux séances seront consacrées à ce domaine dans lequel existe une richesse technique extraordinaire. Tout d’abord vendredi  25 de 19 h 00 à 20 h 15, dans le cadre des vendredis à thème. Et puis, en compensation des jours de fermeture dus au long week-end de la Toussaint, un entraînement exceptionnel est programmé le lundi 28 de 19 h00 à 20 h 15. Ces deux cours seront ouverts à tous les niveaux. Le premier abordera plus particulièrement juji-gatame et le second le « shime-waza », à savoir le travail des étranglements.
A ne manquer sous aucun prétexte pour les passionnés d’immobilisations, clefs, strangulations et autres retournements et renversements. 
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Comme une envie…

Pratiquer une activité physique régulièrement, c’est bien. Pratiquer un art martial, c’est très bien. Pratiquez un art martial de façon régulière, c’est très très bien !

Les habitués de ce blog, ainsi que mes élèves, connaissent mon attachement à certaines valeurs. Je suis conscient qu’il est nécessaire  de s’adapter à l’évolution des habitudes de « vie moderne ». Néanmoins il me semble dommage de se satisfaire d’une simple « consommation d’humeur du moment », surtout dans une société en mal de repères. Certes, le fait de commencer une pratique sportive, en se promettant de s’y tenir est louable – sans forcement faire preuve d’une régularité de métronome. Mais pour ceux qui ont choisi les arts martiaux, essayer de se fondre dans leurs exigences (bien vite récompensées, par ailleurs, comme chaque effort), c’est déjà leur marquer une forme de respect et c’est aussi s’imposer une rigueur nécessaire à tout accomplissement. Loin de moi l’idée d’incriminer ceux qui font ce qu’ils peuvent au milieu d’un emploi du temps difficile ou d’une vie compliquée. Mais, il y a une  autre catégorie d’élèves qui existe et grandit. C’est celle qui décide un peu au dernier moment de sa participation  à une séance. Une catégorie que ça prend comme ça… de venir – ou pas – à une séance.

J’ai connu une époque, au dojo de mon enfance « la rue des Martyrs », ou bien que chaque jour soient proposés des cours, il y avait les élèves pour qui l’entraînement était le mardi et le vendredi, d’autres le lundi et le jeudi et enfin ceux qui venaient le mercredi et le samedi. Cette forme de régularité a davantage de signification qu’il  n’y paraît. La pratique de la discipline était tout simplement prioritaire. Il était hors de question de s’y soustraire et cela pour quelque motif que ce soit. Il ne serait pas venu à l’idée d’accepter autre chose ces soirs-là, ni invitation, ni réception, ni sortie. Je n’ignore pas que pour certains, c’est toujours le cas. Mais pour d’autres, la séance passe bien souvent après d’autres sollicitations et devient : « parce-qu’on-n’a-pas-mieux-à-faire » ! Caricatural : pas tant que cela.

On trouve toujours une bonne raison pour reporter une séance : absence de forme  ce jour-là,  un dossier urgent à traiter,  l’anniversaire d’untel, etc. Mais ne pas faire l’effort de la régularité, ce n’est pas simplement dommage pour l’art que l’on pratique, c’est tout simplement dommage pour soi-même. Les arts martiaux demandent une implication particulière, c’est aussi leur force et cela fait partie de leur intérêt. Ils y en a qui rétorqueront que beaucoup de contraintes leur sont déjà imposées quotidiennement et que par conséquent, il est hors de  question d’en avoir  d’autres dans le domaine des loisirs ! C’est un point de vue que je respecte, sans l’approuver. S’impliquer régulièrement entraînera tout d’abord d’inévitables progrès, ensuite il s’agira du plaisir de retrouver les mêmes personnes avec lesquelles seront comparés les progrès et avec qui pourront se nouer d’agréables relations. C’est aussi se prouver qu’il nous est possible de faire des efforts juste pour soi-même, sans être sous l’effet de la contrainte d’un supérieur ou d’un employeur. Et puis, installer plus profondément des points de repère sur l’échelle du temps, ce n’est pas anodin et cela participe à une certaine forme de structure de sa vie personnelle.

Ceci étant, mettre sa tenue et monter, même irrégulièrement, sur le tatami : c’est déjà « presque pas mal » !

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Légitime défense

À l’occasion du dernier sondage, une écrasante majorité de votants a déclaré que la self-défense avait été leur première motivation pour franchir les portes d’un dojo. Confirmant ainsi une aspiration bien naturelle, celle d’être en capacité de se prémunir d’éventuelles agressions physiques. Cependant cela n’est sans doute pas assimilé, pour une grande majorité d’entre eux, à l’intention de se faire justice soi-même.
La législation en matière de légitime défense est précise et il est n’est pas inutile d’en rappeler les éléments. La riposte doit être proportionnelle, justifiée, nécessaire et spontanée.
Sans aucun doute, en cas d’agression, il ne sera peut-être pas facile de bénéficier du temps nécessaire pour se réciter ces quatre termes. Ceci étant, une certaine logique les entoure et ne pas les oublier semble souhaitable, au regard des risques encourus pénalement et humainement !
La proportionnalité est vraisemblablement l’aspect le moins commode à respecter. L’agressé devant être pourvu d’une maîtrise parfaite de sa technique. Non seulement il doit être en capacité de riposter, mais de ne pas aller au-delà des éventuels dommages causés par l’attaque de l’agresseur. Il ne sera peut-être pas évident d’évaluer correctement les conséquences d’un coup de pied, par exemple. Selon l’endroit où il est porté et par qui ! Entre un coup donné sur un point vital et le même administré sur un endroit moins sensible, le résultat ne sera pas identique. De même l’impact ne sera pas pareil en fonction de la personne qui le porte. Et pourtant, il s’agit bien du même coup. L’évaluation du résultat, surtout dans ces circonstances, n’est pas aisée !
Justifiée et nécessaire sont des qualificatifs qui paraissent évidents en cas d’agression.
Quant à la spontanéité, elle  insiste sur l’interdiction de réaction « après-coup » ; en l’occurrence cela exclu toute idée de vengeance.
Certains diront que tout cela est bien gentil et que lorsque l’on sauve sa peau, on n’a que faire de cette législation, et puis, sommes nous certains d’être capables de la respecter.
Ils ont à la fois raison et tort. Sauver sa vie ou porter secours à une personne agressée est un acte qui coule de source. Mais une réglementation est un cadre indispensable pour éviter tout débordement et tomber dans un fâcheux engrenage.
D’où la nécessité, pour une parfaite efficacité – inscrite dans le respect de la loi –, de s’offrir une  pratique régulière au travers d’une discipline qui propose une pluralité de techniques qui permettront de graduer la riposte, si toutefois l’état de stress le permet. Mais encore une fois, la gestion des émotions passent aussi par l’assurance acquise à l’occasion d’une pratique inscrite dans la durée.
Et puis, il est dans la mission du professeur de ne pas se satisfaire d’un enseignement et d’une philosophie « jusqu’au-boutiste ». Son rôle est aussi de mettre en garde sur les risques encourus d’une part et de ne pas désespérer du genre humain, d’autre part ! Dans le cas contraire, il ne sera pas facile de revendiquer le titre d’éducateur, même sportif !
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Rythmes scolaires

Il ne fallait pas être un grand prédicateur pour deviner que l’un des principaux soucis lié à la mise en place des nouveaux rythmes scolaires résiderait dans le fait que les enfants soient contraints de se lever tôt cinq jours de suite. Et que par conséquent une certaine fatigue se ressentirait. Il ne fallait pas bien  connaître les enfants.

Certes, les villes avaient le choix entre l’école le mercredi matin ou le samedi matin. Dans un passé pas si lointain, il y avait cours le samedi matin. L’évolution de la société ? avec notamment un nombre de plus en plus importants de parents séparés ? rend cette option difficile à remettre en place. Et puis, il ne faut pas oublier le week-end amputé d’un quart dans cette hypothèse et comme à ce niveau existe un véritable lobbying, à cause de cela aussi, une marche arrière se heurterait à bon nombre de réticences.

Il n’y a sans doute pas de solutions idéales, surtout lorsque l’on cherche à ménager un peu tout le monde. Cependant, il ne faudrait pas céder à la réforme pour la réforme. L’objectif premier restant le bien-être de l’enfant pour un apprentissage dans les meilleures conditions. Alors faute de solution magique, il aurait peut-être fallu garder la moins mauvaise.

Certains penseront que je suis quelque peu partisan dans cette affaire, puisque cela nous a obligés à supprimer les cours du mercredi matin. Il est vrai que cela a posé un problème pour que les enfants se répartissent sur d’autres cours. Mais après un mois de reprise ce souci est réglé. Il n’en n’est pas de même concernant celui de la fatigue des enfants.

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Souvenirs de… 1959 !

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Radar. C’est le nom d’un journal des années 1950. Un mélange de France Dimanche et Match. Mon père, alors au sommet de sa carrière de champion, avait eu droit à un quatre pages pour se présenter également « côte privé ». Il n’avait pas cédé à toutes les exigences des journalistes. D’accord pour la « voiture de sport », pourtant sans passion particulière pour ces engins, mais pas d’accord pour faire la vaisselle ; nous étions dans les années 1950 !!!

En ce début de saison où beaucoup d’enfants foulent pour la première fois les tatamis, cela fait plaisir de remonter le temps et de se souvenir de son premier kimono. Pour l’occasion, j’avais des partenaires sympathiques et complaisants. Mes jeunes élèves comprendront mieux mon attachement à leur faire imiter les animaux.

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Les méthodes d’entraînement

Vendredi prochain, le thème sera consacré aux méthodes d’entraînement. Si j’insiste sur ce sujet, c’est que j’y attache une importance toute particulière. Il s’agit d’exercices de perfectionnement sur des techniques ou des groupes de techniques. Ils permettent de mettre l’accent sur telle ou telle phase ou détail. Parmi les plus connues, il y a les randoris, mais ce ne sont pas les seules, loin de là. Ces exercices peuvent être propres à la rapidité, à la précision, au renforcement musculaire, à l’endurance, à la résistance, etc. Le tout ayant comme but ultime de se perfectionner globalement mais en insistant ponctuellement et précisément sur un aspect bien particulier. Bien souvent, il s’agit de nombreuses répétitions qui peuvent sembler fastidieuses aux néophytes, mais sans négliger  un certain plaisir que l’on retire de ces exercices, il y aura celui de savoir qu’il s’agit d’un véritable investissement. Et puis il existera surtout, à terme, la satisfaction de constater la réalisation inévitable de progrès et de fait, l’acquisition d’une incontestable efficacité, grâce justement à ces fameuses méthodes d’entraînement.
Vendredi 27 de 19 h 00 à 20 h 15, à partir de la ceinture orange. Il sera possible de faire valider l’U.V. 5 pour les personnes concernées. Nous consacrerons un tiers du temps au perfectionnement des coups, le deuxième au travail au sol et le dernier aux projections.

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La maîtrise

Maîtriser un sujet dans le sens le plus large du terme, c’est vers cet objectif que nous tendons tous. Maîtriser un art martial, c’est pouvoir exécuter ses différentes techniques, connaître ses principes et son histoire. Une bonne maîtrise technique sera déjà une grande satisfaction, maîtriser parfaitement relèvera peut-être du domaine de la prétention.
Maîtriser une technique, c’est pouvoir l’appliquer correctement sur un partenaire, mais aussi et surtout sur celui qui devient un adversaire le temps d’un combat d’entraînement, ou bien en compétition pour les sports de combat ou encore (en espérant que cela ne se présente jamais) en combat de rue, lors d’une agression.
Maîtriser une technique se vérifiera aussi dans la capacité du pratiquant à la contrôler lors de son application et être ainsi en mesure de la graduer, à l’entraînement en tout cas. Si l’élève n’est pas en capacité de le faire, c’est qu’il ne maîtrise pas totalement son sujet. Si tel est le cas, c’est le constat d’un certain manque d’efficacité. Et puis, travailler et répéter les techniques sans les contrôler est tout bonnement impensable. C’est aussi à cela que l’on reconnaît le véritable pratiquant, c’est lorsqu’il est « maître » de ses gestes, donc de ses actions.
A l’évidence, cela peut se transposer plus largement dans la vie en général. Contrôler ses pulsions, donc ses actes, ses actions et ses réactions. C’est en ce sens que la pratique d’un véritable art martial prend toute sa valeur. Apporter une amélioration dans la qualité de ses gestes techniques, sur le plan physique mais aussi pouvoir participer, par son comportement, à une amélioration de la vie en sociètè, tout simplement.

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