Résultats du sondage de mars

Que la self-défense arrive en tête des motivations pour la pratique d’un art martial ne revêt pas un caractère exceptionnel. Ce n’est donc pas une surprise. Que la deuxième place soit occupée par l’aspect mental est plus étonnant, mais rassurant. Dans une époque qui n’est épargnée par aucune forme de violence, s’intéresser un apport qui n’est ni technique ni physique s’avère être une bonne démarche. Mais que se cache-t-il sous l’aspect mental ? Cette fameuse « éducation mentale » chère à Jigoro Kano, qui l’associait systématiquement à l’éducation physique et en a fait son précepte principal. Sans nul doute un apport comportemental dans lequel nous trouverons des notions de respect, de maîtrise et de rigueur qui faciliteront l’acquisition de règles de vie à la fois pour nous-mêmes, mais aussi et surtout pour une vie en société en bonne harmonie.
Ce choix est aussi un bon signe, dans la mesure où ceux qui ont désigné cet aspect inscrivent leur engagement sur du long terme, conscients que forcément cette acquisition ne se fera pas autrement. 
 
Résultats : self-défense : 46 %. Aspect mental : 33 %. Entraînement physique : 21 %.

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Bercy (suite)

Composer le programme d’un festival d’arts martiaux n’est pas si facile. Proposer chaque année un plateau à la fois diversifié, renouvelé, représentatif des disciplines  les plus pratiquées, mais aussi les moins connues. Tout cela sans tomber dans la caricature ou dans les extrêmes. Eviter aussi bien le « le tout spectacle » que l’austérité. Présenter tout à la fois l’aspect externe et interne, avec de vrais experts compétents et représentatifs de leur art. Plaire aux néophytes et emporter l’adhésion de spécialistes, voilà l’objectif des organisateurs. Vaste et rude programme.

D’autant que l’évolution en tout domaine est inévitable. En 2013 un festival des arts martiaux peut-il ressembler à ceux des années 1980 ? Mais n’y a-t-il pas un contre-sens à vouloir « faire bouger » des disciplines dites « à traditions » ; les arts martiaux ne sont-ils pas chargés de valeurs techniques et comportementales aux racines profondes ? A contrario, les fondateurs du judo, de l’aïkido et du karaté, eux-mêmes, se sont inspirés d’anciennes écoles et les ont fait évoluer pour créer leurs arts. Seraient-ils satisfaits de constater que, nous-mêmes, n’avons (ou n’aurions) pas su faire évoluer notre pratique. Par contre, cautionneraient-ils certaines évolutions, ou bien trop sportives, ou bien en opposition par rapport à certaines valeurs qui leur étaient chères ?
Pour avoir participé aux toutes premières éditions des galas d’arts martiaux au début des années 1980, je peux témoigner que celles-ci étaient assez « dépouillées ». Peu ou pas de mise en scène, aucune lumière spéciale, pas de musique. L’art brut, sans artifice. Certains nostalgiques-bougons le regretteront. Obligation était donc faite de ne pas décevoir sur le plan technique, aucune fioriture ne permettait de pallier une éventuelle carence dans ce domaine ; La vérité ! Seules les disciplines fondamentales étaient présentées et forcément elles l’étaient de façon plus approfondie. Loin de moi l’idée de critiquer toute innovation, surtout dans la mesure où j’ai été parmi les premiers à inclure une certaine originalité dans mes présentations. Et puis, faire découvrir d’autres arts est également la vocation d’une telle manifestation. Mais il faut être vigilant pour que les démonstrateurs ne sacrifient pas la technique au profit de l’unique aspect spectaculaire. Tout comme il serait  peut-être opportun de ne pas proposer trop de disciplines pour que chacune d’elle puisse bénéficier d’une présentation assez complète. En évitant aussi que quelques-unes s’enferment dans une prestation beaucoup trop longue à l’austérité rebutante. Et éventuellement ne pas programmer certaines prestations, qui de par leur histoire et leurs objectifs, ne s’assimilent pas vraiment aux arts martiaux ; cela laisserait davantage de temps aux valeurs sûres.
Quoi qu’il en soit, le Festival de Bercy existe depuis 27 ans et propose de belles démonstrations, représentant aussi des arts martiaux reconnus et exécutées par des experts compétents. J’ai bien aimé le retour du kendo, l’art martial le plus pratiqué au Japon, avant le judo. Il s’agit à la fois d’une discipline qui a su garder ses racines et qui propose un engagement physique intense, dans un respect le plus total de toutes les valeurs que l’on vient chercher dans la pratique de nos disciplines. Celles-ci devant également être une aide pour un accomplissement personnel dans l’existence et pour une vie en société en bonne intelligence. Qui, à une époque, quelque peu troublée, pourrait ne pas adhérer à ce concept ?

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Bercy

Comme chaque année à pareille époque le magazine Karaté-Bushido propose le Festival des arts martiaux. Ce sera le week-end prochain à Bercy. Je ne connais pas encore le programme en détail, mais je suppose que malheureusement le ju-jitsu traditionnel ne sera pas de la partie.
D’une certaine façon, j’assume une part de responsabilité dans cet état de fait. Pas à cause de mon absence physique dans l’arène du POPB (Palais omnisports de Paris-Bercy, c’est son nom officiel) – il y a un temps pour chaque chose et puis j’y ai déjà participé à douze reprises. Non, c’est le constat d’un manque de disponibilité qui empêche de mettre en place une organisation nationale qui gérerait le ju-jitsu comme il le mérite. Par exemple en réalisant, entre autres projets, la formation d’équipes de démonstration pouvant représenter notre art dans différentes manifestations. Pour atteindre de tels objectifs, il est indispensable d’être tout à fait disponible. Ce qui, à titre personnel, n’est absolument pas le cas pour le moment. Peut-être un peu plus tard.
Pour revenir à Bercy, j’ai été très heureux et très fier de représenter à tant de reprises notre discipline lors de ce prestigieux évènement.
A chaque fois, j’y ai apporté un soin très particulier lors de la  préparation des démonstrations. Avec mes partenaires nous commencions à nous y atteler début janvier, nous imposant ainsi environ trois mois de répétition à raison de deux entraînements hebdomadaires.
Parmi mes prestations préférées, j’en dégagerai trois.
Pour l’émotion, grâce à l’accueil du public : l’année 1993. Pour l’aspect technique (de mon point de vue) : 1995. Enfin, pour la mise en scène, incontestablement le cru 2000. Cette année-là, j’avais en charge de faire revivre en quinze minutes le scénario du célèbre film de Kurosawa : La Légende du grand judo. L’histoire de Jigoro Kano, qui après plusieurs années de pratique et de  recherche avait créé sa propre école, le KODOKAN.
Par l’intermédiaire du lien ci-dessous, je vous propose de la découvrir ou de la redécouvrir.
Et vive le ju-jitsu.

 

Ceintures marron et noires

Ce fut une agréable surprise que d’avoir pu rassembler autant de ceintures marron et noires samedi dernier, premier jour des vacances pour les Parisiens. D’autant que ces séances s’adressent forcément à un nombre restreint de pratiquants.
C’est encourageant à plusieurs titres. Cela signifie d’abord que même si ? comme partout ? il y a beaucoup d’abandons, il y a, malgré la crise, malgré la fatigue, malgré ce que l’on pourrait appeler chez certains la lassitude et bien d’autres raisons, il y a donc des gens qui souhaitent ne pas se satisfaire d’une simple pratique passagère et qui ont l’envie et la volonté d’approfondir une matière et d’atteindre certains objectifs. Ensuite, cela confirme, si besoin est, que notre ju-jitsu possède de la consistance et n’est pas considéré comme une simple initiation. Et puis, s’agissant  de « vrais adultes » qui pour certains ont commencé sans véritable passé sportif, cela veut dire que cette pratique est adaptée sur le plan physique.
Arriver à se fixer l’objectif de passer la ceinture noire et de continuer après sont deux satisfactions différentes, complémentaires et qui méritent le respect et les félicitations. A fortiori, dans une période où l’offre en matière de loisirs en général et de disciplines de combat en particulier est d’une forte densité.
Après une telle séance où l’ambiance était parfaite et où l’envie d’apprendre et de se surpasser étaient présentes, nul doute que d’autres dates seront proposées avant le fin de la saison.

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Méthodes d’entraînement aux 16 techniques

Le prochain vendredi à thème proposera un travail original sur notre enchaînement fétiche.

Avant, il est utile de rappeler aux néophytes ce que sont les 16 techniques. Il s’agit d’un enchaînement de 16 défenses sur 16 attaques. Créé en 1982, il est un peu notre référence. En tout cas il est inscrit dans notre patrimoine et représente tout à fait notre ju-jitsu. A la fois un exercice technique, un exercice de style, un entraînement physique, les 16 techniques sont aussi un moyen d’évaluation pour monter en grades.

Avant de pouvoir le présenter pour la ceinture noire, par exemple, il y a évidemment énormément de travail. Une fois de plus, procéder avec méthode sera indispensable.

En premier lieu, prendre et apprendre chaque  technique. Ensuite, il faut faire un effort de mémorisation en n’oubliant pas qu’il s’agit de présenter un enchaînement d’une impeccable fluidité et il sera souhaitable d’être en mesure de finir correctement cette présentation sur le plan physique. Trouver un rythme et ne pas confondre vitesse et précipitation. Pour ce faire, plusieurs moyens sont à disposition, c’est ce que nous appelons des « méthodes d’entraînement ». Nous les découvrirons et les travaillerons vendredi prochain.

Pour tous ceux qui n’ont pas encore le grade qui permet de participer aux vendredis à thème : patience ! C’est aussi une des qualités dont il faut faire preuve dans la vie en général et dans notre art martial en particulier.    

 

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Né-waza

Poursuivant l’étude des différents secteurs qui enrichissent notre discipline, c’est au tour du travail au sol de se trouver à l’honneur.
Il y a un peu plus d’un an, j’avais déjà consacré un article sur ce sujet que j’affectionne particulièrement. C’est aussi une histoire de famille.
Le ne-waza est indispensable pour une culture générale du combat, même si certains sont assez récalcitrants par rapport au fameux contact qui particularise le sol. Cette réticence s’efface rapidement et complètement avec la pratique.
Sur le plan purement technique, ce domaine se compose de clés, d’étranglements et d’immobilisations. Ce dernier secteur est plus aléatoire en matière de défense pure. Très utilisées en judo, les immobilisations pourront l’être en ju-jitsu dans les exercices d’opposition codifiés (qui donnent le sens du combat en corps à corps) et en défense (à la condition que les bras soient aussi neutralisés). A l’étude, les clés aux bras et aux jambes seront travaillées, mais lors des combats d’entraînement, seuls seront pratiquées les clés sur les membres supérieurs, pour des raisons de sécurité. 
Le sol est intéressant techniquement, physiquement et intellectuellement (pour ceux qui possèdent l’outil nécessaire).
Techniquement, il est incontournable dans le cadre d’une parfaite efficacité et tant pis pour ceux qui ne jugent pas utile de maîtriser un domaine dans lequel ils ne pensent jamais devoir être entraînés.
Physiquement il s’adapte à tous et notamment quel que soit l’âge. Par exemple, même si la vitesse est importante, elle ne sera  pas indispensable. Au sol, on bénéficie de temps, contrairement au travail debout. Un proverbe  japonais le confirme : « Le serpent n’avale pas la grenouille en une fois » !
Intellectuellement, il demande une vraie stratégie et on aura le temps de l’établir. Les joueurs d’échecs font un parallèle entre les deux activités. On peut préparer plusieurs coups à l’avance et c’est là que le principe « action-réaction » se révèle à merveille.
L’aspect ludique y est indiscutable et permet de « s’amuser à combattre ».
Une autre particularité du ne-waza réside dans la rapidité et la régularité des progrès réalisés. Ce qui me fait dire souvent à mes élèves, avec une certaine causticité : « Voilà un domaine, où même “les mauvais” pourront progresser, à force de travail. »
Cet article doit être considéré comme un résumé. Le travail au sol pourra être traité de manière encore plus approfondie.
D’ailleurs, l’excellente revue L’Esprit du judo consacre, dans son numéro de janvier, un dossier très complet sur un sujet qui, reconnaissons-le, passionne de plus en plus.

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Nagé-waza

La diversité technique du ju-jitsu  est  un véritable trésor. Parmi les différentes composantes qui la forment, il en est une particulièrement riche : le nagé-waza (travail des projections).
Après l’atémi-waza, le shimé-waza et le kantsesu-waza, nous abordons cette famille qu’affectionnait tout particulièrement Jigoro Kano.
Sur bien des points les projections revêtent un caractère singulier. Tout d’abord, elles permettent d’appliquer l’un des principes phares du ju-jitsu, à savoir l’utilisation de la force de l’adversaire, où le plus faible peut « balancer » le plus fort  et cela dans de multiples situations. Ensuite existant en nombre important, elles permettent également  à tous les gabarits de trouver la solution la plus adaptée et à toutes les situations de trouver une issue. Enfin, sur un plan psychologique, le ressenti est fort : l’adversaire était debout, puis… il est à terre.   
D’un point de vue mécanique, la plupart répondent au même critère. A savoir faire pivoter le corps de l’adversaire (ou du partenaire) autour d’un axe qui passerait environ à la hauteur des hanches. Ce n’est pas systématique. Le but principal sera de faire perdre l’équilibre à l’adversaire ou encore de l’empêcher de le récupérer. C’est pour cette raison que les projections ne peuvent s’appliquer que sur une personne  en mouvement. Le bloc de granit n’est pas projetable. Mais le bloc de granit n’est ni un compétiteur, ni un agresseur.
Le fameux déséquilibre s’obtiendra soit par un mouvement ou déplacement de l’adversaire, soit par notre propre action qui suscitera une réaction (action-réaction), ou bien encore  par un atémi (coup) en self-défense.
Il y a les techniques que l’on admire et que l’on réussit  et celles que l’on admire… mais que l’on ne réussit pas très bien.   Certes, comme dans toutes les matières, les inlassables répétitions sont indispensables.  Mais chacun possède ses préférences, cela en fonction de son gabarit, mais aussi de l’enseignement qui lui a été proposé.
En plus du nombre important de techniques appartenant aux différentes familles de projections (jambes, épaules, hanches, bras, sacrifices) et de l’efficacité incontestable qui est la leur, la particularité résidera également dans la recherche du « beau » et du geste parfait. Ce critère, qui peut faire sourire certains « bourrins » en mal de style, n’est pas superflu. Bien au contraire, il est source de motivation et synonyme de précision, donc d’efficacité. Mais quelle satisfaction, par exemple,  d’exécuter un uchi-mata parfaitement, ne serait-ce qu’en répétition, plus encore en exercice d’opposition et bien évidemment en compétition pour les judokas.
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Kantsetsu-waza : « la solution clé »

Nous poursuivons notre voyage dans les nombreuses familles qui peuplent notre discipline.
Kantsetsu-waza en japonais, « clés » dans notre langue, sur bien des aspects cette partie du ju-jitsu est peut-être la plus intéressante.
Pour qui se donnera la peine de consacrer un peu de temps à leur étude et à leur perfectionnement, il pourra mesurer leur redoutable et indiscutable efficacité et y trouver de multiples avantages. A l’inverse des étranglements évoqués lors du dernier article, leur vocation n’est pas tout à fait identique, même si elles appartiennent à la même famille : les katamé-waza (travail des contrôles). L’étranglement, nous l’avons vu, est fatal. Alors qu’à l’aide de la clé, la possibilité est offerte de graduer sa maîtrise. La notion de légitime défense, mais aussi celle du respect de la vie humaine sont des facteurs dont il faut tenir compte dans une pratique évolutive qui n’a pas comme unique objectif l’élimination pure et simple. Maîtriser quelqu’un sans forcément mettre ses jours en danger révèle non seulement d’un état d’esprit mais dans certains cas d’une nécessité. Pour la police par exemple ! À la différence de méthodes militaires qui ne sont pas toujours en adéquation avec la vie de tous les jours.
Comme indiqué plus haut, il faudra du temps pour maîtriser parfaitement une clé (les débutants ne me contrediront pas), ce temps est synonyme de patience et de rigueur. Ce sont là des vertus qui apporteront des satisfactions vis-à-vis de soi-même. Elles seront aussi le signe d’une pratique régulière et assidue, donc de progrès et d’efficacité, comme je ne me lasse pas de le répéter au fil de mes articles.
Sur le plan purement technique, deux grands groupes se distinguent. Les clés en hyperextension et les clés en torsion. Ensuite il existe les clés appliquées aux membres supérieurs et celles exécutées sur les membres inférieurs. Seront à travailler avec la plus grande prudence celles qui seront appliquées au niveau des cervicales. Ces dernières rejoignent les étranglements dans leur irréversibilité. Enfin, elles s’appliquent aussi bien debout qu’au sol. Dans bien des cas elles seront le dernier élément d’un enchaînement type,  à savoir : coup, projection et clé.

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Shimé-waza

Étranglements… À ne pas mettre entre toutes les mains !
La semaine dernière, nous avons consacré quelques séances à une famille particulière de techniques : les shimé-waza. Une petite note à leur sujet pourrait être utile.
L’efficacité des étranglements s’acquiert avec beaucoup de temps, sans doute davantage que pour les autres techniques, et c’est tant mieux. Il serait ennuyeux que n’importe qui puisse les utiliser après quelques séances. Il est indispensable d’être mûr dans sa maîtrise corporelle mais aussi dans sa tête.  Il s’agit d’armes à l’efficacité redoutable. Certes un coup de pied, même mal donné, peut faire mal (c’est d’ailleurs pour cela que l’on étudie les parades), mais l’étranglement, presque par définition, est fatal immédiatement et à 100 %. Surtout dans le cas où l’on ne s’arrêterait pas après le signal d’abandon, à condition toutefois de ne pas ignorer cette convention de la part de celui qui subit.
C’est pour cela qu’il paraît raisonnable d’avoir fait l’acquisition d’une certaine maturité lors des nombreuses séances d’apprentissage et d’entraînement. Il ne suffit pas de connaître  la technique sur le plan de l’efficacité, il faut aussi en mesurer toutes les conséquences et d’une certaine façon être capable de la maîtriser, de la gérer, de la contrôler, de la doser…
Sinon, les « strangulations », autre appellation quelque peu barbare, ne requièrent aucune force physique, juste un savoir-faire. Elles entrent totalement dans l’esprit du ju-jitsu où le plus faible physiquement peut maîtriser le plus fort. Beaucoup de « petits gabarits » et notamment les femmes en ont fait une spécialité.
De plus, ils se pratiquent aussi bien debout qu’au sol, de face ou bien en étant placé derrière l’adversaire, à mains nues ou à l’aide d’une veste, en se servant des membres supérieurs ou des membres inférieurs. Difficile de rivaliser avec eux sur la pluralité.   
Un prochain vendredi à thème leur sera consacré. 
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Atémi – waza

Le prochain vendredi à thème sera consacré à l’atémi-waza (composante incontournable du ju-jitsu). À cette occasion, les 16 atémis seront abordés. Cet enchaînement propose une approche particulière du travail des coups : absence de techniques spectaculaires, juste une efficacité basique accessible à tous. Et puis, la nécessité de la compatibilité avec les autres techniques du ju-jitsu. L’atemi-waza n’est pas la finalité d’une défense, mais un moyen d’y parvenir. Donc, cela diffère dans l’esprit et la pratique, tant au niveau de l’intensité produite lors de l’exécution que dans les positions. Ces dernières devant être très naturelles pour permettre un enchaînement immédiat avec les projections et/ou les contrôles.
Parmi les particularités de cet exercice il y a donc, comme écrit plus haut, l’absence de « mise en garde ». La réaction doit provenir d’une posture naturelle, de la part de Tori et d’Uke. Une attitude de la vie de tous les jours, pour travailler une réactivité spontanée, alors que rien ne laisse à penser à une attaque dans l’attitude d’Uke.
Autre spécificité, le travail systématique à droite et à gauche. Comme dans le nage-no-kata, bien connu des judokas.
L’étude et la répétition des 16 atémis  permettent l’apprentissage des coups, mais aussi des esquives, des parades et des blocages. Apprendre à donner et à porter des coups est important, mais se rendre efficace dans l’art et la manière de ne pas les recevoir l’est au moins autant sinon davantage.
Enfin, non seulement cet enchaînement devra être considéré comme un sérieux entraînement à l’atémi-waza, mais il sera également une très bonne base de travail quand on l’associera aux autres composantes du ju-jitsu ; il est très souvent  le point départ d’une défense complète.
Vendredi prochain il sera donc abordé, mais pas que… Méthodes d’entraînement et de renforcement spécifiques aux coups de pieds seront également au programme.
Alors, vivement vendredi prochain.

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