Le week-end dernier se tenait l’assemblée générale annuelle de l’Ecole Atemi Ju Jitsu. Cette réunion a permis de faire le bilan de la saison passée et d’établir les projets pour celle à venir. En outre elle a reconduit Robert Denis à la présidence et Philippe Lacombe a été élu trésorier en remplacement de Karine Bastin, démissionnaire pour raisons professionnelles.
Comme toute association, l’EAJJ manque cruellement de moyens notamment au niveau de faire savoir, en d’autres termes, de la communication. Mais, le principal handicap de notre regroupement se trouve tout simplement dans les pressions que subissent les clubs qui souhaitent nous rejoindre. Je ne citerai pas le nom du club de cette courageuse présidente, qui malgré la menace de démission de son enseignant Judo, n’a pas hésité à affilier sa section ju-jitsu et grossir ainsi les rangs de notre association! Il s’agit, sans doute, là de l’esprit du sport! Bien nous en fasse, puisque nous, nous ne pratiquons pas un sport, mais un Art Martial! A ceux qui hésitent, je dirai tout simplement que la peur n’évite pas le danger, d’une part et que d’autre part, souvent à force d’hésiter on ne construit rien! Enfin, nous pratiquons une discipline issue d’un art guerrier et que la guerre pour le jujitsu me semble être une guerre qui mérite d’être menée. D’autant que celle là ne fera pas de victimes ! C’est ne pas la mener qui anéantira – moralement, tout du moins – bon nombre de pratiquants!
Pour tout renseignement : epariset@noos.fr
Site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com
Archives de l’auteur : ericpariset
Ju Jitsu à Saint-Topez
C’est en « semi-voisin » que je me suis rendu à Ramatuelle (petite commune proche de Saint-Tropez, célèbre pour son festival annuel) lundi 6 octobre pour animer une séance dans ce club qui vient de rejoindre l’EAJJ. L’occasion était belle de remercier le professeur – Jacky Le Fur – ainsi que ses élèves d’avoir fait le choix de venir grossir les rangs de notre regroupement.
Cette section propose deux sites d’entrainement, les lundis et jeudis dans la magnifique salle de Ramatuelle et les mardis et vendredi dans celle – plus modeste – de Saint-Tropez.
Outre un bon niveau et une technique en phase avec notre méthode, j’ai été séduit par l’accueil chaleureux qui m’a été réservé et l’excellente ambiance qui règne au sein de cette section. Des jeunes, des moins jeunes, mais, que des pratiquants motivés. Bref, une section qui ne dépareillera pas dans notre association et qui me conforte dans l’idée que l’EAJJ a véritablement un rôle à jouer dans le développement d’une pratique du ju jitsu pour tous et non pas dans une pratique simplement réservée à une élite ou encore reléguée dans un fond de tapis avec l’appellation condescendante de « judo-loisir ».
Adresse du site du club Eric Pariset: www.jujitsuericpariset.com
Trois bonnes raisons pour adhérer à l’EAJJ
Cet article s’adresse plus particulièrement aux responsables de clubs de Ju-Jitsu qui subissent une crise d’identité par rapport au Ju Jitsu qui leur est proposé.
Dans toute association, l’assemblée générale annuelle est un acte obligatoire. L’EAJJ (qui regroupe des clubs qui se reconnaissent dans notre pratique du Ju Jitsu) n’y échappe pas. Son A.G se tiendra donc samedi prochain à Paris.
Nous sommes encore en début de saison et pour les clubs qui le souhaiteraient, il est encore temps de rejoindre notre groupement. Voilà trois bonnes raisons pour le faire:
1ere: Proposer aux élèves l’enseignement d’un ju jitsu praticable par toutes et tous, quelque soit le passé, l’âge et la condition physique. Ceci sans obligation de compétition.
2eme: Proposer un ju jitsu traditionnel ayant su s’adapter aux différentes époques, mais sans renier les origines, elles sont les garantes d’une discipline sérieuse ayant fait ses preuves.
3eme: Proposer des animations et des passages de grades au programme 100% Ju-Jitsu.
Enfin, si il y avait une quatrième bonne raison – qui va de soi -, ce serait de réaffirmer que l’union fait la force!
Si votre club est intéressé pour rejoindre notre mouvement, n’hésiter pas à me demander un dossier informatif: epariset@noos.fr
Adresse du site du club: www.jujitsuericpariset.com
Le Kimé-No-Kata
Exercices permettant de faire traverser le temps aux techniques et aux principes, les katas sont également d’excellentes méthodes d’entraînement, ainsi que de réels moyens d’évaluation de la maîtrise technique à l’occasion des examens, entre autres !
Parmi eux, existe le Kime-No-Kata, un véritable monument ! Créé au début du siècle dernier par Maître Jigoro Kano (le refondateur du ju-jitsu, devenu par la suite le judo), ce kata dont la traduction signifie « kata de la décision » (nous y reviendrons plus bas), est un véritable trait d’union entre deux époques. Celle du ju-jitsu originel et celle d’un ju-jtsu ayant su s’adapter à son temps. Il s’agit du seul exercice imposé où subsistent des défenses contre sabre, ainsi que des défenses à genoux (exemples d’un temps révolu). Il se compose de 20 techniques de défenses en réponse à 20 attaques.
Dans la plupart des ripostes, l’esprit de décision est déterminant pour sauver sa vie, c’était notamment le cas face à des attaques au tento (poignard) ou bien au katana (sabre). C’est sur ce point précis que l’accent à été mis lors de l’élaboration de cet enchaînement. Prendre la bonne décision au bon moment en matérialisant cette action à l’aide du kiai (non pas le « cri qui tue », mais une expiration instantanée permettant de libérer toute son énergie au moment crucial !).
Nous avons conservé cet enchaînement dans notre enseignement pour trois raisons principales.
Sur un plan historique en premier lieu. Comme évoqué plus haut, notre art possède de profondes racines. Elles font état d’une discipline qui a fait ses preuves au fil du temps, ce qui peut être considéré comme une véritable caution à bien des égards. Notamment à l’heure où fleurissent bon nombre de méthodes et de disciplines plus ou moins fantaisistes, issues de l’imagination de quelques illuminés !…
Sur un plan technique et physique en second lieu. Le Kimé-No-Kata possède des techniques et des principes de bases incontournables. Outre les principales formes d’esquives, nous y retrouvons de grandes projections telles que ippon-seoe-nage, o-soto-gari…Des atémis (coups) comme mae-geri, yoko-geri, tsukkake…Et des contrôles comme hadaka-jime, waki-gatame… Il s’agit bien là de notre patrimoine technique ! De plus, une présentation dynamique représente un réel investissement physique, participant ainsi à l’acquisition d’une bonne condition physique.
Enfin, comme tout kata – mais peut-être là encore d’avantage -, le Kimé-No-Kata nécessite le respect d’une parfaite rigueur dans sa présentation, donc dans son étude et sa pratique. En cela, il différencie notre méthode d’un simple sport de combat ; il s’agit aussi d’une véritable méthode d’éducation mentale, plus largement utile à chacun dans la conduite de sa vie au quotidien !
Pour les élèves du club qui souhaitent découvrir ou perfectionner ce kata, il sera au programme du vendredi à thème du 10 octobre*.
*Les vendredis à thème sont ouverts uniquement aux ceintures orange et plus .Attention, places limitées ce jour-là.
Adresse du site du club: www.jujitsuericpariset.com
Trois bonnes raisons pour commencer par le Ju Jitsu
Voici trois bonnes raisons pour faire son entrée dans le monde des arts martiaux en commençant par le Ju Jitsu
Nous sommes encore en début de saison et certains n’ont pas encore fait le choix d’une discipline et ils s’interrogent, souvent à juste titre, sur la voie à suivre!
Je me permets de leur indiquer trois bonnes raisons pour commencer par notre discipline.
En sachant que la liste proposée ci-dessous n’est pas exhaustive, qu’elle méritera d’être développée et qu’elle n’est en rien réductrice quant à l’intérêt que l’on peut porter aux autres arts martiaux.
1 Le Ju Jitsu offre une efficacité incontestable, puisqu’il propose une pratique complète dans tous les domaines du combat à mains nues.
2 Sur le plan physique, il permet un développement complet en tonicité, en renforcement musculaire, en souplesse et en condition physique
3 Enfin, il offre la possibilité d’acquérir un « tronc commun » aux différents arts martiaux japonais, notamment au Judo, au Karaté et à l’Aïkido. Se posant ainsi en révélateur de nos propres qualités, évitant aussi d’être parfois la victime de certains de nos aprioris.
Bonne pratique.
site du club: www.jujitsuericpariset.com
C’est la rentée!
La rentrée, c’est un peu comme la nouvelle année : il s’agit souvent d’un moment où l’on prend de bonnes résolutions. La liste proposée ci-dessous n’est pas exhaustive, certes, mais elle est quand même assez complète et elle devrait, par l’application de certaines règles de bonne conduite, faciliter le fonctionnement de la petite société que représente votre club, et optimiser votre pratique.
La résolution principale évidemment, sera de se mettre au ju-jitsu, ou de ne pas l’arrêter ! Commencer le ju-jitsu, parce que – en toute objectivité – il s’agit d’une discipline parfaite pour entrer dans le monde des arts martiaux. C’est d’ailleurs, entre autres raisons, pour cela qu’elle pâtit d’une véritable crise d’identité dans notre pays (crise à laquelle nous tentons de remédier avec l’EAJJ) ! Serait-elle considérée comme l’arme fatale à bien des égards, et par conséquent, ferait-elle peur ? Parmi les marques de manque de considération dont elle souffre, on peut citer la propension à laisser sévir un certain style de ju-jitsu qui discrédite complètement les autres écoles !
Pour ceux qui sont déjà ju-jitsukas, ne pas s’arrêter, parce s’adonner à une discipline physique où la tête travaille aussi, est important. Ne pas arrêter le ju-jitsu parce qu’il y toujours à apprendre ! Mais aussi afin de combattre les statistiques nationales (toutes disciplines confondues), qui font état d’environ 60% d’abandon tous les ans !
Fort de la prise de ces bonnes décisions (commencer ou ne pas arrêter), d’autres en découlent ! Pêle-mêle : essayer de venir régulièrement, de se fidéliser aux horaires. Ne pas faire une fixation sur les ceintures, mais ne pas les négliger non plus et par exemple, pour les ceintures marron, prendre la décision d’obtenir la ceinture noire cette saison. Cette distinction reste un objectif mythique, même si elle n’est pas une finalité, bien au contraire. Ensuite, prendre la décision de participer au 24ème stage de Soulac (!). Et à ce propos, participer à la campagne d’opposition à l’installation d’un terminal méthanier au Verdon-sur-Mer en signant la pétition sur le site www.medocpourtous.org. Mieux, adhérer à l’association « Une pointe pour tous » ! Tous ceux qui ont participé au moins une fois à ce rassemblement, comprendront la volonté de ne pas voir s’abîmer un tel endroit !
Ensuite, de façon plus « pratique » et en ce qui concerne le comportement en dojo : ne pas arriver en retard aux séances, et si c’est le cas, essayer de le faire le plus discrètement possible ! À ce sujet, pendant le déroulement des séances et même s’agissant de l’expression de la passion, il faut éviter de trop parler (surtout fort), de se déplacer en courant sur le tatami pour aller chercher, par exemple, sa bouteille d’eau à l’autre bout de la salle. Éviter, de quitter le tatami à l’occasion de l’explication du professeur (pour vaquer à quelque urgence que ce soit !) : ce qu’il démontre et explique doit quand même être intéressant ! Penser également que l’on n’est pas seul sur le tatami et donc s’assurer que l’on ne représente pas une entrave visuelle pour les autres élèves. Ne surtout pas marcher nu-pieds en dehors du tatami ! Vérifier le contenu de son sac avant de partir, pour ne pas oublier sa ceinture, sa veste ou son pantalon (si c’est le cas de façon récurrente, il est sympa de penser à participer aux frais d’entretien du matériel prêté !). Déposer sa carte à l’accueil avant la séance et ne pas oublier de la reprendre après… Prendre sa licence, fournir un certificat médical. Voilà, avec tout cela la saison 2008/2009 devrait très bien se dérouler !
Soulac 2008, un bon cru
Il y a un an, je signais un édito, appelé « vivement Soulac 2008 ». Je ne mettais pas trompé, cette 23e édition a tenue toutes ces promesses.
Une fréquentation plus importante, une forte représentation féminine, toute la gamme des ceintures sur le tatami et une ambiance qui apportera sa contribution à ce que nous conservions tous d’excellents souvenirs du cru 2008. Alors… vivement Soulac 2009 !
PS : Une coupe technique très amicale, organisée en trois catégories de ceintures, a permis à ceux qui le souhaitaient de se surpasser en se faisant plaisir. Les résultats seront publiés très prochainement.
La magnifique aquarelle, ci-dessus, est l’oeuvre d’une stagiaire qui se nomme Viviane Hereng. Un grand merci à elle.
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Le Golfe Bleu
En cette période estivale, ceux qui en ont la possibilité vont quitter la ville et profiter de vacances vraisemblablement bien méritées ! Pour les pratiquants d’une activité physique régulière, il y a plusieurs options. La première consiste à délaisser temporairement la discipline principale au profit d’une autre. Deuxième possibilité, on opte de façon radicale pour le total farniente. Troisième choix, réservé à la « fraction dure » : il consiste à profiter de cette période pour s’entraîner encore plus intensément ! Cet été, cela sera le cas pour les Soulacais d’une semaine !
Le stage de Soulac n’est pas unique en son genre et depuis les années 50, d’illustres rassemblements estivaux ont eu leurs heures de gloires dans les arts martiaux. Parmi ceux-là, il y en a un qui me tient particulièrement à cœur. Il s’agit du stage de judo du « Golfe bleu » à Beauvallon-sur-Mer, dans le Var, juste en face du célèbre village de Saint-Tropez ! Pas uniquement pour ce lieu enchanteur qui, il est vrai, l’était bien plus encore au début de l’histoire de ce stage, mais tout simplement pour ce qu’il représentait pour moi.
J’ai voulu, le temps d’un édito de fin de saison, faire revivre ce rassemblement mythique. Certes, il s’agit de souvenirs personnels, mais qui sont en liaison directe avec ce que l’on peut appeler un monument de l’histoire des arts martiaux.
À l’initiative de Gérard et Armande Néél, couple de professeurs de judo au fort tempérament, fut ouvert à 300 mètres de la mer, au milieu d’une forêt de mimosas, de chênes-lièges et de pins parasol, un centre de vacances. Précurseurs du Club-Med, ce couple avait comme projet de rassembler les pratiquants de judo et leur famille une semaine ou plus, le centre fonctionnant de début juin à fin septembre ! Au début, l’hébergement – quelque peu spartiate – se faisait dans des paillottes avec de la terre battue comme revêtement de sol ! Un tatami, protégé par un toit mais ouvert sur les côtés, se trouvait au centre du village de vacances. Deux heures de techniques tous les matins et… deux heures de randoris toutes les fins d’après-midi. Pour encadrer tout cela, ce sont les meilleurs champions qui sont passés par ce lieu, ceci jusqu’à la fermeture du centre à la fin des années 80 ! Mais c’est la période de lancement de cette aventure qui est assez fascinante et qui me laisse tant de souvenirs. En effet, mon père faisait partie de l’encadrement des premières années, avec bien-sûr son « alter-ego » Henri Courtine et le fameux géant hollandais Anton Geesink. Le centre recevait ainsi les judokas de toute l’Europe, et parfois également d’autres parties du monde, et même des équipes nationales. Tout ce beau monde se rendait dans ce lieu unique et une ceinture jaune pouvait faire le combat de sa vie avec un Champion du monde. Pour ma part et à l’âge qui était le mien, il ne s’agissait pas d’entraînement, mais tout simplement d’un endroit, ou pendant une petite dizaine d’années, j’ai vécu, de juin à septembre (à l’époque la rentrée des classes se faisait le 21 septembre) des vacances que je peux classer parmi les plus beaux moments de ma vie. Elles m’ont permis d’assister à des combats d’entraînements d’anthologie, de côtoyer les sommités du judo et des arts martiaux, de créer des amitiés indéfectibles et de faire de cette région ma région de cœur.
Aujourd’hui, un célèbre promoteur a mis fin à la colline magique. Seul rescapé, le restaurant-plage Le Pingouin bleu, tenu par Pierrot, le fils de la famille. Si un jour vous passez par là, n’hésitez pas, vous serez bien accueillis et vous serez à un « tsugi-ashi » d’un lieu chargé d’une histoire comme on n’en connaîtra plus !
Voir le site du Club Eric Pariset:http://www.jujitsuericpariset.com
Coupe des 16 Technques (résultats)
Merci à tous ceux qui ont contribué à la bonne organisation de la soirée du 14 juin et félicitations à tous les participants (vainqueurs ou pas). La motivation des ju-jitsuka présents sur le Tatami et la qualité des prestations sont autant d’encouragements à réitérer – de façon plus « pointue » – la mise en place de tels évènements.
La saison prochaine, nous organiserons vraisemblablement une coupe des « 16 techniques » vers Noel et une coupe d’expression libre en fin de saison. D’autre part, la réunion de la commission technique et du conseil d’administration de l’EAJJ, qui s’est déroulée dans la foulée, à mis en évidence la nécessité de créer une équipe de démonstration de façon à ce que notre ju jitsu soit présent et représenté lors des différentes manifestations organisées autour des arts martiaux et ce sur toute la France.
Résultats : Catégorie ceintures jaunes et orange : 1e Bordier-Lahalle 2e Blanche-Laurent 3e Gutemberg-Marie. Catégorie vertes et bleues : 1e Madon-Deschiens 2e Radkine-Dubois. Catégorie marron et noires : 1e Lacombe-Cornic 2e Bailly-Bourdelly 3e Bouilleveaux-Petit. 4e Delis-Desmares. 5e Fierling-Fierling et Valat-Fertey.
Un passage de ceintures noires se tenait en parallèle, avec le résultat suivant : David Laporte à satisfait à la dernière U.V et est donc devenu ceinture noire. Pascal Fierling a satisfait aux quatre premières unités de valeur.
Voir le site du Club Eric Pariset:http://www.jujitsuericpariset.com
Ju-Jitsu en compétition, c’est encore…
Voir le site du Club Eric Pariset:http://www.jujitsuericpariset.com
Me concernant, la compétition par affrontement direct dans notre discipline, décidément c’est non ! Et les dernières vidéos visionnées sur le Net ne modifieront pas mon point de vue. Elles vont contre la nature même de la discipline et affichent une certaine violence : c’est exactement ce qu’il ne faudrait pas montrer et développer.
Bien évidemment, je ne suis pas un « anti-compétition » en général, mais je reste contre les compétitions quand il s’agit d’affrontements directs dans des disciplines qui ne les permettent pas, sauf à les tronquer et les dénaturer. Et c’est bien ce qui se produit dans les compétitions de Ju-Jitsu. Notre art martial possède deux particularités. La première : il est hérité directement d’un art guerrier, pratiqué notamment par les samouraïs, pour qui l’utilisation de ce Budo en combat se terminait bien souvent par la mort de l’un des deux guerriers. Toutes les armes naturelles du corps – et bien sûr les plus dangereuses, parce que les plus efficaces – sont utilisées. Si on peut se permettre un certain parallèle, cela reviendrait à combattre au pistolet à balles réelles ! L’enseignement et la pratique doivent donc être adaptés ! La deuxième particularité – issue de la première – réside dans le fait que l’efficacité de notre art se trouve dans sa pluralité technique mais surtout dans sa capacité à enchaîner aussi bien le travail à distance que le travail au contact ! Or, c’est précisément ce qui est interdit dans l’épreuve nommée « fighting-system ». Un exemple : quand les combattants entrent dans la phase « corps à corps », l’interdiction de porter des coups est formelle (et heureusement d’ailleurs). Mais il ne s’agit donc plus du Ju-Jitsu. D’ailleurs, le Japon – pays d’origine de notre discipline – ne pratique pas cette formule.
Que l’affrontement direct de deux combattants avec des règles bien précises pour leur sécurité existe, je ne suis pas contre, mais ne le nommons pas Ju-Jitsu. Appelons-le judo-boxe ou karaté-judo, par exemple.
D’autre part, à ceux qui nous opposent que dans la réalité – en cas d’agression – on utilise toutes ses armes et que, par conséquent, il devrait en être de même à l’entraînement, je répondrai simplement que la réalité, c’est la réalité et que bien souvent… cela finit mal !
Tout l’intérêt d’une pratique martiale moderne (oui, j’insiste), donc adaptée à son époque, réside dans sa capacité à proposer un travail qui va être efficace en cas d’agression, mais qui n’est pas trop dangereux lors des entraînements. L’objectif premier étant de « durer » en évitant de porter atteinte à son capital physique. L’efficacité se situe avant tout dans le fait d’être en pleine possession de tous ses moyens. Il s’agit donc de se placer dans une pratique éducative et non destructive. Je sais que nous ne pratiquons pas de l’art floral, mais ce n’est pas une raison valable pour ne pas contenir les risques de blessures graves. Or, une des particularités des affrontements que j’évoque est d’être « accidentogène » au niveau des entraînements et plus encore en compétition.
Quant à nos méthodes d’entraînement, basées sur une opposition par secteurs et qui évitent tout risque important, elles viennent en complément d’une étude technique rigoureuse. De plus, pour ceux qui le désirent, les coupes techniques sont là pour permettre un affrontement dans l’esprit du Ju-Jitsu.