Résultats passage de grades

L’EAJJ organisait son 1er  passage de grade de la saison dimanche 16 décembre à Paris. Pour ce qui concerne notre club, 5 candidats se présentaient, avec des succès divers. Laurent Rochat à réussit les cinq unités de valeurs pour le 3°degré. Pour le 1er degré, Audrey Bouvy a passé avec succès l’UV 3 (les 16 Techniques) qui lui restait. Bruno Vo Than devra encore satisfaire à l’UV 4 (expression libre). Quant à Nicolas Helleringer et Thibault Fertey – toujours pour le 1er degré -, c’est l’UV 2 (kata), qu’ils présenteront à nouveau lors de la prochaine session. Ils ont en effet obtenu le score très honorable de 4 sur 5.

Félicitations particulières aux deux nouveaux promus de notre club.

Un petit mot d’encouragement pour l’élève de Michel Baillet (ADJJ), qui devra passer à nouveau le kata.Qu’il ne se décourage pas, la vie finit toujours par récompenser la persévérance! 

Principes de base

Il est toujours bon, notamment en cours de saison, de rappeler les principes de base de notre discipline. Nous avons en effet la chance de pratiquer un art martial où la technique prime sur le reste.

Sur un plan technique tout d’abord. La compréhension et l’assimilation des techniques se fera d’autant plus facilement qu’elles sont basées sur une « mécanique » naturelle, mais surtout qu’elles utilisent, lors de leur application, des principes tels que celui de la non-opposition, l’utilisation de la force de l’adversaire, le principe « action-réaction », etc. Il est évident que les séances d’entraînement permettront l’acquisition de qualités physiques telles que la vitesse, le souffle, la résistance, la souplesse, la précision et la tonicité ; autant d’atouts qui seront mis au service de la réalisation de la technique. Le premier principe du ju-jitsu – qui signifie, ne l’oublions jamais, « technique de la souplesse » (souplesse comportementale, ouverture d’esprit) – est celui de la non-résistance. Il ne viendrait à l’idée de personne d’essayer de résister physiquement à quelqu’un de plus fort et de plus lourd, sauf justement en mettant en application le deuxième principe, à savoir l’utilisation de la force de l’adversaire. C’est là que va s’opérer tout simplement une addition des forces. Sur une échelle mesurant 100, en imaginant que votre puissance représente 30 et celle de votre adversaire 70, si vous dirigez ces deux forces – en utilisant celle de votre adversaire – dans la même direction, vous obtiendrez 100. Ensuite, le principe « action-réaction » consiste tout simplement à faire une petite action qui provoquera une forte réaction de la part de l’adversaire, il ne restera plus qu’à passer à l’application du principe précédent.

Sur un plan purement mental et dans une période ou certaines disciplines de combat – que l’on ne peut vraiment pas classer dans les arts martiaux – ne représentent pas forcément un exemple de souplesse comportementale, il semble utile de mettre en avant des formes de travail qui dans leur étude amènent à une certaine réflexion. En découlera tout naturellement le principe que la réponse à la violence par cette même violence, n’est pas forcément la bonne solution. Enfin, il sera tout aussi indispensable de mettre en avant la recherche de la technique qui permet de maîtriser quelqu’un sans forcément mettre ses jours en danger.

L’ensemble de ces principes (liste non exhaustive) compose le fondement de notre style de ju-jitsu. Si grâce à son développement il peut – même modestement – apporter sa contribution au combat contre la violence qui enlaidit notre société, une partie de notre mission sera remplie.

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Ecole Atémi Ju Jitsu (E.A.J.J)

Après avoir évoqué, dans le numéro précédent de « Dojo Info », l’atémi ju-jitsu en tant qu’art martial, c’est l’association appelée École Atémi Ju-Jitsu (EAJJ) que nous allons vous présenter ce mois-ci. Il existe bien sûr un lien évident entre la discipline et l’institution. Cette association (sous la loi 1901), regroupe au plan national les clubs qui se retrouvent dans notre forme de travail, et par conséquent, leurs pratiquants. Elle a été créée en 2000. Forte de nombreux atouts, elle souffre malgré tout de certains handicaps. Sur le plan positif, elle développe la pratique de notre discipline telle que nous l’avons présentée dans notre numéro précédent et dont nous n’avons plus besoin d’être convaincus. Un très grand nombre de jeunes et de moins jeunes se retrouvent dans un art martial complet techniquement, physiquement et mentalement. La demande qui émane d’un très large public est forte et cependant des obstacles se dressent et entravent le développement de notre discipline.
En effet, en France, c’est officiellement la FFJDA (Fédération française de judo et disciplines associées) qui bénéficie de la délégation du ministère des sports et qui, par conséquent, est en charge de la « gestion » du ju-jitsu. Malheureusement, comme je l’ai souvent souligné, si les performances internationales de nos judokas sont excellentes et que le développement du judo dans l’Hexagone est satisfaisant, il n’en est pas de même pour le ju-jitsu. Car il manque à notre discipline une institution bénéficiant de la délégation ministérielle, qui prendrait en charge et à plein temps son bon développement.
L’EAJJ, transformée en fédération française pourrait assurer cette mission, mais malheureusement, pour obtenir cette « officialisation », le chemin est long et semé d’embûches. Il est évident que si notre regroupement pouvait rassembler plus de clubs et donc davantage de pratiquants, nous bénéficierions de plus de poids et nos démarches seraient facilitées. Or, bon nombre de petites sections ju-jitsu qui, à l’ombre de grosses sections judo, tentent – tant bien que mal – de survivre, ne demandent qu’à nous rejoindre. Simplement, dépendant directement d’un comité directeur acquis à la cause de la fédération citée plus haut, elles n’ont aucun pouvoir de décision. Une double affiliation est certes possible, mais bien souvent, les comités directeurs des clubs s’opposent à cette solution, de peur de se faire mal voir des instances nationales. En résumé, quand le ju-jitsu bénéficiera d’une officialisation, nous rassemblerons, mais pour rassembler il faut être officiel ! Un vrai casse-tête… japonais !!!
En attendant, notre association avance, elle organise ses activités, ses passages de grades, prend des contacts au plan européen (IMAF Europe) et essaie malgré tout, petit à petit, de fédérer en son sein les professeurs et les pratiquants qui souhaitent faire bouger les choses dans notre pays, le seul au monde à ne pas avoir de regroupement indépendant pour le ju-jitsu.
L’assemblée générale a eu lieu le 20 octobre dernier. Le comité directeur est le suivant :
Président : Robert Denis, Vice-président : David Doucet, Secrétaire : Evelyne Denis, Trésorier : Philippe Lacombe, Directeur technique : Eric Pariset.

Pour conclure cet édito, je souhaiterai aussi rappeler que le 26 novembre, cela fera 3 ans que mon père, Bernard Pariset nous quittait. En plus d’avoir été l’un des auteurs  des plus  belles pages des débuts du judo français, il avait également  été à l’origine du renouveau de notre ju jitsu.

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ATEMI JU JITSU

Au début des années 70, trois arts martiaux japonais se partageaient le paysage français en matière de disciplines de combat orientales. À cette époque, le judo, le karaté et l’aïkido étaient pratiquement les seules disciplines pratiquées dans les dojos. De fait, le choix du néophyte n’en était que plus simple. Chacun de ces trois arts développaient des « philosophies » différentes. Le judo prenant rapidement un virage très sportif, l’aïkido restant assez confidentiel en favorisant – au début tout du moins – un épanouissement plutôt interne, le karaté – avant d’imiter le « grand frère judo » en matière sportive – se présentait alors, comme l’unique alternative en matière de méthode de self-défense. Or plusieurs experts, et non des moindres, de la fédération de judo firent le constat que le ju-jitsu (père du judo) n’était plus enseigné dans les dojos. Il leur semblait que, d’une certaine façon, un « hold-up » avait été commis et que ce qui était recherché par beaucoup de pratiquants, à savoir une méthode de self-défense, se trouvait à l’évidence dans la « maison-mère ». Simplement l’ancien ju-jitsu ne bénéficiait pas d’une image très dynamique, et il fut donc décidé de remodeler cet art séculaire et, pour marquer les esprits, de lui donner une autre appellation. C’est ainsi que fut accolé au mot ju-jitsu le mot ATEMI. À la fois pour souligner la « restauration du  trésor des samouraïs » et pour démontrer la remise en valeur d’une composante indissociable et incontournable : l’atemi-waza (le travail des coups).

Une progression par ceintures (calquées sur celle du judo, dans le souci d’être facilement assimilable par les professeurs) a été mise au point. Ce travail commença rapidement à porter ses fruits, et bon nombre de pratiquants de tous âges se sont retrouvés sur les tatamis autour d’une méthode simple, efficace et surtout praticable par toutes et tous. Malheureusement, au lieu de voir en cette forme de travail un complément à la pratique sportive du judo, certains l’ont considéré comme une concurrence. La fédération de judo préféra alors prendre d’autres options en matière de ju-jitsu, favorisant – ce qui est un véritable non-sens – un développement ultra-sportif ainsi que – paradoxe des paradoxes – une étude sur des postures anciennes de karaté, que même cette discipline n’utilise pas dans le combat. De plus, ces postures ne sont pas « conciliables » avec les positions nécessaires à la bonne réalisation des projections et des liaisons qui sont le ciment du ju-jitsu. De ce fait, certaines personnes, dont je fais partie, ont pris la décision de ne pas vendre leur âme et de faire perdurer, dans l’esprit du ju-jitsu historique, une forme de travail qui a toutes les raisons d’être. Aussi, c’est tout naturellement qu’elles se sont regroupées au sein d’une association dénommée École Atemi Ju-Jitsu (EAJJ). Cette association rassemble des clubs de toute la France qui se reconnaissent dans notre ju-jitsu traditionnel. Elle est notre « regroupement national ».

Son assemblée générale annuelle se tient le samedi 13 octobre prochain à Paris.

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C’EST LA RENTREE

C’est la rentrée et c’est donc le moment de passer à l’acte!

La décision de se mettre à une activité physique a été prise cet été et le choix s’est porté sur les « arts martiaux »! Mais, quelle discipline choisir parmi  la multitude proposée?

Il y 30 ans le choix se limitait au judo et/ou au karaté! Mis à part que cela entraînait des discussions sans fin sur le thème: qu’elle est le plus efficace!, l’hésitation était quand même de courte durée.

A l’heure actuelle, il est vrai qu’un néophyte s’interroge nécessairement.

En réponse, je dirai que plus que le choix d’une discipline, c’est le choix d’un club, d’une école, d’un enseignant qui est déterminant.

Certes, il existe des différences entre les arts martiaux, mais pas tant que cela, dans la mesure où, à la base, leur raison d’être reste la protection de soi-même, donc l’autodéfense!

A contrario, il  existe beaucoup de différences entre les enseignants tant sur le plan technique que pédagogique et, bien sur et surtout, sur l’état d’esprit et la conception de l’enseignement et de la pratique.

Bref, en quelque sorte et sans sortir de grands mots, bien souvent la « philosophie » diffère d’un dojo à l’autre.

D’une pratique « ultra-sportive » à une pratique presque « méditative » et en passant par une présentation « paramilitaire » le choix est vaste et on peut facilement se tromper, mais on doit quand même pouvoir trouver un style qui nous correspond.

Évidemment, il n’est pas aisé de se faire une idée précise sur une discipline sur le plan purement technique l’espace d’ une heure (en assistant ou même en pratiquant) par contre, il est plus facile de se la faire sur le plan de ce fameux état d’esprit. Ceci aussi à l’occasion d’une discussion avec les élèves et bien sur avec le professeur, ou tout simplement en « humant » l’ambiance générale.

En conclusion, il ne faut pas hésiter à demander au maître des lieux, la possibilité de participer à un cours d’essai ou tout du moins à assister au déroulement d’une séance. Si cette demande ne peut aboutir, sous quelque prétexte que ce soit: méfiance!

Bonne recherche et bonne rentrée à tous!

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Vivement Soulac 2008

soulac2007_1_bigPres de 50 stagiaires, venus de toutes la France, mais aussi de Belgique et du Portugal se sont retrouvés du 5 au 10 août dernier sur le tatami de Soulac pour la 22e édition de ce rassemblement. La nouvelle formule proposée cette année qui a permis d’allier ju-jitsu et vacances a remporté l’adhésion de l’ensemble des participants. Les cours se sont déroulées en matinée de 9h00 à 12h00, avec une séance de travail ensoulac2007_4_big extérieur (échauffement, Atèmi-waza, …), – et même un entrainement sur la plage le mercredi matin, sous un magnifique ciel bleu -, ensuite s’effectuait un travail de 2 heures en dojo; Les « 16 techniques », les « 16 bis », le Ne-Waza, les enchaînements avancés et beaucoup de randoris, bref la totalité des aspects de notre discipline a été abordée. L’après­-midi a pu être consacré aux vacances : balade à vélo, baignade, visite, ou…tout simplement farniente ! Si cela ne se pratique pas à cette époque….soulac2007_2_big

Monsieur Xavier Pintat, sénateur-maire de Soulac-sur-Mer, nous a fait l’honneur de nous recevoir en mairie, pour un vin d’honneur. Une coupe technique a clôturé cette semaine tonique, et a permis à chacun de s’exprimer en se confrontant – par prestation technique interposée – à des pratiquants du même niveau. Ce stage, sans nul doute, sera source de progrès énormes et laissera des souvenirs impérissables. Un coup de chapeau particulier aux nombreuses ceintures blanches et jaunes qui ont réussi à « endurer » un rythme particulièrement relevé pour leur niveau.

Enfin, à l’occasion du « pot de fin de stage », l’ensemble des stagiaires s’est donné rendez-vous pour la 23e édition en août 2008.

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30 ANS DE DEMOS

En septembre 1977, les événements politiques au Pays Basque espagnol amenèrent les instances de la Fédération internationale de Judo à annuler les championnats du Monde qui devaient se dérouler à Barcelone. Cette  compétition – qui a lieu tous les deux ans – est un moment essentiel dans la carrière d’un combattant, mais également pour la promotion qu’il assure à la discipline, notamment au mois de septembre. Et cela, même quand l’événement se déroule en dehors de nos frontières, qui plus est quand celles-ci sont communes avec le pays organisateur. Donc, la Fédération française de Judo (FFJDA) décida de programmer rapidement une manifestation, à Paris, afin de pallier, en quelque sorte, l’absence de « Mondial ». Aussi, un France-Japon, plus exactement un France–Université de Kansai se déroulerait fin septembre au stade Pierre de Coubertin (Bercy n’existait pas encore). De façon à étoffer le programme et à respecter la tradition des grandes soirées de la famille judo, une démonstration du Nage-No-Kata était inscrite au programme, ainsi qu’une démonstration de ju-jitsu. Nous étions en pleine période de ce que l’on appelait de façon peu élégante la « relance du ju-jitsu ».
C’est comme cela et à cette date que commença pour moi l’aventure des démonstrations. Cela fera 30 ans au mois de septembre. Mon partenaire s’appelait Michel Yacoubovitch, ancien membre de l’équipe de France de judo ; il était 5ème dan, j’étais 3ème dan, et j’intervenais en tant que… Uke ! La prestation a dû être appréciée, puisqu’à partir de ce moment, bon nombre de présidents de clubs, présents ce soir-là, ont pris contact avec nous, afin d’inclure une démonstration de ce type dans les différents galas organisés en France.
A partir de là, j’ai décidé de créer une équipe de démonstration, de façon à pouvoir faire face aux différentes sollicitations. Bien sûr, au fil des saisons sportives, les démonstrations ont évolué et différents partenaires se sont succédés. La plupart des régions de France ont été visitées, et nous avons également démontré notre méthode dans différents pays. Beaucoup d’anecdotes, beaucoup de rencontres, beaucoup d’échanges, bref, beaucoup de souvenirs, qui pourraient être la base d’un récit plus étoffé que ce simple édito.
Sans faire de parisianisme, il faut admettre que les « points forts » ont été bien évidemment les 12 galas auxquels j’ai participé à Bercy. Depuis le 1er festival, en 1986, jusqu’à la 20ème édition, en 2005, de cette prestigieuse soirée, qui est considérée comme le plus grand rendez-vous mondial en la matière.
Ce qu’il reste de ces différentes prestations, c’est essentiellement la satisfaction d’avoir représenté notre ju-jitsu parmi de nombreuses autres disciplines, et de lui avoir ainsi été utile. Davantage dans un souci de complémentarité que de rivalité, d’ailleurs. Bien sûr, chacun a son tempérament, et c’est bien souvent l’envie de faire mieux – et de mettre en exergue les petites imperfections inévitables de chaque représentation – qui m’animait à la sortie de tatami. Mais la satisfaction du travail accompli est peut-être le sentiment le plus fort.
Il reste aussi le souvenir d’une pression énorme avant chaque gala et peut-être plus particulièrement (encore !) à Bercy. Cela est dû au gigantisme de cette salle devenue mythique. Les « après-soirées » des galas en province, et en l’occurrence dans les plus petites villes, sont aussi d’excellents souvenirs. La communication entre experts et avec certains spectateurs y est plus simple.
Pour cet anniversaire, en septembre prochain, nous essaierons de réunir les différents partenaires qui m’ont accompagné tout au long de ces trente années. De façon à les remercier et à leur rendre hommage, je me permets de les citer ci-dessous.
Sébastien Argence, Marc Barbat, Franck Bénacquista, François Bernier, Olivier Beyrand, Serge Dang, Hakim Guerda, Madjid Guerda, Christian Jouve, Marie-France Léglise, André Ohayon, Frédéric Pourcelot, Olivier Pourcelot, Bruno Puech, Laurent Rabillon, Laurent Rochat, Jean Rodriguez, Eric Toutain et Michel Yacoubovitch

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le Dojo de la rue des Martyrs

img001Il est des lieux que l’on ne peut oublier facilement, tout d’abord, parce qu’ils nous ont concerné personnellement, qu’ils ont été la scène d’événements importants et parce qu’ils ont marqué une époque en étant associés à des aventures particulières. Le dojo de la rue des Martyrs en fait partie en ayant grandement participé, dans notre pays, au développement des arts martiaux en général et du judo et du ju-jitsu en particulier.

Cela fera deux ans que cet endroit mythique a été contraint  de devoir fermer ses portes, pour cause de non conformité avec une législation évoluant toujours afin de garantir le maximum de sécurité dans les lieux public.

Ci-dessus en compagnie de

mon père, à l’âge de 5 ans,

à la porte du dojo

À l’occasion de ce triste anniversaire, j’ai souhaité retracer brièvement son histoire.

Serpentant dans un des quartiers les plus attachants de la capitale, la rue des Martyrs relie le bouillonnant

quartier des affaires du 9e arrondissement à la butte Montmartre.

C’est dans le bas de cette rue très étroite ou règne encore l’esprit village en plein centre de Paris, que cette salle de sport de l’entre-deux-guerres – après avoir été un lavoir ou/et des écuries – est devenu officiellement en 1944, un des premiers dojos de Paris et de France. Nous devons ce fait à Roger Piquemal – un des premiers professeurs de judo français -, qui donna tout naturellement à son club le nom de « Ju-jitsu club français », « Ju-jitsu club de France » étant déjà « pris » par le club que dirigeait Maître Kawashi, l’inventeur des ceintures de couleurs, et qui avait surtout introduit le judo et le ju-jitsu en Europe. Donc, le professeur Piquemal, champion de France des professeurs (ce challenge existait à cette époque) développa une équipe de judo qui  devait – dans les années 50 et 60 – donner à ce club l’un des plus beaux palmarès du judo français, dont les titres de Champion de France et Champion d’Europe des clubs à plusieurs reprises. Les finales des championnats de France opposant bien souvent l’équipe première  à l’équipe seconde. C’est en 1947, qu’un jeune homme de 17 ans franchit les portes du dojo pour enfiler son premier kimono. Il s’agissait de Bernard Pariset. Il allait, entre autres, contribuer à l’élaboration de ce palmarès. Après avoir gravi les échelons, en 1954, à la disparition de Roger Piquemal, il assura la direction technique, et en 1960, le club français passait sous sa seule responsabilité et ce jusqu’à la fin de sa vie en 2004, associant de façon indélébile son nom à celui de ce club mythique.

Entre temps, de nombreuses personnalités ont foulé les tatamis de ce lieu hors du commun : parmi elles, Maître Moshizuki (un des tout derniers « presque encore samouraïs »), qui a d’ailleurs été hébergé dans l’appartement situé au-dessus du club. Ce lieu a été aussi un temps, le centre d’entraînement de l’équipe de France de judo, et a vu les premiers pas du karaté en France, sous l’impulsion du célèbre Jacques Delcourt, etc. Bref, un lieu extraordinaire, dans lequel j’ai mis mon premier kimono en 1958, étudié les arts martiaux, appris mon métier de professeur, formé bon nombre de ceintures noires, mis au point des dizaines de démonstrations et dépensé des centaines de litres de sueur. Par ailleurs, il serait intéressant de pouvoir calculer le nombre de pratiquants – de France et du monde entier – qui ont mis au moins une fois les pieds sur ces célèbres tatamis.

Chacun comprendra que  c’est la « mort dans l’âme » que j’ai été obligé de me soumettre à la dure réalité en juillet 2005.

Mais, pour conclure avec optimisme je peux affirmer que d’une certaine façon, c’est grâce à la « rue des Martyrs » et à l’expérience que j’y ai acquise  que l’histoire peut continuer à la « Bastille ».

La cause du Ju-Jitsu

A l’occasion de l’Election Présidentièlle, l’Ecole Atémi Ju-Jitsu a fait parvenir à Madame Royale et à Monsieur Sarkozy, la lettre suivante.

L’Association « École Atemi Ju-Jitsu » se permet d’attirer votre attention sur le problème du Ju-Jitsu en France. Cet art martial traditionnel à but non compétitif  est pratiqué par plus de 60 000 personnes dans notre pays. Il est – entre  autres – l’ancêtre du Judo.

Malheureusement, il n’est pas géré de façon autonome : c’est officiellement la F.F.J.D.A (Fédération Française de Judo-Ju-Jitsu, Kendo et Disciplines Associées) qui bénéficie de la délégation pour la gestion de cette discipline. Cette situation est d’ailleurs un cas unique dans le monde.

Laissé pour compte au sein de cette grande Fédération, le Ju-Jitsu a malgré tout su intéresser  un très grand nombre de pratiquants éparpillés dans divers groupuscules. Mais il n’échappe pas à une réelle crise d’identité. Afin de permettre l’épanouissement de cette discipline dans l’Hexagone, notre Association, l’École Atemi Ju-Jitsu, qui rassemble depuis dix ans des clubs de ju-jitsukas, souhaite la création d’un Comité Technique indépendant attaché à une Fédération délégataire.

Nous aimerions avoir votre sentiment sur ce point précis, et nous nous tenons bien sûr à votre entière disposition pour répondre aux questions que vous ne manquerez pas de vous poser.

Souhaitant vivement que notre courrier retienne votre attention, nous vous adressons, Monsieur, nos salutations très distinguées.

Eric Pariset, Directeur Technque de l’EAJJ

Robert Denis, Président de l’EAJJ.

Retrouver le site du dojo Eric Pariset: http://www.jujitsuericpariset.com

 

Coupe des « 16 Techniques »

Le dimanche 6 mai prochain, Michel Baillet organise à Saint-Julien-du-Sault (Yonne) le « challenge Christophe Lapeyre ». Il s’agit d’une coupe technique basée sur les « 16 Techniques ». Elle se déroule par catégories de ceintures, permettant ainsi à toutes et à tous de pouvoir s’exprimer. Pour tous renseignements concernant cette manifestation, contactez directement Michel Baillet: clubadjj@wanadoo.fr.

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