Les « 16 Techniques »

Les « 16 Techniques » ont vu le jour en 1981. Cet enchainement – sorte de « kata moderne » – devait répondre à plusieurs attentes. En effet, le Ju Jitsu était remis au gout du jour depuis une dizaine d’année en France, avec le développement de la méthode « Atémi Ju Jitsu ». Une progression par ceinture avait été établie en 1976 et la mise en place d’une ceinture noire, apportait une motivation supplémentaire aux pratiquants de l’hexagone. Dans ce programme, le souci était de proposer à la fois des épreuves techniques traditionnelles – au travers des Kata existants (Kimé no Kata et Goshin Jitsu)-, de s’assurer de la  connaissance de la progression par ceinture et de la maitrise d’un enchainement, à la fois dynamique et novateur, tout en restant dans l’esprit de notre « art séculaire ». De plus, le développement de cette méthode passait par la nécessité de présenter une démonstration dynamique lors des différentes manifestations qui jalonnent une saison : compétitions de judo, galas d’arts martiaux, portes ouvertes, etc.…Les « 16 Techniques » offrant une base de travail « compatible » entre les pratiquants et représentative d’une discipline aux très nombreuses techniques traditionnelles. Ceci dans toutes les familles de mouvements. Ces techniques devaient également être à la fois spectaculaires et d’une efficacité incontestable face à une palette d’attaques aussi diverses que réelles. A une époque où l’on assistait à une véritable « explosion » de la pratique des Arts Martiaux et à l’apparition de styles et d’écoles toujours plus nombreux dans le monde, nous nous devions de présenter notre Ju Jitsu sous un aspect qui ne devait pas laisser indifférent, sans pour cela « vendre notre âme ».

Une pratique régulière de cet enchainement, permettra de se perfectionner, bien sur et avant tout sur le plan technique, mais également, sur les automatismes et la condition physique. Sa  parfaite maitrise est un objectif à atteindre notamment pour l’obtention des grades, mais également une véritable motivation personnelle au travers du plaisir ressenti dans son exécution.

Sans prétention particulière, je peux avouer que je suis fier d’être à l’origine de cet enchainement qui aujourd’hui encore, est une base incontournable de notre travail.

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Multi Ju Jitsu

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Je voudrai saluer l’initiative de Michel Baillet – professeur de Ju Jitsu à Saint Julien du Sault dans l’Yonne – pour son initiative.
En effet, le dimanche 25 mars, il organise à Auxerre la 1ere Journée « multi-Ju-Jitsu ». L’idée est de rassembler plusieurs  styles de ju jitsu qui excistent et qui sont enseignés en France.

Pour des raisons personnelles, je ne pourrai malheureusement pas être présent. Mais notre style et notre Ecole seront représentés avec une équipe emmenée par Bruno Puech.

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Objectivité

Dans son dernier numéro, le magazine officiel de la FFJDA publie un entretien réalisé avec un cadre technique plus particulièrement chargé du Ju-Jitsu. C’est avec plaisir que j’ai pu constater que, ni le travail qui a été fait dans les années 70 et 80, ni les principaux artisans de cette entreprise de restauration du Ju-Jitsu, ne sont absents de ses propos. Enfin, pourrions-nous dire, si nous avions mauvais esprit.

Dans certains groupes et chez certaines personnes, l’objectivité est une qualité assez rare pour qu’elle soit signalée et saluée.

Pour ce qui concerne le style « Mushin-Ryu », sur le quel on me demande mon avis, je ne pourrai que donner une appréciation externe ; ne l’ayant moi-même pas pratiqué. Cette forme de Ju-Jitsu se revendique de très anciennes Écoles et certaines différences excitent avec nous. Tout d’abord la tenue qui n’est pas la même (mais cela relève du détail et de l’anecdote). Le contenu technique diffère un peu aussi ; notamment, on y travaille des techniques qui se rapprochent peut être d’avantage de celles de l’Aïkido . Mais je pense que nous nous retrouvons sur l’état d’esprit qui est véhiculé par ce style, par exemple sur l’aspect « non-compétitif ».

De toutes les façons et en règle générale, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises disciplines, il y a de bons et de moins bons professeurs et de bons et de moins bons pratiquants !

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Arts Martiaux et non violence

Les arts martiaux sont-ils l’école de la maîtrise ou l’école de la violence ? Quand nous visionnons certaines vidéos présentant des extraits de « combats libres », la question se pose. Ceci étant, les disciplines présentées entrent-elles dans la catégorie « art martial » ? Sincèrement je ne le pense pas ! Et tout rapprochement arbitraire, tout mélange des genres, peut prêter à confusion. En effet, il serait dommageable de confondre nos disciplines, riches de leurs traditions et obéissant à un véritable code de l’honneur, avec d’autres… aux finalités très différentes. Et ceci, tant au niveau des techniques aujourd’hui prohibées dans les sports de combat classiques – parce que trop dangereuses -, que sur celles praticables, mais qui dans ce contexte, sont appliquées sans aucune retenue.

Dans une  pratique traditionnelle de l’art martial, nous essayons d’atteindre plusieurs objectifs. Tout d’abord, acquérir un savoir-faire permettant de réagir face à une agression personnelle ou de venir en aide à une tierce personne. Au-delà, approfondir ses connaissances dans une discipline à la richesse technique exceptionnelle, mettant en valeur des principes particulièrement passionnants. Et parallèlement, être bien dans son corps, en développant de nombreuses qualités physiques : souplesse, tonicité, endurance et résistance, et ceci sur du long terme.

Les multiples blessures liées à des engagements violents ne garantissent pas une longévité physique. La jeunesse est synonyme de fougue et de qualités corporelles formidables, mais l’absence d’informations sur les risques d’une pratique brutale n’assure pas aux pratiquants la pleine possession de leur potentiel physique à moyen et surtout à long terme.

Enfin, c’est sur le plan mental que nous devons acquérir le plus. Tant au niveau de la confiance obtenue, que de la maîtrise dont nous devons faire la preuve. Démontrant ainsi que nous contribuons, par l’enseignement de nos disciplines, à lutter contre la violence qui enlaidit notre société. C’est là, aussi, que le rôle du professeur prend toute sa dimension.

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« old school ju jitsu »

C’est avec  grand plaisir que j’ai visionné sur « youtube » une vidéo (http://www.youtube.com/watch?v=kj15lvQhoSI), présentant une très ancienne démonstration de ju jitsu venant d’outre Manche. Vraisemblablement réalisée au début du siècle dernier en Angleterre, ce travail ressemble étrangement à nos bases, prouvant ainsi – si besoin était – que notre Art Martial possède des racines profondes. Au pays du soleil levant bien sur, mais dans la vieille Europe également. Il n’est pas le fruit du hasard et/ou d’une révélation d’un matin émanant d’un éliminé.  Bien sur notre  méthode a évoluer, elle s’est affiné, mais sans se dénaturer.

A noter que sur le site cité, on trouve « un peu de tout » en matière de vidéos d’arts martiaux et de sports de combat !

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Le Ne-Waza

Le ne-waza, paraît-il, n’était pas le domaine préféré de Jigoro Kano*. L’amplitude des mouvements et l’aspect artistique qui se dégagent des projections avaient sa préférence. Cependant, il ne négligea jamais ce secteur, conscient de l’intérêt qu’il représentait.

Composante incontournable d’une méthode de self-défense complète, le travail au sol fait partie intégrante de notre discipline, et depuis longtemps ! A ce propos, quand le ju-jitsu brésilien est arrivé en France, il y a une bonne dizaine d’années, beaucoup donnaient l’impression de découvrir une  discipline venue d’une autre galaxie, alors que le ne-waza n’a jamais été négligé, que ce soit dans le judo de compétition ou bien dans l’enseignement du ju-jitsu traditionnel. Et ceci pour plusieurs raisons.

D’une part, si la pratique du travail au sol contribue à une évolution physique indiscutable et permet de développer de réelles qualités techniques, il fait également appel à un sens de la stratégie important. Les joueurs d’échecs y trouvent d’ailleurs de nombreux points communs.  En effet, si la vitesse d’exécution y joue son rôle, bien sûr, celui-ci n’est pas prépondérant. Il s’agit avant tout de construire, d’élaborer une tactique sur plusieurs coups : « Le serpent n’avale pas la grenouille en une fois » !

D’autre part, dans le cadre d’une utilisation en parfaite harmonie avec les autres composantes de notre discipline, coups et projections, le travail au sol complète parfaitement un art martial déjà particulièrement riche. Il participe par ailleurs à développer un véritable « sens du combat ».

Enfin, au strict plan de l’efficacité, le sol, où l’utilisation des atemis devient plus complexe, est bien souvent la finalité d’un affrontement : il permet de neutraliser quelqu’un sans forcément mettre ses jours en danger… tout en pouvant être fatal.

Bref, le ne-waza possède bien des atouts : au-delà de la gymnastique cérébrale qu’il exige, il assure un véritable épanouissement mental récompensant ceux qui vont au bout d’un effort  totalement contrôlé. Enfin, les risques physiques y étant très réduits, il reste un domaine dans lequel chacun pourra s’exprimer longtemps !

Notre enseignement ne le néglige pas – loin de là – et ce,  dans la plupart des séances d’entraînement. Plus particulièrement le mardi de 20h00 à 21h15 (ceintures vertes et plus) et le vendredi de 12h00 à 13h00 (ceintures jaunes et plus).  A vos kimonos !

* Jigoro Kano a créé le judo en 1882, à partir de l’ancien ju-jitsu.

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Bercy, sans Ju-Jitsu?

Manifestement – et pour la deuxième année consécutive – le festival des arts martiaux de Bercy ne présentera pas de démonstration de Ju-Jitsu. Cela est bien dommage et forcément cela ne va pas dans le sens de l’amélioration de la crise existentielle dont souffre le Ju-Jitsu. L’absence de structure dite « officielle » en charge de sa gestion est un véritable handicap. Le nombre important de petite structures – volontaires certes -, mais aux moyens limités et non coordonnés limite son développement.

Notre association, l’EAJJ, œuvre pour que le Ju-Jitsu traditionnel puisse avoir son autonomie et donc sa propre organisation. Cela demande beaucoup de temps et beaucoup de combats sont à livrer sur un autre terrain que celui du tatami !

le ju jistu dénaturé

En feuilletant le magazine « judo » je suis tombé sur le compte rendu des derniers « championnats » d’Europe de ju jitsu. Cela m’a inspiré quelques réflexions. Au risque de me répéter quelque peu, par rapport au billet d’humeur publié l’an passé sur le sujet.

Je faisais le constat que notre discipline, non seulement, n’est pas souvent mis en avant sur le plan médiatique, et que pour le peu que la presse veut bien lui consacrer, cela est fait de telle sorte que notre art se trouve présenté de façon quelque peu dénaturée. Que ce soit pour la partie technique – duo system – ou  pire encore avec pour l’aspect compétition, à savoir le « fighting system ».

Concernant le « duo system »,  il n’y a rien à dire sur la fond, en effet une confrontation par  prestations techniques interposées  est tout à fait dans l’esprit. Par contre les postures adoptées par les ju jitsukas ne correspondent pas à celles des écoles de Ju Jitsu traditionnel et ne facilitent pas la compatibilité entre les différentes composantes de notre discipline ; essayez d’appliquer une grande technique comme uchi-mata, à partir de ces positions très basses. Cela engendre à terme une sclérose technique et par conséquent nuit inévitablement à l’efficacité.

Quant à l’aspect compétition – fighting-system -, je persiste à penser que le ju jitsu ne peut être pratiqué en compétition d’affrontement direct. En effet, soit on utilise toutes les techniques et surtout toutes les combinaisons et enchaînements qui sont l’attrait même et l’atout majeur de notre art et cela devient impraticable parce que trop dangereux. Soit on met en place un règlement qui consiste à sectoriser les affrontements et cela n’a plus rien à voir avec du ju jitsu. Il serait plus convenable d’appeler cela du « judo-boxe » ou encore du « karaté-judo ».

De plus, et malgré ce règlement la pratique reste à risque. Enfin, la tentation d’étendre la formule au niveau club, sans nuances, est grande et déjà souvent franchie, sans grand succès d’ailleurs. A partir de ce moment, la  discipline praticable par tous qu’est le ju jitsu deviendrait une discipline réservée à une élite.  Heureusement, ce n’est pas le cas dans les dojos qui, dans leur enseignement restent fidèles aux techniques et surtout aux principes de base liés à notre Art.

Pot de l’amitié

Merci aux personnes qui étaient présentes samedi soir pour notre « pot de l’amitié ». La nouvelle année et la galette des rois ont été  une occasion de se retrouver dans une autre tenue que le kimono. Notez bien que je n’en veux absolument pas à ceux qui n’ont pu être des nôtres pour cette soirée très agréable; dommage pour eux.

C’est moments là font partie de la vie d’un club, même si, nous les parisiens, en avons moins l’habitude. Notre rythme de vie – vraisemblablement plus compliqué et plus stressant que celui de la province -, rend très vite la moindre initiative compliquée et ainsi nous fait passer bien souvent à coté de moments très simples et pourtant si importants. En effet, ils apportent le sentiment d’appartenance à un groupe ou la convivialité permet de découvrir des personnes de toutes classes, de tous métiers et de pouvoir échanger ensembles des points de vue en toute simplicité.

J’en garderai un excellent souvenir.

Bonne année encore à tous.

Rétro 2006

L’année qui vient de s’écouler a été riche en évènements et en activités ju jitsu pour notre club et notre association l’EAJJ.

En février le club participait à la coupe des 16 Techniques organisée par le club de Saint Julien du Sault dans l’Yonne et revenait avec deux places de premier, deux places de deuxième et une place de troisième. A la fin de ce même mois, j’ai eu le plaisir de retourner à Saint Julien pour y encadrer un stage d’une matinée.

En mars, répondant à l’invitation du club d’Arlon en Belgique j’ai eu l’honneur d’encadrer un stage d’une journée. Le week-end précédent, le club « raflait » deux places de premier à l’open de Moissy Cramayel. Mars, c’est aussi le mois du festival de Bercy, sans ju jitsu malheureusement ! (Décidément notre discipline n’est pas beaucoup aidée !). Au mois d’avril l’EAJJ regroupait ses clubs pour un stage et un passage de grades à Monts.

En mai, le club de Saint Julien – décidément très actif – organisait la 1e coupe « multi bushido » ou nos deux représentants ont ramené une belle deuxième place.

En juin, l’EAJJ organisait son passage de grades du trimestre à Paris. L’été a bien su été marqué par la 21e édition du stage de Soulac sur Mer. A la fin du mois d’août, un DVD a été « mis dans la boite », sa sortie est prévue avant la fin de la saison. A la rentrée, le club organisait une semaine « portes ouvertes » pour lancer la saison.

Le 23 septembre une réunion au sein d club a permit de réunir les personnes intéressées à court ou long terme par la transmission des connaissances. Le week end du 11 novembre un stage regroupant tous les niveaux de ceinture était organisé au dojo. L’année s’est terminée avec le passage de grade de l’EAJJ le 17 décembre à Paris. Le club s’est particulièrement illustré avec quatre nouvelles ceintures noires et quatre nouveaux 2eme degré.

Tableau d’honneur 2006 :

Nouvelles ceintures Noires :

  • Brigitte Drouet, Guillaume Bourdely, Fabrice Maillard , Thierry Pargny et Gilles Pezy.

2e degré :

  • Karine Bastin, Christine Marquaire, Frédéric Clastres, Eric Conxicoeur, Jean Michel Lamétrie, Jacques Levy et François Marcellin.

Coupe Technique :

  • Saint- Julien du Sault le 5 février : 1ers en ceintures noires : Marcellin-Lamétrie, 3e Bailly-Bourdelly. 1ers en ceintures de couleurs : Cornic-Laporte, 2e Casteillan-Saidat.
  • Moissy-Cramayel le 5 mars : 1ers en ceintures noires : Marcellin-Lamétrie, 1ers en ceintures de couleurs : Lorenzini-Cerchiario.
  • Saint-Julien du Sault le 7 mai : 2ems en ceintures noires : Marcellin-Lamètrie.