La plus belle Victoire…

La plus belle victoire, c’est celle que l’on obtient sans combattre.

Loin d’être synonyme de lâcheté, cette « formule » est bien celle d’une sagesse issue, entre autres, d’un certain niveau de pratique. L’art martial, selon les grands maîtres, à sa raison d’être dans le fait, non pas de donner la mort, mais de protéger la vie. Nuance pour le moins importante ! D’autant que l’issue d’un affrontement n’est jamais connue à l’avance. Certes, cette incertitude est l’un des charmes d’une compétition sportive bien encadrée, mais quand il s’agit d’un combat pouvant entraîner la disparition pure et simple de l’un des deux protagonistes – sans pour autant assurer l’intégrité physique du survivant – il est peut-être bon de s’interroger.

Bien sûr, toutes les techniques étudiées sont faites pour assurer notre survie face à de multiples situations d’attaques, mais leur acquisition doit avant tout être considérée comme une assurance-vie : à utiliser en dernier recours. La parfaite maîtrise de l’art martial en général, et de notre ju-jitsu en particulier, qui se concrétise principalement par la « non résistance », ne doit pas se limiter à une application physique, mais aussi à une application mentale.

L’application physique, c’est tout simplement être capable de projeter quelqu’un de plus fort que soi en profitant du déséquilibre occasionné par son attaque : une façon de retourner contre son agresseur la brutalité qu’il véhicule.
Quant à l’application mentale, elle aura pour objectif de posséder la capacité d’éviter le combat, notamment par la parole. Un proverbe chinois dit : « Un ennemi que tu vaincs reste ton ennemi. Un ennemi que tu convaincs devient ton ami ».

A méditer ! .

Le Jujitsu avant tout…

Malgré une gestion a minima par sa fédération officielle de tutelle, malgré l’ambiguïté due au développement de disciplines à la consonance proche, mais très éloignées de la technique et de l’esprit, malgré une « école » particulièrement affligeante qui sévit en lui portant préjudice, le ju-jitsu passionne et séduit toujours.Il a pour lui la « force de sa vérité ».Tout d’abord sur le plan de l’antériorité. En effet, en matière de technique de combat à mains nues, il est, rappelons-le, l’art de combat japonais le plus ancien, à l’origine des principaux arts martiaux, notamment de l’aïkido et du judo. Au niveau de la technique, et par conséquent de l’efficacité, une méthode ne peut être plus complète que celle-ci, qui utilise en effet l’ensemble des armes naturelles du corps, permettant ainsi de faire face à toutes formes d’attaques, à mains nues ou bien armées. En ce qui concerne les principes de base, en particulier celui consistant à utiliser la force de l’adversaire, ils permettent à toutes et à tous une pratique adaptée, puisqu’il ne s’agit pas de puissance physique, mais de technique. Par ailleurs, sur le plan corporel, tonicité, souplesse et condition physique seront développées.
Le grand atout de cette discipline est sa pluralité technique : son apprentissage ainsi que son étude, seront à la fois une excellente formation, commune à la plupart des autres arts martiaux, mais aussi un « révélateur » quant aux aptitudes particulières que chacun possède… en les ignorant bien souvent. Ainsi, cette richesse est assurément le meilleur obstacle à une éventuelle lassitude !

Enfin, quand il est pratiqué comme il se doit, le ju-jitsu est aussi et avant tout l’école de la maîtrise.

C’est la discipline que je pratique avec bonheur et que j’enseigne avec passion, et c’est cette même passion que je souhaite partager en rassemblant de nombreux pratiquants. Cependant, loin de mon esprit d’agir avec sectarisme et condescendance vis-à-vis des autres arts martiaux, d’autant que j’en ai également pratiqué beaucoup. De toutes façons, il est certain qu’il n’existe pas de bonnes ou de mauvaises disciplines, mais de bons et de « moins bons » professeurs !

Le Juji-quoi ???

L’histoire du JU-JITSU, art martial élaboré au Japon à l’époque féodale, est relativement difficile à retracer. En effet, outre son ancienneté, les nombreuses écoles (RYU) avaient pour tradition de conserver précieusement leurs secrets techniques.

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Le JU-JITSU ou  » art de la souplesse « , est de ce fait l’héritier d’un code moral chevaleresque très strict, ainsi que de techniques de combat éprouvées. Synthétisant en une même technique l’ensemble des coups (atemi waza), des projections (nage waza) et des contrôles (katame waza), il permet de maîtriser tous les aspects du combat en corps à corps.

S’inspirant de deux grandes écoles japonaises, KITO-RYU-JU-JITSU et YOSHIN-RYU-JU-JITSU, respectivement  » école de la chute et de l’élévation  » et  » école du coeur de saule « , le maître JIGORO KANO réactualise ces techniques et fonde, en 1882, sa propre méthode de JU-JITSU qu’il baptise JUDO.

C’est sous son impulsion que cet art, respectant à la fois l’aspect martial et la philosophie ancestrale, connaît un développement important.

Dans son enseignement, la self-défense reste un élément majeur : outre les projections,les strangulations et les clefs, les judokas pratiquent également les ATEMI, techniques de coups portés aux points vitaux avec les pieds, les poings, les coudes, les genoux et la tête.

Le maître JIGORO KANO a ainsi soustrait à l’oubli l’un des plus anciens arts martiaux d’Orient déjà menacé par la prolifération des armes à feu.

En France, le JU-JITSU connaît un développement chaotique. En 1906, l’ouverture d’une école de JU-JITSU aux Champs-Elysées par RE-NIE (Guy de Montgrillard) répond à l’attente de tout un public  » fasciné  » par cette mystérieuse discipline venue d’Orient. Il donne ainsi au JU-JITSU une popularité exceptionnelle mais éphémère. En effet, après avoir relevé avec succès bon nombre de défis, il est vaincu par un lutteur russe de plus de 100 kilos. Le JU-JITSU ne bénéficiant alors que d’une popularité attachée à la personne de RE-NIE sombre dans l’oubli. harai_pariset_small_n

D’autres tentatives ne rencontrèrent que peu de succès, jusqu’à l’arrivée d’un expert japonais, Maître KAWASHI, qui donne au JU-JITSU et au JUDO un essor nouveau en inventant notamment les ceintures de couleur, et en créant une méthode s’adaptant parfaitement à notre esprit. Le JU-JITSU amorce alors son développement en France.

complément du JUDO. Il s’agit là du véritable renouveau
du JU-JITSU en France.

Cependant, l’essor du JUDO de compétition fera perdre à cet art martial son caractère de self-défense : les techniques d’Atemi disparaissent pratiquement de l’enseignement, tandis que se développe parallèlement le KARATE. Très vite, le JUDO sportif prend le pas sur l’Art Martial et le JU-JITSU est à nouveau délaissé.Depuis une vingtaine d’années, le JU-JITSU retrouve pourtant en France ses lettres de noblesse.

C’est en 1970 que, sous l’impulsion de Bernard PARISET, la Fédération Française de Judo et Disciplines Associées (FFJDA) décide de revenir aux sources des arts martiaux en mettant au point une méthode de self-défense regroupant l’ensemble des techniques de projections, de strangulations, de luxations et de coups, appelée ATEMI JU-JITSU. ura_mawashi_pariset_small_n

Depuis lors, cette méthode de combat, sans doute l’une des plus complètes, ne cesse de se développer en complément du JUDO. Il s’agit là du véritable renouveau du JU-JITSU en France.

1982, voit la naissance de la fédération européenne de JU-JITSU.

En 1995, Eric PARISET, regrettant l’absence de structures propres au Ju-Jitsu, démissionne de la FFJDA . Sur son initiative l’école d’atemi Ju-jitsu (EAJJ), voit le jour en 2003.

 

Bienvenue sur mon Blog

Bienvenue à tous et à toutes.

« Spécialisé depuis toujours dans le JU-JITSU, j’ai trouvé dans cet Art Martial le moyen de m’exprimer dans tous les domaines du Combat à mains nues, que ce soit à distance ou en corps à corps.

accueil_anim Si un Art Martial axé sur la Self-défense se doit avant tout d’être efficace, sa pratique doit également apporter un développement physique, ainsi que le respect des valeurs morales.

Chaque enseignant a sa propre philosophie sur les Arts Martiaux, et j’ai, en ce qui me concerne, le souci principal d’enseigner à la fois une discipline efficace, mais également une discipline permettant d’apprendre à gérer son énergie et ses pulsions : une méthode « d’éducation physique et mentale.

Enfin, le JU-JITSU est un formidable tronc commun aux autres disciplines. Il fera acquérir des bases permettant de s’adapter à toute autre pratique martiale. »

Eric Pariset, 7eme Dan.