Ecole Atémi Ju Jitsu (E.A.J.J)

Après avoir évoqué, dans le numéro précédent de « Dojo Info », l’atémi ju-jitsu en tant qu’art martial, c’est l’association appelée École Atémi Ju-Jitsu (EAJJ) que nous allons vous présenter ce mois-ci. Il existe bien sûr un lien évident entre la discipline et l’institution. Cette association (sous la loi 1901), regroupe au plan national les clubs qui se retrouvent dans notre forme de travail, et par conséquent, leurs pratiquants. Elle a été créée en 2000. Forte de nombreux atouts, elle souffre malgré tout de certains handicaps. Sur le plan positif, elle développe la pratique de notre discipline telle que nous l’avons présentée dans notre numéro précédent et dont nous n’avons plus besoin d’être convaincus. Un très grand nombre de jeunes et de moins jeunes se retrouvent dans un art martial complet techniquement, physiquement et mentalement. La demande qui émane d’un très large public est forte et cependant des obstacles se dressent et entravent le développement de notre discipline.
En effet, en France, c’est officiellement la FFJDA (Fédération française de judo et disciplines associées) qui bénéficie de la délégation du ministère des sports et qui, par conséquent, est en charge de la « gestion » du ju-jitsu. Malheureusement, comme je l’ai souvent souligné, si les performances internationales de nos judokas sont excellentes et que le développement du judo dans l’Hexagone est satisfaisant, il n’en est pas de même pour le ju-jitsu. Car il manque à notre discipline une institution bénéficiant de la délégation ministérielle, qui prendrait en charge et à plein temps son bon développement.
L’EAJJ, transformée en fédération française pourrait assurer cette mission, mais malheureusement, pour obtenir cette « officialisation », le chemin est long et semé d’embûches. Il est évident que si notre regroupement pouvait rassembler plus de clubs et donc davantage de pratiquants, nous bénéficierions de plus de poids et nos démarches seraient facilitées. Or, bon nombre de petites sections ju-jitsu qui, à l’ombre de grosses sections judo, tentent – tant bien que mal – de survivre, ne demandent qu’à nous rejoindre. Simplement, dépendant directement d’un comité directeur acquis à la cause de la fédération citée plus haut, elles n’ont aucun pouvoir de décision. Une double affiliation est certes possible, mais bien souvent, les comités directeurs des clubs s’opposent à cette solution, de peur de se faire mal voir des instances nationales. En résumé, quand le ju-jitsu bénéficiera d’une officialisation, nous rassemblerons, mais pour rassembler il faut être officiel ! Un vrai casse-tête… japonais !!!
En attendant, notre association avance, elle organise ses activités, ses passages de grades, prend des contacts au plan européen (IMAF Europe) et essaie malgré tout, petit à petit, de fédérer en son sein les professeurs et les pratiquants qui souhaitent faire bouger les choses dans notre pays, le seul au monde à ne pas avoir de regroupement indépendant pour le ju-jitsu.
L’assemblée générale a eu lieu le 20 octobre dernier. Le comité directeur est le suivant :
Président : Robert Denis, Vice-président : David Doucet, Secrétaire : Evelyne Denis, Trésorier : Philippe Lacombe, Directeur technique : Eric Pariset.

Pour conclure cet édito, je souhaiterai aussi rappeler que le 26 novembre, cela fera 3 ans que mon père, Bernard Pariset nous quittait. En plus d’avoir été l’un des auteurs  des plus  belles pages des débuts du judo français, il avait également  été à l’origine du renouveau de notre ju jitsu.

Voir le site du Club Eric Pariset:http://www.jujitsuericpariset.com

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