A l’occasion de cette semaine, sans doute très calme en matière d’activité, je me permets de proposer à nouveau un conte que j’aime tout particulièrement. Il est dans la ligne de ma croisade contre la violence. Bonne lecture ! (Histoire issue des « Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon » aux éditions Albin Michel.)
Un samouraï se présenta devant le maître zen Hakuin et lui demanda :
— Y a-t-il réellement un paradis et un enfer ?
— qui es-tu ? demanda le maître.
— Je suis le samouraï…
— Toi, un guerrier ! s’exclama Hakuin. Mais regarde-toi. Quel seigneur voudrait t’avoir à son service ? Tu as l’air d’un mendiant.
La colère s’empara du samouraï. Il saisit son sabre et le dégaina. Hakuin poursuivit :
— Ah bon, tu as même un sabre ? ! Mais tu es sûrement trop maladroit pour me couper la tête.
Hors de lui, le samouraï leva son sabre, prêt à frapper le maître. A ce moment celui-ci dit :
— Ici s’ouvrent les portes de l’enfer.
Surpris par la tranquille assurance du moine, le samouraï rengaina son sabre et s’inclina.
— Ici s’ouvrent les portes du paradis, lui dit alors le maître…
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