Pourquoi un entraînement féminin ? Surtout quand 75 % des votants à notre dernier sondage pensent qu’il n’est pas nécessaire de proposer des séances exclusivement réservées aux femmes. D’abord cela prouve que je ne me range pas systématiquement du côté de l’avis général. (Il serait d’ailleurs intéressant de pouvoir affiner cette enquête en faisant s’exprimer uniquement les féminines.) L’initiative de proposer ce genre d’entraînement relève d’abord de la volonté de valoriser un groupe qui n’est pas majoritaire, même si au dojo nous sommes sans doute au-dessus de la moyenne.
Certains y verront une forme de sexisme, mais là, nous entrons dans un débat plus compliqué. Il y a bien une journée de la femme dans les grandes démocraties. Et même chez nous une journée de la jupe.
Au-delà du premier argument qui consiste à « cristalliser » un groupe, il y a aussi l’assurance de pouvoir se retrouver plus facilement par gabarit et ainsi faciliter certaines études. Toutes les techniques sont – a priori – faites pour être pratiquées sur des personnes plus fortes que soi, ce qui est vrai. Mais il n’existe pas d’apprentissage qui ne soit pas progressif. Est-ce que l’on apprend à plonger en commençant par le « 10 mètres » ? Et puis, justement, je pense réellement que certaines techniques sont davantage faites pour les femmes car elles font appel à des qualités morphologiques plus spécifiques.
Quoi qu’il en soit, les adhérentes du club, de toutes ceintures, seront les bienvenues le lundi 5 décembre de 19 h 00 à 20 h 30.