Le sondage du mois de septembre révèle que 85 % d’entre vous pensent que les katas possèdent toute leur place dans l’enseignement et la pratique des arts martiaux. C’est tant mieux.
À l’évidence, il ne faudrait pas se satisfaire de leur simple répétition – bien que, arrivé à un certain âge, il sera plus bénéfique de s’adonner juste aux katas plutôt que de ne faire du tout –, mais les bannir serait une lourde erreur.
Loin de ringardiser nos disciplines, ils sont incontournables. Ils sont les « véhicules » de nos techniques au travers des âges, mais ils en sont avant tout les racines.
Ils transmettent la technique, mais aussi les principes et les rites.
L’attachement à une pratique encadrée où des efforts de mémoire, de rigueur et de précisons devront être réalisés reste l’une de leurs meilleures raisons d’être.
Les katas représentent aussi des exercices techniques, une formation aux automatismes et, travaillés avec réalisme, ils contribueront à l’entretien d’une bonne condition physique.
Enfin, ils intègrent les programmes pour l’obtention des grades ; ils sont d’excellents moyens d’évaluation, parmi d’autres. Cela étant, pour l’étudiant, il serait dommage de limiter leur rôle à cette simple utilité.
Ils ont donc bien leur place, mais il appartient au professeur de les présenter de manière attractive. Pour conclure, je dirai qu’ils peuvent également s’apparenter à un véritable contrepoids à une pratique exclusivement physique, en développant un état d’esprit éducatif sur le plan mental.
Site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com