Comme indiqué dans le billet publié la semaine passée, c’est pour moi une nouvelle aventure qui commence avec cette rentrée qui se fait dans le nouveau dojo du XIIème arrondissement de la capitale.
Mais une rentrée, où qu’elle se fasse, c’est toujours un moment particulier.
Il y a la rentrée « coté élèves » et la rentrée « coté enseignants ». Aujourd’hui, intéressons nous à celle des élèves.
Il y a ceux qui reprennent une pratique qui les passionne et qui sont impatients de remettre le kimono (bien que ce ne soit pas l’exacte appellation de la tenue que nous revêtons pour pratiquer, nous utilisons ce mot par facilité) ; et puis il y à ceux qui vont commencer leur « carrière de samouraï » et qui sont hantés par une multitude de questions. Certains ont déjà choisi leur discipline et leur dojo (souvent sur les conseils d’un proche), mais il y a les autres. L’offre est importante et un débutant ne sait pas forcément sur quels critères se baser pour s’engager toute une saison. D’autant que l’engagement dans nos disciplines est un engagement à long terme, ce qui est de moins en moins le cas, bien malheureusement ; papillonnage et zapping prenant le pas sur rigueur et persévérance !
Et puis, il y a les motivations : la self-défense, ou un sport de compétition ? Ou encore une méthode plus « interne » ? Etc. La self-défense, que ce soit avoué ou caché, reste la première raison de se diriger vers un dojo.
Certains « experts » en manque de reconnaissance n’hésitent pas à se réclamer d’une formule magique, même parfois de la méthode qui rend invincible ; bien heureusement beaucoup n’ont pas cette prétention. Ils sont réalistes et empreints de l’humilité propre à tous les vrais professeurs d’arts martiaux.
Comme je l’ai souvent rappelé, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises disciplines, mais tout simplement des professeurs plus ou moins compétents. Une bonne discipline mal enseignée n’apprendra rien à l’élève, au contraire elle construira de mauvaises fondations et donnera de très mauvaises habitudes, certaines étant irréversibles.
C’est donc davantage sur le choix de l’enseignant, qu’il faut se tourner. Sa réputation, bien sûr, due à son parcours et à la qualité des élèves formés ; j’avais déjà évoqué il y a quelques semaines l’importance du premier professeur. Et puis, on ne peut pas plaire à tout le monde, c’est pour cette raison qu’il faut se déplacer et demander à faire une ou deux séances à l’essai. Simplement pour constater si, oui ou non, l’ambiance dans laquelle se déroule l’enseignement nous correspond.
Donc, plus que le choix d’une discipline, c’est le choix d’un dojo et de son enseignant qui est déterminant.
La question de savoir combien de fois il faut pratiquer par semaine est aussi une question récurrente. Là encore, il s’agit de s’adapter à plusieurs critères ; l’éloignement et la disponibilité personnelle, en font partie. Plus que la quantité, ce sera la régularité qui primera. Essayer, si possible de venir au(x) même(s) horaire(s) et de façon régulière ; éviter de « sauter » une ou plusieurs semaines. D’autre part, certains prétendent que s’entraîner une fois par semaine n’est pas suffisant, mais je pense qu’il est préférable de ne venir qu’une fois plutôt que zéro fois ; même si une fréquence de deux séances par semaine est l’idéal. Au delà il faut être semi-professionnel ou professionnel.
Bonne rentrée à tous et bonne saison dans un bon dojo….avec un bon professeur !
eric@pariset.net www.jujitsuericpariset.com