Ce nouveau billet s’inscrit dans la suite de celui de la semaine précédente.
Il n’est pas facile, tout du moins stressant, de se faire juger (ou examiner), cela l’est tout autant, sinon davantage, de juger. Que ce soit dans le cadre de la justice de notre pays, comme l’on dit, ou bien de celui d’un examen. Connaissance, objectivité et nuances sont indispensables pour évaluer. La connaissance du programme examiné semble une évidence, et pourtant quelquefois, on pourrait en douter… L’objectivité peut parfois être mise à mal en fonction de critères inavouables. Et puis, il faut être capable de faire preuve de nuance, par rapport à des éléments concrets.
Arrêtons-nous sur ce qui nous concerne plus particulièrement, à savoir les passages de grades.
Passons sur le premier point qui concerne la nécessité de la connaissance parfaite du programme à examiner, bien que parfois certains jugent soient investis d’une responsabilité qui dépasse leur compétence. Et, qui plus est, sont « grisés » par un pouvoir inhabituel. Abordons le deuxième point qui est plus délicat, celui de l’objectivité. Certes, aucun examinateur n’avouera une carence dans ce domaine. Pourtant l’expérience prouve qu’il faut être vigilant. Et ce n’est pas la moindre qualité que l’on réclame à un juge, qui se doit d’exécuter sa tâche en fonction de l’unique prestation, sans prendre en considérations d’autres éléments.
Quant à la nuance, il s’agira de prendre en considération le niveau de l’examen, en l’occurrence le grade. Mais aussi l’âge. Ne pas réclamer la perfection – si tant est qu’elle existe – pour l’obtention d’un 1er dan, au risque d’être bien embêté pour le 5e. Et puis, pour un jeune candidat, le niveau demandé ne sera pas le même que celui d’un pratiquant plus âgé ; le jury devant faire preuve d’une exigence plus importante quant à la condition physique, par exemple ! Enfin, il faudra faire la nuance entre les fautes relatives, qui demandent de la part des juges une simple remarque et d’autres, en rapport direct avec l’efficacité qui, elles, doivent être sanctionnées.
En résumé, pour faire partie du jury, il faut être compétent, impartial et… il faut réfléchir !
Cependant, à l’inverse, en cas d’échec, la personne examinée ne doit pas systématiquement reporter la responsabilité sur un tiers, en l’occurrence, l’examinateur et/ou le professeur. La capacité à admettre ses erreurs devra exister.
Site du club de ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com