Le kimono passerait de mode, victime de l’émergence de nouvelles pratiques plus tendances et qui rangeraient le célèbre vêtement dans l’armoire aux souvenirs.
D’une nature tolérante, et de plus en plus d’ailleurs, l’âge participant à l’assouplissement de l’esprit, je n’ai rien contre l’émergence d’autres disciplines, pourvu que l’on me laisse la possibilité de m’interroger quant à savoir s’il s’agit vraiment, pour certaines, d’une évolution. Chacun doit trouver celle qui lui convient et dans laquelle il va pouvoir s’exprimer. Mais je reste un infatigable défenseur d’une pratique éducative au respect sans faille de l’intégrité physique. Je ne fais pas non plus d’amalgame, les nouvelles formes de travail ne sont pas toutes dangereuses.
L’objet de ce billet est avant tout de prendre la défense de ce vêtement emblématique appelé par facilité de langage le kimono, alors qu’il serait plus correct de le nommer judogi, karatégi, kékogi et pourquoi pas jujitsugi.
Il est devenu une tradition au fil des années et il a toutes les raisons d’exister et aucune de disparaître.
Il propose une solidité à toute épreuve. Capable de subir les traitements les plus redoutables.
Son uniformité impose une certaine neutralité dans la pratique et met d’emblée tout le monde sur un même pied d’égalité. Il masque quelque peu les différences physiques. Pas de privilège pour les « mieux bâtis ».
L’aspect hygiène est pris en considération puisqu’il est capable d’absorber des milliers de litres de sueur inévitablement dépensés et de plus, il facilite une proximité parfois gênante et embarrassante pour certains.
Voilà pourquoi je suis résolument pour cette tenue pratique, hygiénique, solide et pourfendeuse de barrières physiques et sociales. A vos « kimonos ».
Site du club de ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com