Le salut est avant tout un signe de politesse et de respect et de fait une tradition qui ne doit pas être sacrifiée. Il est aussi un moment de brève et intense concentration avant une démonstration, une répétition ou un combat. Et puis, un temps de courte réflexion dans l’instant qui suit ces exercices.
Dans les arts martiaux japonais, le salut est emprunté aux coutumes du pays. C’était tout simplement dans le quotidien la façon de se dire bonjour. Soit dit en passant, c’était aussi un moyen de limiter la prolifération de certaines maladies transmissibles. Parions qu’il y avait moins de gastros dans le Japon médiéval.
Nous utilisons le salut principalement de deux façons. Debout ou à genoux. Logiquement, avant et après avoir effectué un travail debout, on salue debout ; il en est de même pour le travail au sol. Dans certains katas ce rite se pratique à genoux (Kime-no-kata et katame-no-kata) et debout pour les autres. Au début et à la fin d’un cours il s’exécute en principe en position agenouillée, mais rien ne s’oppose à ce qu’il soit réalisé debout. La position des élèves les plus haut gradés est toujours sur la droite. C’est l’inverse qui doit être respecté pour les professeurs.
S’il est incontournable, il doit se faire en respectant une bonne attitude. Il ne doit pas être bâclé. Tout d’abord, les protagonistes adoptent une tenue correcte, même après un combat. On prend le temps de se rhabiller, on ne salue pas débraillé. D’autre part, il ne s’agit aucunement de se satisfaire d’un vague mouvement de tête. On prend son temps pour incliner le buste vers l’avant, les mains glissant le long des cuisses en position debout et elles seront posées sur le sol dans la position agenouillée.
Entre élèves et après un travail ou un randori, il se suffit à lui-même. D’autres marques, si sympathiques soient-elles ne sont pas indispensables !
Il est de coutume également de pratiquer le salut en entrant dans le dojo. Il est vrai que cette tradition se perd, elle est remplacée par un seul salut, celui que l’on exécute avant de monter sur le tatami. Mais l’un n’empêche pas l’autre.
Cet article permet aussi de rappeler que si certains rituels ne sont pas respectés dans nos disciplines à traditions, où le seront-ils ?
Site du club ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com