Dans le livre bleu, récemment évoqué, il y a un enchaînement que j’affectionne particulièrement. Je veux parler des « 24 techniques ». Je suis fier d’avoir été à leur origine.
Cette suite est représentative de l’art que j’enseigne, elle peut être utile pour démontrer un ju-jistu complet, efficace et spectaculaire, mais avant tout il s’agit d’un outil de travail au service des enseignants et des élèves.
Les quelques lignes qui suivent présentent cet enchaînement, mais juste avant je voulais évoquer le plaisir que l’on retire de telles créations.
J’ai toujours ressenti le besoin de créer. Non pas pour « inventer » des techniques, mais tout simplement essayer d’assembler harmonieusement celles qui appartiennent au très riche patrimoine de ma discipline et proposer ainsi des « outils » qui permettent de varier les méthodes d’entraînement, que ce soit en matière d’efficacité en self-défense, d’épanouissement physique et/ou tout simplement pour se faire plaisir. Sans oublier la possibilité d’utiliser ces enchaînement pour faire connaître un art martial qui le mérite.
Dans la plupart des arts martiaux les enchaînements ont toujours existé, on les appelle les « kata », ce qui peut se traduire par « formes imposées ». Je n’ai jamais eu la prétention d’accoler cette appellation à mes créations, mais juste de participer au développement de mon art.
Présentation des « 24 techniques ».
Les 24 techniques ont été créées dans le but de proposer le plus possible de situations d’attaque et de mettre en face à la fois un maximum de techniques de riposte mais aussi de combinaisons dans les enchaînements. Coups, projections et contrôles peuvent se marier de façon presque infinie.
Pour faciliter la mémorisation, l’enchaînement se divise en huit séries de trois attaques : défenses sur tentative de saisie, sur coups de poing, coups de pied, saisies avec bras tendu, saisies « corps à corps », couteau, bâton et menaces de revolver. Dans les ripostes on retrouve les grandes projections, les principaux coups et contrôles. L’accent devra être mis sur la liaison de ces éléments, la fluidité dont il faudra faire preuve pour une réelle efficacité.
Le plaisir éprouvé dans cette forme de création – qui consiste à assembler harmonieusement les techniques – peut s’apparenter à celui que doit éprouver un peintre à marier les couleurs, à celui d’un compositeur avec les notes de musique ou encore à l’écrivain avec les mots.
Il y a trois phases : la recherche, la création et ensuite la satisfaction de la « chose » aboutie. Les trois sont enthousiasmantes.
L’enchaînement pourra être utilisé tel qu’il est, mais il sera également possible de se servir de sa structure en proposant des attaques similaires avec des ripostes différentes au travers desquelles les élèves pourront laisser libre cours à leur imagination. En résumé, il constitue une base de travail que j’espère utile.
En illustration : la couverture et trois extraits du livre dans lequel est proposé cet enchaînement (parmi d’autres thèmes également développés).
Bonjour Eric!
J’ai trouvé votre blog après avoir regardé hier le DVD de vos démonstrations à Bercy(je vous dirai plus loin en quoi ce DVD a motivé ma recherche). J’ai commencé l’apprentissage du JuJitsu en 1996 à…53 ans ( 78 ans lundi prochain). J’ai continué pendant 15 ans sous la direction de Thierry Ovise, professeur de Judo-JuJitsu à Sassenage , à côté de Grenoble.J’ai passé le 1er dan en 2009…Aujourd’hui je me contente du tennis…Outre votre DVD, je possède plusieurs de vos livres édités chez Noris (et d’autres livres ou DVD d’autres auteurs). Bref, vous l’avez compris, j’ai toujours travaillé le JuJitsu avec application. Je vous écris aujourd’hui car dans ce DVD Bercy, vous annoncez (2000 ) parmi vos collaborateurs … »Olivier Véran » ! Alors, simple homonymie ou s’agit-il de notre ministre?
Je termine en vous remerciant pour tout ce que vous faîtes pour la cause du JuJItsu.
Bien à vous. Jean Loup
Bonjour,
Félicitations pour vos engagements sportifs !
Et merci pour vos commentaires vraiment très sympathiques.
Non, il s’agit d’Olivier Beyrand ! Un de mes élèves. Malheureusement disparu bien trop vite !
Bonne continuation et au plaisir.
Salutations martiales.
Éric Pariset
Merci Eric!
triste information concernant votre élève Olivier Beyrand.
J’ai acheté le livre « Judoka » de Thierry Frémaux, directeur du Festival de Cannes et, si j’ai bien compris, 4ième dan de judo.Je ne l’ai pas encore lu, mais en ai acheté un exemplaire supplémentaire pour l’offrir à mon Maître de Jujitsu, Thierry Ovise.
Par ailleurs, et puisque vous êtes également spécialiste de boxe française, et que je viens de vous parler de …cannes…,vous savez que dans cette boxe française, une branche en est la « canne de combat »; la pratiquez-vous, l’avez-vous pratiquée? Pour ma part j’ai suivi trois stages de canne de combat à la fin des années 90, à Amélie-les-bains.
Je trouve cette discipline épatante! Elle est malheureusement très peu pratiquée. Je dois dire , par ailleurs, que la boxe française me paraît être, peut-être, la seule discipline capable de concurrencer le Jujitsu: une pratique sportive vraiment complète. Un souvenir amusant: la canne de combat (la « canne française ») j’en avais eu connaissance pour la première fois , alors que j’étais enfant (12-13 ans peut-être) dans un cinéma parisien:à l’époque il y avait toujours un « documentaire » avant le film, et, ce jour-là, le documentaire montrait justement d’élégants personnages en habit et chapeau haut-de-forme, qui se débarrassaient d’agresseurs en utilisant leur canne …Cela m’avait impressionné.
J’ai été un peu long, pardonnez-moi, mais j’espère ne pas vous avoir trop ennuyé.
Je tâcherai de consulter votre blog le plus souvent possible (vous savez que les retraités sont toujours très occupés…).
Bien à vous
Jean Loup