Sujet du prochain vendredi à thème, l’enchaînement que l’on appelle les « 16 atémis » occupe une place un peu particulière dans notre programme d’enseignement. Bien qu’il soit le plus récent (début des années 80), il a de profondes racines puisqu’il est largement inspiré du Kime-no-kata et du Goshin-jitsu, au niveau des parades et des esquives.
Les coups (atemis en japonais) sont une des trois composantes de notre art. Indispensables, ils représentent la première partie d’une défense type. Il est nécessaire de privilégier autant l’art de savoir donner les coups que celui de ne pas les recevoir. Pour rire un peu, on pourrait introduire dans un quiz la question suivante : qui a dit « il vaut mieux donner que recevoir » ; l’Abbé Pierre ou Mike Tyson ?
Pour revenir à notre exercice, il a une place particulière pour les raisons suivantes : premièrement, il est l’unique exercice imposé où nous trouvons une seule composante, en l’occurrence les « atemis ». Deuxièmement, il se travaille dans une position où toute « garde » est bannie. Nous le pratiquons à partir d’une position naturelle ; posture de tous les jours, en quelque sorte. Troisièmement, les techniques y sont démontrées systématiquement à droite puis à gauche. Quatrièmement, le changement de place par rapport au jury s’effectue entre chaque technique de la première à la cinquième, mais également entre l’exécution à droite et à gauche à partir de la sixième. Enfin, il est indispensable de le travailler avec présente à l’esprit l’idée qu’il ne s’agit pas de la finalité d’une défense, mais d’une étape (bien souvent) indispensable pour parvenir à cette finalité.
Enfin, pour conclure avec cet exercice, il est une base de travail très intéressante pour le professeur et par conséquent pour l’élève. Puisque nous pouvons – et devons – trouver de multiples enchaînements avec les autres composantes de ju-jitsu et cela pour toutes les techniques.
Alors, rendez-vous vendredi 13 (porte-bonheur) de 19 h 00 à 20 h 15, pour les ceintures orange et plus.