Retour à un article très technique avec la suite – et la fin – de nos 16 enchaînements. Pour rappel il s’agit de proposer une alternative à de possibles réactions du partenaire sur les défenses appartenant à nos 16 techniques traditionnelles. Il y a quinze jours nous avions abordé les six premières. Vous pouvez les retrouver sur ce blog à la date du 8 septembre.
Aujourd’hui nous poursuivons et concluons.
7ème technique : A partir de la position « sur le dos » Tori tente de renverser Uke vers l’arrière. Sur la résistance de celui-ci Tori saisit le bout de la manche gauche avec sa main droite et place sa main gauche sur le devant de la cheville droite d’Uke. D’une action coordonnée de la main droite qui tire vers le bas et l’intérieur, de la main gauche qui pousse sur le devant de la cheville et du pied droit qui agit à la façon d’un tomoe-nage, Tori fait basculer Uke par-dessus lui.
8ème technique : Sur l’avancée d’Uke, Tori tente de l’arrêter avec un yoko-geri à droite en direction de la poitrine. Uke pare le coup avec son avant-bras gauche au niveau du mollet, vers l’intérieur. Tori reprend son équilibre en posant son pied droit. Il enchaîne immédiatement avec ushiro-geri-keage et uchi-mata.
9ème technique : Sur la saisie de cheveux, Uke résiste pour ne pas subir la tentative de torsion de poignet que Tori tente de lui faire subir. Sans relâcher la saisie de la main d’Uke, Tori glisse sa jambe gauche devant lui pour se mettre à plat dos et appliquer ainsi une forme de sutemi. Une fois sur le dos, en roulant sur sa droite il administre une redoutable torsion de poignet à Uke qui n’a d’autre issue que celle de se dégager en chute avant.
10ème technique : Sur la saisie de coté Tori tente d’appliquer o-goshi (ou uki-goshi), Uke esquive sur sa droite. Tori revient au contact d’Uke et, cette fois, lui applique Harai-goshi, empêchant ainsi toute récidive d’esquive.
11ème technique : Sur l’attaque en coup de poing circulaire Tori applique une esquive rotative et avant qu’il puisse conclure avec ko-soto-gari, Uke réagit et enchaîne avec ura-uchi à gauche. Tori bloque le coup avec ses avant-bras, porte ura-mawashi-geri à droite au niveau de l’abdomen et conclut avec hara-gatame sur le bras gauche d’Uke.
12ème technique : Tori a été déséquilibré et se retrouve sur le dos face à Uke. Il tente de le faire passer par-dessus lui avec un renversement à l’aide de ses jambes. Sur la résistance de son adversaire il change de direction et, toujours en se servant de ses jambes, il repousse Uke et le renverse sur l’arrière. En gardant le contact il peut enchaîner pour se retrouver « à cheval ».
13ème technique : Uke est placé derrière Tori qui tente de l’arrêter avec ushiro-geri à droite. Uke esquive le coup de pied en se déplaçant sur sa droite et se positionne devant Tori (pour lui saisir la tête avec son bras gauche, par exemple). Immédiatement Tori vient au contact avec le dos d’Uke pour lui appliquer ushiro-goshi.
14ème technique : Sur la menace de couteau Tori porte mikazuki-géri et tente kote-gaeshi. Uke résiste, sur cette réaction Tori pivote sur sa droite et sans relâcher le poignet d’Uke il lui administre waki-gatame à gauche.
15ème technique : Sur le coup de bâton en diagonal, Tori esquive en passant sous le bras armé, il porte yoko-geri à droite et tente de conclure avec o-soto-gari. Pour ne pas subir la projection Uke lève sa jambe, Tori va chercher l’autre jambe pour lui faucher au niveau de la cuisse.
16ème : Uke menace Tori avec son revolver. Simultanément Tori esquive en reculant le pied droit, pare vers le bas avec sa main gauche et porte uchi-oroshi à droite au visage. Il tente de conclure avec la torsion de poignet sur l’arrière (variante de kote-gaeshi. Dès qu’il sent une résistance il peut – à la façon de la défense sur couteau – tout de suite réagir sur sa droite et appliquer moune-gatame qui est une sorte de variante de waki-gatame se réalisant à l’aide de la poitrine sur l’articulation du coude.
Comme je l’avais indiqué lors du précédent billet consacré à cet enchaînement (qui s’adresse plus spécialement aux initiés), pour le moment il n’existe pas de support technique. Cela rend plus délicat son étude, mais c’est aussi une façon de solliciter la réflexion et de réclamer un petit effort d’analyse. Je suis à la disposition de ceux qui souhaiteraient une explication complémentaire. Et puis, peut-être aurons-nous le plaisir de nous retrouver cette saison sur des tatamis de façon à disséquer cet enchaînement qui enrichit (encore) un peu plus le patrimoine technique – déjà très vaste – de notre ju-jitsu.
Site Ju-jItsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com