Deux événements « Ju-Jitsu » ont marqué le mois d’avril. Programmés le même jour, cela ne les a pas empêchés, l’un et l’autre, de connaître un énorme succès.
En France, tout d’abord. Michel Baillet, professeur à Joigny dans un club affilié à l’EAJJ, organisait son deuxième « Multi-Jujitsu » et regroupait une vingtaine de styles et d’écoles de ju-jitsu. Démonstrations, initiations, infos, etc., de quoi satisfaire toutes les curiosités. Étant moi-même en Belgique (voir ci-dessous), notre école a été représentée – et manifestement bien représentée – par Olivier Beyrand et Éric Conxicoeur.
Concernant le second événement, il se déroulait en Belgique, à La Hestre, sous la forme d’un stage d’une journée que j’ai eu l’honneur et le plaisir d’animer. Pour une première, ce fut un véritable succès puisqu’une centaine de stagiaires se sont retrouvés pour une pratique intensive de trois heures.
Le point commun à ces deux animations, c’est bien sûr d’avoir su rassembler. Mais surtout d’avoir su le faire en dehors des fédérations officielles. De ce fait, le mélange des styles, des générations et des niveaux était remarquable. Loin des fédérations qui bien souvent oublient leur rôle premier qui est de… fédérer, mais qui au contraire, divisent – vraisemblablement pour mieux régner. Les pratiquants de base savent faire fi de ces querelles de chapelle qui empoisonnent la société en général et les arts martiaux en particulier, ils savent reconnaître l’essentiel, qui se trouve notamment dans le partage du savoir et le plaisir de pratiquer.
Ces deux journées ont rempli leur mission au-delà de ce que l’on pouvait souhaiter et vont renforcer l’action entreprise dernièrement par l’EAJJ.
En effet, du côté de l’École Atémi Ju-Jitsu (notre regroupement au sein duquel j’assure la direction technique), cela bouge. Son président, Robert Denis, a adressé un courrier au directeur des Sports du Ministère afin de le sensibiliser « énergiquement » sur le problème du Ju-Jitsu en France. Certains feront, à juste titre, remarquer que cela fait belle lurette que cela a déjà été entrepris, sans résultat. Mais la persévérance, si elle n’est pas de l’obstination stérile, est une des qualités développées dans la pratique d’un art martial. Il serait dommage de ne pas mettre au profit d’une juste cause les bienfaits acquis sur le tatami. Même s’il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, la beauté d’un combat prend davantage de sens dans la victoire.
Dans l’attente d’une réponse, notre association continue ses activités avec, en l’occurrence, un nouveau test d’évaluation des connaissances, fin juin à Paris.
Site du club Eric Pariset: www.jujitsuericpariset.com
Alors là moi je dis Monsieur Michel Baillet!
En tant qu’accompagnateur de nos 2 excellents démonstrateurs, j’ai eu le plaisir de participer à cette journée de ju-jitsu à AUXERRE qui effectivement réunissait plus de 21 styles de ju-jitsu différents.
A cette occasion j’ai pu constater avec émerveillement la qualité de l’accueil qui nous a été réservé, l’organisation exceptionnelle de cette journée qui ne fut pas sans nuls doutes une mince affaire (vu le nombre de participant) ainsi que le niveau des démonstrations.
Michel Baillet est un homme passionné qui se bat pour faire avancer la cause du ju-jitsu en France.
Bravo encore pour cette belle journée qui restera dans les annales.
Je participais comme intervenant à cette journée multi jujitsu à Auxerre, le 26 avril 2009.
J’ai donc eu la chance de vivre de l’intérieur cette manifestation très intéressante, et à mes yeux, réussie. Avant d’évoquer une « fédération » (au sens organisationnel) elle a permis de réunir des styles différents, en provenance des 4 coins de la France. Cette richesse de styles montre bien l’étendue technique de cette discipline qui nous a réunie. Car c’était bien le but: se réunir et montrer « notre force ». Pas la force physique, mais celle que l’on peut représenter en terme de connaissances, en terme de compétence technique, en implication, en styles, mais également en terme de licenciés possibles au sein d’une fédération de jujitsu. Car, quand on parle du nombre de licence, on pense forcément à une fédération en particulier. Celle qui théoriquement est en charge du développement du jujitsu en France. Or, celle-ci était absente. Et comme chacun le sait, les absents ont toujours tort. Elle ne peut donc pas se rendre compte que ce qui était présenté à Auxerre était de qualité, organisé par des passionnés et pratiqué par des passionnés. Loin des contingences politiques et des querelles « personnelles », le jujitsu peut donc fédérer en dehors d’une fédération qui fait défaut en la matière. Il suffit de s’interroger sur le nombre de pratiquants jujitsu dans cette grande fédération délégataire, et celui des pratiquants dans des associations indépendantes. Mais également sur d’autres données comme l’age des pratiquants et les attentes de chacun… mais vous l’aurez compris, il ne faut pas évoquer les sujets qui fâchent…
Alors, après cette formidable réunion, à quand une fédération française de jujitsu et disciplines associées (FFJJDA)? Dans l’attente d’une réponse constructive, continuons à répondre présent à ces réunions, aux associations qui dynamisent le jujitsu, aux clubs qui se distinguent d’une pratique monolithique et en inadéquation avec l’attente des pratiquant ou avec l’esprit de la discipline. Montrons notre force, notre envie de construire ensemble.