Il n’est pas donné à tout le monde de posséder une ouverture d’esprit suffisante à l’exercice de certaines professions. Une élève du club déménage et souhaite s’inscrire dans un dojo de sa nouvelle ville pour continuer sa pratique du ju-jitsu commencée plusieurs années auparavant dans mon dojo. Elle est ceinture bleue, montre sa carte de club et demande si elle peut porter son grade. Réponse du professeur : non. Pourquoi, interroge l’élève, un peu dépitée ? Parce que nous ne faisons pas partie de la même fédération. Cela dépasse le simple manque d’ouverture d’esprit et de tolérance, cela mérite un autre qualificatif que mon éducation m’empêche d’écrire. Au-delà de qualités techniques et pédagogiques qu’il paraît indispensable de posséder pour accomplir ce beau métier qui est celui de professeur, il est tout aussi indispensable de faire preuve d’un minimum de psychologie. Ce n’est assurément pas le cas ici. En faisant subir les conséquences de querelles intestines bien souvent dictées par la jalousie à une élève en la « dégradant » (le mot prenant d’ailleurs tout son sens), sans même avoir pris la peine de la regarder travailler, le professeur commet une faute dont il ne doit pas mesurer les conséquences. Il faut que certains comprennent enfin que les problèmes de rivalités entre les écoles et les fédérations sont dépassés et que, surtout, c’est le cadet des soucis de l’immense majorité des pratiquants. De tels comportements vont à l’encontre des préceptes des grands maîtres, tel Jigoro Kano, qui prêchaient l’entraide mutuelle et la tolérance. Certes, il existe des fédérations qui ont pour mission de développer et d’organiser la discipline dont elles ont la charge, mais les professeurs jusqu’à la ceinture noire ont l’entière responsabilité de leur enseignement. Bien sûr, ils doivent le calquer sur les programmes de grades que leur propose leur fédération, mais n’existe-t-il pas d’autres moyens d’amener le nouvel arrivant, qui dispose d’un bon bagage technique, vers le programme propre au club que celui de le dégrader brutalement au risque tout simplement de le décourager ?
Site du club ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com
Triste personne qu’est ce professeur qui d’après les faits n’a toujours pas saisit ne serait ce que le code moral , alors ne reste plus qu’a espérer qu’il aura au moins réussi à imiter l’art dont il se nomme professeur …