L’arsenal technique de notre discipline est riche et divers. Le programme par ceinture de notre méthode atémi ju-jitsu propose d’abord une progression dans laquelle sont répertoriées des techniques de défenses debout et au sol sur les principales situations d’attaque. Ensuite les katas et enfin des exercices d’entraînement appelés communément randoris.
Aujourd’hui, intéressons-nous aux katas, plus particulièrement au goshin-jitsu, mais surtout à ces fameuses modifications dont il est victime.
Les katas sont en quelque sorte la mémoire de notre art. Ils permettent de véhiculer les richesses techniques au travers des années, mais ils sont aussi des exercices d’entraînement aux automatismes dans lesquels une rigueur de présentation est imposée. Parmi eux existe le goshin-jitsu. Ce qui signifie « technique de défenses ». Il a été créé en 1955 et présenté à Tokyo à l’occasion des premiers championnats du monde de judo pour ne pas oublier qui si le judo devenait un sport pratiqué en compétition, il ne fallait pas négliger l’aspect utilitaire qui était sa raison d’être initiale sous le nom de ju-jitsu. Au fil des années et bien que cela soit contradictoire avec leur vocation, quelques petites touches ont parfois été apportées, le plus souvent elles étaient le fruit du hasard ou bien d’une interprétation ponctuelle et même « d’un malentendu ». Mais par définition cela n’est pas logique. Or, force est de constater que cette logique a été une nouvelle fois bafouée dernièrement et de façon importante. Pourquoi d’incessantes modifications aux risques de perturber les étudiants et surtout de ne pas respecter l’esprit même de ces exercices de transmission. Pour imposer une sorte d’imprégnation sur les « sujets des fédérations » en obligeant les professeurs à un recyclage permanent ? Ou encore et cela est plus grave, lorsque les changements ne vont pas dans le bon sens, notamment en direction d’une meilleure efficacité, on pourrait se demander si ce ne serait pas une sorte de discrédit que l’on chercherait à infliger à un secteur, que l’on pourrait considérer comme concurrent. Quoi qu’il en soit, au sein de l’EAJJ, nous ne céderons pas et nous conserverons ce que nous pensons être des valeurs intangibles. Quitte à apparaître, une fois de plus, comme des rebelles, mais à ce titre nous sommes en cohérence avec nos idées – et nos actes – qui nous ont amenés depuis des années à nous démarquer d’actions qui ne nous paraissaient pas justes. Efficacité avant tout, mais également respect auprès des pratiquants qui consiste à ne pas leur infliger d’incessantes modifications. D’autant plus lorsqu’elles ne vont pas dans le bon sens.
Les plus novices excuseront ce billet assez technique. Les chevronnés apprécieront, du moins je l’espère !
Je suis entièrement convaincu, car tous ces changements bloque la recherche de la perfection, car à peine avons nous fait correctement, qu’une modification intervient……..
Réformer, modifier sans toutefois améliorer mais pour souvent imposer des changements qui ne sont pas toujours profitables à la discipline et surtout à l’esprit de celle-ci. Le ju-jitsu lui aussi touché, ce serait dommage.
Pourquoi de tels changements interviennent-ils maintenant? S’agit-il de la même tendance qui frappent d’autres domaines parfois très éloignés du ju-jitsu et qui imposent des règles édictées par des « structures administratives ».
Il faut savoir protéger les principes ou… changer de discipline.