Reprise…

On ne peut que se réjouir de la parution du décret qui autorise à nouveau – enfin – la pratique des sports de combat dans notre pays.

Malheureusement mon dojo parisien n’a pu se permettre d’attendre cette date qui signifie la fin d’une période aussi historique qu’inouïe.

Espérons que cette reprise sera complète et durable et que les contraintes sanitaires ne seront pas gênantes.

Tout comme il ne faudrait pas qu’une deuxième vague vienne la remettre en question ; on nous rebat les oreilles d’infos anxiogènes sur cette possibilité à longueur de journée.

Ensuite il serait souhaitable que les renouvellements d’adhésions ne soient pas encore moins importants que lors d’une saison « normale » ; chaque année 50 % d’adhérents ne reprennent pas le chemin du dojo. En début de saison, Il faut donc que ces abandons soient compensés par de nouvelles recrues. Celles-ci ne seront-elles pas frileuses par rapport à d’éventuels risques de contamination et/ou freinées pour des raisons économiques ?

Quant à mon dojo et sa triste fin, on me demande si je n’ai pas été trop vite ? A cela je répond qu’exerçant à titre privé avec un loyer parisien très important, je n’avais pas le choix. D’autant qu’il n’y a pas que le loyer et, comme expliqué plus haut, cette reprise risque d’être fragile. Surtout à Paris avec de grosses dépenses fixes et, par exemple, l’interdiction d’utilisation des vestiaires (en vigueur pour le moment) qui n’est pas compatible avec la vie d’une très grande ville. Imaginons un pratiquant en judogi dans le métro !

Il ne suffit pas d’avoir l’autorisation de reprendre. Ouvrir le dojo est une chose, avoir un nombre suffisant d’élèves pour faire face aux frais de fonctionnement et pouvoir « gagner sa vie » en est une autre !

Cette reprise, malgré des incertitudes fondées, est une excellente nouvelle pour tous les amoureux des arts martiaux. L’interdiction, en plus d’être frustrante physiquement, était dérangeante psychologiquement.

eric@pariset.net

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