Sans respect…

« Sans respect aucune confiance ne peut naître »

Voilà la définition inscrite sur le Code moral. Ce Code moral qui est parfois l’objet de railleries en étant nommé « Code mural ».

En complément d’un article qui a déjà traité le sujet, je propose quelques réflexions sur une notion qui semble (malheureusement) être de moins en moins…respectée !

Lorsqu’on se proclame « pratiquant d’arts martiaux », on se doit de respecter certaines choses. Si le respect est une valeur qui doit exister dans la vie de tout être humain, c’est encore plus vrai quand on pratique nos disciplines. On doit être exemplaire dans ce domaine. Ci-dessous une petite liste de personnes, de rituels et de comportements qui méritent ce respect.

Tout d’abord respecter la discipline que l’on a choisie en lui étant fidèle. On n’avance pas dans les arts martiaux en changeant de pratique tous les ans. Cela n’empêche pas de satisfaire un esprit de curiosité de temps en temps ou bien après avoir atteint un certain niveau en s’offrant une complémentarité.

Ensuite, le respect existe envers le dojo, ce lieu où nous trouvons la voie. On salue en y entrant, en montant sur le tatami et en en descendant. Dans un dojo on ne parle pas fort, surtout dans la pratique et bien évidement on ne parle pas du tout pendant les explications du professeur.

Le respect envers le professeur est incontournable et assurément un des plus importants. C’est lui qui nous a donné l’envie de nous engager dans l’art choisi et c’est lui qui nous apprendra beaucoup et pas uniquement sur le plan technique.

La tenue mérite aussi du respect. On la respecte d’abord en n’y dérogeant pas. Ensuite elle doit être propre, par respect pour les partenaires et tout simplement pour soi-même.

Les partenaires de dojo, on les respecte aussi dans les échanges, que ce soit avec un plus haut gradé ou un moins gradé. Dans les combats d’entraînement en excluant toute violence ou condescendance. On est à l’écoute des plus gradés et attentionné à l’égard des moins gradés.

On se respecte soi-même, en fortifiant notre corps, et non pas en l’abîmant avec des pratiques démesurément violentes.

Sur le plan moral, on respecte ses convictions, son éthique et les principes attachés à la discipline que l’on pratique. On ne retourne pas sa veste de judogi, au gré de la mode.

Quand on parle des autres disciplines et des experts qui les enseignent, on les respecte. On évite la critique systématique. Chacun fait ses choix en direction de ce qui lui semble le plus adapté ; on respecte ce choix.

Enfin j’ai gardé pour la fin le respect envers ceux à qui on doit tant de choses, ceux qu’on appelle affectueusement « les anciens ». On a tendance à tourner les pages de plus en plus vite en oubliant nos racines.

Autant de valeurs à respecter. Pour avoir les moyens de le faire, il faut d’abord le vouloir et posséder un minimum de volonté. Cela s’acquiert et se renforce, même s’il faut se discipliner, se donner des objectifs. S’engager dans une voie et respecter les efforts qu’il faudra fournir, surtout qu’ils ne sont pas démesurés, quitte à être à contre-sens d’un air du temps qui favorise et sanctifie le « zapping » !

Il ne s’agit pas simplement de belles valeurs, mais de valeurs indispensables pour le « bien vivre » en société.

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