Décidément ce qui touche à la self-défense ne laisse pas insensible. L’article de la semaine dernière a rencontré un beau succès et a suscité quelques réactions qui m’inspirent ce nouveau billet.
Je n’ignore pas qu’il existe un nombre important de méthodes de défense plus ou moins efficaces (bien que cette considération dépende de celui qui l’enseigne). Je n’ignore pas non plus que « self-défense » ne rime pas forcément avec ju-jitsu. Par contre, se consacrer au ju-jitsu traditionnel relève automatiquement de la self-défense, il suffit pour cela de se référer à sa longue histoire. A moins, bien sûr, que ce soit un pas du ju-jitsu ! ou encore l’aspect compétition, par exemple, qui transforme l’art martial en sport et produit une certaine confusion ; une internaute évoquait des réflexions de néophytes recherchant la self-défense et qui ayant testé un cours du ju-jitsu, ne désiraient pas « faire ça », que ce n’était pas ce qu’ils recherchaient. C’est évident que s’il s’agissait d’un cours de ju-jitsu à option sportive, ils ne pouvaient y adhérer, tout comme on ne peut adhérer à certaines formes « dénaturées ».
Maintenant, il y a aussi ceux qui résolument ne veulent pas « enfiler le judogi » pour apprendre à se défendre, ni se plier aux règles d’usage d’un dojo. Ce choix est respectable ; à ce moment-là, nous ne sommes plus dans un art martial.
Je poursuis sur le thème des réactions engendrées par le précédent article, en rappelant qu’en son temps (on parle bien de ce que l’on connait bien), la méthode appelée « atemi-ju-jitsu » avait été créée pour que les professeurs de judo puissent facilement maîtriser une méthode de self-défense. Elle était calquée sur la progression de judo de l’époque et ne demandait pas un effort considérable d’adaptation. Certains penseront que j’évoque (trop) souvent cette histoire, mais aujourd’hui, c’est pour aller dans le sens d’un commentaire dans lequel l’auteur regrettait que la fédération de judo « ait laissé partir tout cela », permettant à d’autres méthodes éloignées – pour certaines – de l ‘esprit des arts martiaux de s’épanouir. Je ne peux qu’adhérer à cette remarque frappée du bon sens.
En guise de conclusion je rappellerai que le ju-jitsu n’est pas la seule méthode de défense, mais qu’avant tout, il s’agit de sa « substantifique moelle » ! Cette méthode de défense possède des particularités techniques sur lesquelles je suis revenu à maintes reprises, auxquelles s’ajoutent, en principe, un renforcement physique et une formation comportementale, ce qui peut la différencier de certaines autres !