C’est dans un tunnel dont nous ne voyons toujours pas le bout que nous avons été projetés il y a tout juste un an.
Si nous en sommes toujours au même point et peut-être même pire, puisque la situation s’aggrave et que nous ne sommes « pas sortis de l’auberge » (dixit le Première ministre dimanche), la faute ne peut incomber ni à la culture, ni aux loisirs, ni aux sports, puisque nous en sommes privés depuis douze mois.
Certains sont même privés de travail et plongés dans des situations épouvantables !
Sans parler de la privation de beaucoup de nos libertés et de toutes sortes de relations : sociales, amicales et affectives. N’oublions pas les graves dommages collatéraux sur le plan même de la santé physique et mentale pouvant conduire à l’irréparable.
Il ne s’agit pas de juger mais de s’interroger sur l’utilité des efforts consentis une année durant ! Face à ce constat, allons-nous continuer d’une manière identique ? Bien sûr il y a les vaccins, mais là aussi il y a quelques problèmes, semble-t-il !
Ce que nous pouvions supporter il y a un an lorsqu’il était question de deux mois d’efforts, allons-nous pouvoir le supporter à nouveau après tant de sacrifices ? Est-il possible de continuer une vie privée de culture, de sport, de loisirs et de l’essentiel de nos relations ? De continuer à voir s’effondrer des pans entiers de notre société, exploser le nombre de faillites et d’individualités plongées dans une misère inacceptable ? D’assister à des dégradations monstrueuses de la santé chez certains ? Et tout simplement continuer à vivre cette vie masquée, privée des expressions du visage ?
Quand à nos arts martiaux, les voir péricliter doucement mais sûrement, c’est juste insupportable. Certes, cela a été souligné à maintes reprises, nous sommes des combattants, nous ne baissons jamais les bras, mais comme je l’ai souvent souligné, pour combattre encore faut-il que l’adversaire soit identifiable. Et puis ce n’est pas nous qui sommes « aux manettes », ce n’est pas nous qui menons le combat. Cette crise ne doit pas être facile à gérer, mais quand une stratégie échoue, ne faut-il pas en imaginer une autre ? En combat cela s’appelle l’adaptation à la situation.
Ces quelques lignes sont davantage interrogatives que polémiques. Tout simplement, Pouvons-nous nous continuer encore longtemps comme ça ?
Espérons que dans un an, à l’occasion du deuxième « sinistre anniversaire », nous serons sortis de ce cauchemar !
« Au bout, tout au bout, la lumière » !