La fin d’une année, c’est aussi le moment de faire le bilan des douze mois qui viennent de s’écouler en essayant de se souvenir du meilleur et en tirant les leçons du « moins bon ». En toute objectivité, pour l’année 2016, il est des horreurs qui ne s’effaceront jamais.
Ce blog est avant tout dédié au ju-jitsu et aux arts martiaux, il n’a pas vocation à prendre partie sur les évolutions purement sociétales. Sans enfreindre une règle de neutralité, on ne peut s’empêcher de faire le constat que la tâche est encore rude pour éradiquer une violence juste insupportable.
Si à l’aide de nos arts martiaux nous pouvons y contribuer, ce ne sera pas là une moindre satisfaction. Encore faut-il que nos « arts » soient présentés, démontrés et enseignés comme ils doivent l’être et non pas simplement comme des méthodes de self-défense (très efficaces, pour certaines) mais aussi comme des « Ecoles de vie ».
Pour ma part, c’est l’occasion d’insister, une nouvelle fois, sur le rôle du professeur. Celui-ci ne devant pas être un simple « distributeur » de techniques, mais un éducateur au sens le plus large que l’on puisse lui attribuer. Il est celui qui apprend la technique, mais aussi celui qui transmet les règles (et pas simplement celles de l’arbitrage !), celles de la vie, dans laquelle discipline, rigueur, respect, goût de l’effort, etc. ne doivent pas être simplement des mots affichés dans un dojo (encore faut-il qu’ils le soient), mais des valeurs inculquées réellement à l’aide d’une pédagogie propre à chaque enseignant. Ces préceptes existent déjà dans nos disciplines, il suffit d’avoir la volonté et la capacité de les inculquer et de les faire respecter.
Des traditions qui semblent anodines pour certains débutants (ou pratiquants mal initiés) revêtent beaucoup plus d’importance qu’il ne le semble. Le salut, par exemple, que ce soit celui qui se pratique en entrant dans le dojo, en montant sur le tatami, avant et après le travail avec un partenaire. Le respect de la tenue, dans sa forme et sa propreté, et bien d’autres petits riens qui, additionnés forment un ensemble sur lequel l’on peut commencer à construire un solide édifice au sein duquel nous pourrons bénéficier d’une meilleure vie en société.
A titre très personnel, l’année qui se termine aura été marquée par quelques changements notoires, quelques déceptions sur le plan humain, mais aussi par beaucoup d’heures passées sur les tatamis à partager mes connaissances, mon expérience et ma passion auprès de pratiquants tout aussi passionnés. Et enfin, une installation que j’espère pérenne, dans un endroit qui favorisera un épanouissement salutaire clôture de belle façon cette année 2016.
Je souhaite à toutes et à tous d’excellentes fêtes et une très belle année 2017. Plus particulièrement je formule le vœu que les budokas soient les ambassadeurs d’une sagesse qui manque parfois sur cette planète.
Site ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com