Notre histoire

J’ai le plaisir de vous proposer un conte japonais qui pourrait s’intituler : « notre histoire » !
Le cœur de saule
Le médecin Shirobei Akyama était parti en Chine pour étudier la médecine, l’acupuncture et quelques prises de Shuai-Chiao, la lutte chinoise.
De retour au Japon, il s’installe près de Nagasaki et se met à enseigner ce qu’il avait appris. Pour lutter contre la maladie il emploie de puissants remèdes. Dans sa pratique de la lutte il utilise beaucoup sa force. Mais devant une maladie délicate ou trop forte, ses remèdes sont sans effets. Contre un adversaire trop puissant, ses techniques restent inefficaces. Un à un ses élèves l’abandonnent. Shirobei, découragé, remet en question les principes de sa méthode. Pour y voir plus clair, il décide de se retirer dans un petit temple et de s’imposer une méditation de cent jours.
Pendant ses heures de méditation, il bute contre la même question sans pouvoir y répondre : «  Opposer la force à la force n’est pas une solution car la force est battue par une force plus forte, alors comment faire ? »
Or, un matin, dans le jardin du temple où il se promène, alors qu’il neige, il reçoit enfin la réponse tant attendue : après avoir entendu les craquements d’une branche de cerisier qui cassa net sous le poids de la neige, il aperçoit un saule au bord de la rivière. Les branches souples du saule ployent sous la neige jusqu’à ce qu’elles se libèrent de leur fardeau. Elles reprennent alors leur place, intactes.
Cette vision illumine Shirobei. Il redécouvre les grands principes du Tao. Les entences de Lao-Tseu lui reviennent en tête :
Qui se plie sera redressé
Qui s’incline restera entier
Rien n’est plus souple que l’eau
Mais pour vaincre le dur et le rigide
Rien ne la surpasse
La rigidité conduit à la mort
La souplesse conduit à la vie
Le médecin de Nagasaki réforme complètement son enseignement qui prend alors le nom de Yoshinryu, l’école du cœur de saule, l’art de la souplesse, qu’il apprendra à de nombreux élèves.

Site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

Bataillon de Joinville

Appelé Bataillon de Joinville parce qu’à ses débuts il était implanté près du bois de Vincennes sur le territoire de Joinville-le-Pont, petite ville chic de l’Est parisien, plus célèbre pour ses guinguettes, ce régiment a ensuite été déplacé à Fontainebleau, au sein de l’École interarmées des sports. C’était l’époque où le « service-militaire » existait encore.payday loansCeux qui avaient la chance de pouvoir être affectés au BJ ne perdaient pas leur temps, ils pratiquaient intensément leur sport. La plupart des disciplines y étaient présentes, du judo au rugby en passant par l’escrime et le tennis. Après cinq semaines de classes où les sportifs de tous horizons étaient mélangés, chacun rejoignait sa brigade pour se consacrer, onze mois durant, à sa discipline de prédilection. J’ai eu la possibilité d’y être incorporé et c’est là que mes progrès les plus importants en judo ont été réalisés. Entraînements techniques et physiques quotidiens, activités de plein air dans la magnifique forêt, etc., bref, des conditions idéales. J’ai eu la grande joie d’être sélectionné pour le CISM (championnat du monde militaire) et le grand regret de ne pouvoir y participer pour cause d’épaule abîmée. Durant cette période des relations privilégiées se sont formées, mais hélas, comme bien souvent dans la vie, la distance est assassine et de solides amitiés ne peuvent pas toujours y résister. Je n’ai gardé malheureusement que peu de contacts. J’ai néanmoins conservé d’excellents souvenirs de tous ceux avec qui j’ai partagé cette année. Une passion commune nous réunissait. En fouillant dans la boîte à souvenirs, j’ai retrouvé une photo. Elle accompagne cet article, je n’ai pas résisté au plaisir de la publier. Il a fallu creuser un peu dans ma mémoire pour me souvenir exactement des prénoms et noms de ceux qui y figurent. À certains il manque le nom, pour d’autres, c’est l’inverse. Si parmi ceux qui sont présents sur la photo, il y en a qui souhaitent laisser un commentaire, qu’ils n’hésitent surtout pas, ce sera un grand plaisir.

De gauche à droite, debout : Emile Couzinié (entraîneur), Alain Landart, ……. Pawlack, …….. Crestey, …….. Tchechiak (?), Philippe Marquez, Commandant Giraud (?), Adjudant-chef Alonzo. De gauche à droite, à genou : Gérard Sylvestre, Charlie Micner, Jean-Claude Leroy (mon ami, qui nous a quitté beaucoup trop tôt), votre serviteur, Yannick Viaud et Raymond-Yves Caraishi.

Souvenir d’une préface

Christian Quidet a été un grand journaliste français spécialisé dans le sport et notamment dans le tennis et le judo.
Dans les années 1970/80, il a participé à la vulgarisation du judo en essayant de le rendre le plus « télégénique » possible. Il a également publié différents ouvrages consacrés à l’histoire du sport, dont trois sur les arts martiaux.
Cela fait maintenant deux années qu’il nous a quittés.
Suite au dernier article publié sur mon blog concernant l’atémi-ju-jitsu, j’ai repensé aux moments importants qui ont jalonné l’histoire de cette reconquête. Il était une personnalité que j’appréciais et à ce titre je lui avais demandé s’il pouvait signer la préface de mon premier livre. Il s’intéressait à tous les arts martiaux et la remise en valeur de notre discipline ne le laissait pas indifférent. Il a très gentiment accepté et j’ai été comblé au-delà de mes espérances.
En relisant cette préface, j’ai trouvé ce texte (écrit en 1985) toujours terriblement d’actualité. Alors, pourquoi ne pas en faire profiter les amateurs de ju-jitsu du XXIe siècle.

La publication d’une progression française de ju-jitsu est un acte plus important qu’il n’y paraît. C’est la restauration, en France, du trésor des samouraïs qui, au fil de l’histoire, ont porté l’art du combat individuel à un degré de perfectionnement et de raffinement unique au monde.
        Cette version moderne de la self-défense japonaise, présentée par Eric Pariset, met à la disposition des éducateurs sportifs une méthode claire, précise et efficace.
        Elle offre à celles et à ceux qui s’en inspirent un bagage technique inestimable. Non pour leur apprendre à se battre mais pour dissuader les autres d’attaquer.
         C’est en ce sens que je crois beaucoup à la vulgarisation de la self-défense dans notre pays. Comme un remède à l’agressivité qui enlaidit notre société actuelle.
        Je félicite Eric Pariset de s’être intéressé et de s’être spécialisé dans le ju-jitsu qui est le meilleur complément à la pratique du judo.
        Le ju-jitsu ne doit pas être mis entre toutes les mains et ne peut être enseigné valablement que par ceux qui ont adhéré à l’esprit de son fondateur, le maître Jigoro Kano.
        Eric Pariset est de ceux-là. Il a été élevé dans une famille ou les arts martiaux étaient considérés comme un Art et pratiqués comme une passion. Son père, Bernard Pariset, a participé au premier championnat du Monde au Japon en 1956 et a obtenu une superbe quatrième place. Plusieurs fois champion d’Europe il a légué, comme  les maîtres japonais d’autrefois, son savoir et sa sagesse à Eric.
       Ceinture noire, 5e Dan de Judo-Ju-Jitsu, Eric Pariset a été champion d’ile de France de Judo en 1983.
        Il s’est ensuite, spécialisé dans les démonstrations de Ju-Jitsu et de self-défense pour devenir, à   31 ans, le meilleur spécialiste français de cette discipline.
       « N’enseigne pas toute ta science à ton élève, qui sait s’il ne deviendra  pas un jour ton ennemi ».
        Fort heureusement, Eric Pariset n’a pas appliqué cette devise  chère aux anciens Maitres d’armes japonais.
        Je l’en remercie et j’espère que vous serez nombreux à profiter de sa générosité.
   
Christian Quidet.
Responsable du service des Sports d’Antenne 2*
Avril 1985.
* A l’époque France 2 s’appelait Antenne 2.

Site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com
                                        

Kit défense

« Je souhaiterais apprendre à me défendre et ensuite pratiquer un art martial. » Curieuse demande de renseignement !
J’explique à la jeune femme que ju-jitsu et self-défense sont la même chose. Que le ju-jitsu, c’est de la self-défense et inversement.
Malgré tout, elle insiste et me fait part de son souhait de suivre une petite série de cours de défense afin d’apprendre « quelques clefs pour dans la rue » et ensuite passer sérieusement à l’étude d’un art martial.
Dans un premier temps, on ne peut que constater le manque d’information de la part du grand public. Le nombre important d’arts martiaux, d’écoles, de styles et de sous-styles entretient un grand flou. La self-défense n’est pas le principal but de l’ensemble des arts martiaux, mais tous y puisent leur raison d’être. Certains privilégient l’aspect sportif, d’autres le côté mental, ou encore la forme artistique. Mais tous ont comme raison d’être une gestuelle qui représente des scènes de combat. Rechercher un art plutôt axé sur le côté utilitaire paraît évident quant il s’agit de la première motivation, mais penser que self-défense et art martial sont deux entités différentes laisse songeur.
Ensuite, il est préoccupant de constater que des personnes puissent croire qu’en quelques séances, ils vont être capables d’affronter des situations d’agression et d’y faire face.
La faute à qui ? Sûrement pas au néophyte, certes un peu crédule, mais néophyte quand même. Pour trouver le ou les responsables, il faut se tourner vers ceux qui proposent une sorte de « kit-défense ». À plusieurs reprises, je me suis plu à expliquer que l’efficacité s’acquiert mais qu’elle se perfectionne aussi et surtout dans le temps et tout simplement s’entretient. Bien sûr une technique apprise est apprise, comme on dit banalement, c’est comme le vélo. Mais il y a une grande différence entre une promenade bucolique improvisée à bicyclette et la nécessaire fuite face à un grand danger, où là, il sera souhaitable d’être affûté.
Peut-être qu’à l’heure actuelle une majorité de nos contemporains n’est pas habitée par la persévérance dans certains domaines, mais dans celui-ci, la franchise est garante d’honnêteté et de sécurité.

Le ju-jitsu au pays du marronnier

En terme journalistique, un « marronnier » est un article récurrent et propre à une même période de l’année : les arnaques de l’été,  le prix des fournitures scolaires, les foires aux vins, etc.
Ce blog n’y échappe pas complètement. Après les vacances, beaucoup de personnes souhaitent commencer ou reprendre une activité physique et le problème du choix se pose.  Choix de l’activité avant tout, mais aussi choix du club. Le 24 août 2011, j’avais publié un article sur ce blog intitulé « casse-tête », en suggérant quelques conseils. Je ne vais donc pas imposer une relecture à ceux qui en avaient pris connaissance en son temps, et j’invite les autres à le retrouver.
Maintenant, côté club, ce ne sont pas les mêmes interrogations qui se posent, mais la réflexion est bien présente.
Une nouvelle saison, c’est d’abord tenter d’améliorer ce qui a posé problèmes lors de la précédente et c’est aussi essayer d’innover. Ce n’est pas toujours simple quand il faut composer avec des éléments extérieurs qui sont indépendants de notre volonté et le fruit de personnes nuisibles, indélicates ou carrément malhonnêtes. Parfois le combat n’est pas que sur les tatamis.
Mais revenons sur la saison qui s’ouvre. Les femmes vont avoir le plaisir de trouver un vestiaire tout propre. Il en sera prochainement de même pour les hommes et pour l’ensemble du dojo.
Concernant le côté info et communication, après un nouveau blog, un compte Twitter et une page Facebook, nous proposerons une « application ».
Pour ce qui est de l’entraînement proprement dit : la poursuite des vendredis à thèmes en essayant de diversifier le plus possible, davantage d’entraînement ceintures marron et noires, la reconduction de séances « spécial féminin » et de temps en temps des cours supplémentaires bien ciblés, le lundi soir ou le samedi. Sans oublier la programmation régulière de stages de week-end. La grande nouveauté se situera peut-être en toute fin de saison avec la reprise d’un grand stage d’été. Vous êtes en ce moment nombreux à voter sur le site pour choisir entre le Var et la Gironde.
Il ne reste plus qu’à souhaiter beaucoup de courage à ceux qui voient se terminer les vacances et une bonne rentrée dans tous les domaines. Pour ce qui nous lie plus particulièrement : beaucoup de plaisir et de progrès sur les tatamis.
Site du club ju jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

Jeux olympiques

Bien que pratiquant et enseignant le ju-jitsu, je suis aussi judoka. Comment en aurait-il pu être autrement héréditairement parlant.
À ce titre, je m’intéresse tout naturellement et passionnément au  parcours des équipes de France.
Saluons donc les résultats de Londres. Ils  confirment le judo en grand pourvoyeur de médailles.
En tout premier Teddy Riner et Lucie Decosse tout d’or vêtus.
Personnellement j’ai un petit faible pour Audrey Tcheuméo. Elle m’avait Impressionné  lors de sa finale victorieuse aux championnats du Monde en 2011 à Paris, sur la Japonaise numéro un mondial, et cela avec un superbe balayage. Elle aurait dû battre l’Anglaise à Londres et être sacrée championne olympique, ce sera pour la prochaine fois. Une belle médaille de bronze, tout de même.
Certains trouveront bizarre que,  m’intéressant  tant au judo et produisant un ju-jitsu qui se trouve être plus proche de la « technique de la souplesse » et par conséquent de la « voie de la souplesse », je me trouve en dehors de la fédération de judo. Cela fait partie des paradoxes de la vie. Effectivement, j’enseigne et pratique un ju-jitsu plus apparenté au judo que celui qui est pratiqué au sein de la fédération de… judo. Mais, ceci explique peut-être cela : avec un ju-jitsu voisin du judo, il pourrait exister une forme de concurrence ? Alors qu’avec ce qui est pratiqué dans la « grande institution », le risque est sans doute plus mince. J’ajoute que c’est un choix que j’ai fait il y a maintenant dix-huit ans. Ce choix, je l’assume et ne le regrette pas. Si cette décision n’avait pas été prise,  l’impression de « vendre mon âme » m’aurait habité, ni plus ni moins. Je précise que ce sont uniquement des divergences  techniques importantes qui ont été le moteur de cette prise de distance.
Cela ne m’empêche pas d’aimer le judo,  ses champions et ses championnes.
Site du Club Ju-Jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

Eté 2012

La semaine qui va commencer demain sera la dernière avant un peu de repos pour le club. Cette coupure permettra de pouvoir attaquer une nouvelle saison dans de bonnes conditions.
A tous ceux qui ont la chance d’avoir des congés, mais surtout de pouvoir partir, je leur souhaite de bonnes vacances et pour les autres, je leur dis bon courage, leur tour viendra.
Comme prévu, il n’y a pas de stage cet été, les fans de Soulac le regrettent. Il en est de même pour moi. J’en avais donné les raisons à l’occasion d’un précédent billet le 24 avril sur ce blog.
Le club sera donc fermé pour trois semaines à partir du vendredi 27 juillet.
Revêtir le maillot de bain à la place du judogi ou tout simplement laisser quelque temps le corps au repos ou à l’abri d’efforts répétés ne peut pas faire de mal. Et puis, l’envie n’en sera que plus forte de reprendre le chemin du dojo après une bonne d’interruption.
Bel été à toutes et à tous.  
Site du club ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com

Fierté

Une saison se termine et avant qu’une autre ne commence, profitons de quelques semaines de repos. Tout du moins, pour ceux qui ont la chance de pouvoir prendre un peu de vacances.
La période est propice aux bilans de toutes sortes. Concernant le club – et ce n’est pas propre à cette saison, mais cela se confirme –, une de mes grandes fiertés est de pouvoir proposer une pratique du ju-jitsu ouverte à tous, quels que soient l’âge, la condition physique, les aptitudes personnelles, les motivations, etc. Bref, qu’un maximum de personnes puissent dans un premier temps s’intégrer facilement et ensuite s’exprimer et se réaliser.
Il est vrai que le ju-jitsu se prête à une large ouverture sur une grande partie de la population. Encore faut-il le présenter d’une manière accessible à tous.
Le programme technique et la pédagogie ne sont pas identiques pour un enfant de 4 ans ou pour un adulte de 40. Il en est de même pour un  ado sportif ou pas  et un adulte qui l’a jamais été.
Afin de donner à tous la possibilité de s’exprimer et de se réaliser sur un tatami, il est indispensable de proposer un enseignement adapté à chaque tranche d’âge, mais aussi, pour les adultes, à toutes les conditions physiques.
Que le petit enfant puisse au travers d’exercices ludiques entrer dans le monde des arts martiaux en toute sécurité et sans aucune appréhension.  Que l’enfant de 7 à 10 ans commence à maîtriser (dans tous les sens du terme) bon nombre de techniques de combat,  apprenant leurs subtilités au travers de ce que l’on pourrait nommer une « bagarre organisée » et tout cela sans s’ennuyer. Que le préado et l’adolescent prennent conscience du réel par rapport au virtuel (chacun comprendra l’allusion) et enfin que l’adulte puisse, à tout âge, accéder à un entraînement physique où, par l’étude de nombreuses techniques et combinaisons, il constatera une rapide progression et remise en condition.
Au-delà d’une simple (et déjà méritoire) pratique, toutes ces catégories pourront, en plus – à l’aide des niveaux de ceintures –, se fixer des objectifs qui seront autant de récompenses une fois atteints. Ils trouveront ainsi une source de  motivations supplémentaires.
Pour l’enseignant,  faire le constat que chez des personnes, qui n’étaient pas vraiment prédestinées à ces disciplines puissent réaliser de véritables progrès, s’avère être une formidable récompense. De plus, au-delà d’une pratique purement physique, c’est bien souvent un changement radical qui s’opère dans la vie de tous les jours. Redonner confiance à quelqu’un dans un dojo, c’est bien souvent lui redonner confiance dans la vie tout court.
Enfin, pour les enfants, préados et ados, le rôle de l’enseignant doit dépasser le simple apprentissage technique et la banale chasse à la médaille. Il se doit de participer à l’amélioration de la vie en société au travers d’un enseignement où existent aussi des règles de vie en groupe. Bref, ne pas être qu’un éducateur sportif, mais un éducateur. Simplement. 
Vivement septembre prochain (enfin, pas trop vite quand même).

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Sondage Ju-jitsu du mois de juin

60 % des personnes qui ont participé au sondage du mois de mai pensent que les arts martiaux ne peuvent se passer des grades dans leur étude et leur pratique.
A l’inverse, cela fait donc 40 % qui ne perçoivent pas l’utilité de ce système hiérarchique.
Il serait intéressant de connaître le pourcentage de pratiquants et de non-pratiquants qui ont participé à cette étude.
Le résultat doit être différent selon que l’on s’adresse à l’une ou l’autre de ces deux catégories.
Un élève me confiait qu’avant de devenir ju-jitsuka il n’y voyait pas d’intérêt. Devenu une modeste ceinture orange, il pense le contraire.
Ce résultat, qui vient à la suite de l’article consacré à la ceinture noire, mérite sans aucun doute que l’on porte une réflexion plus approfondie sur le sujet.
La période estivale y est peut-être propice. 

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La ceinture noire

On a coutume de dire que la véritable pratique commence avec la ceinture noire. Certes, il s’agit d’une formule, mais elle n’est pas vide de sens.
Si la ceinture noire est à la fois le reflet de nombreuses années de pratique et de fidélité,  la validation d’acquis techniques indiscutables et le plaisir d’avoir atteint un objectif, elle n’est en aucun cas une finalité aux allures de consécration.
Avec l’obtention de ce grade, qui est un véritable bonheur, c’est aussi un nouveau regard que l’on porte sur sa pratique passée  et sur  l’avenir. Sur ce que nous avons fait et sur ce qu’il nous reste à découvrir.
C’est la prise de conscience que le chemin à venir est infiniment plus long que celui que nous venons de parcourir. Mais quel enthousiasme que de savoir qu’il reste tant à apprendre.
Toutefois il faut rassurer le néophyte qui voit en la ceinture noire une sorte de graal inaccessible, ou en tout cas accessible à un horizon très lointain. Il pourrait légitimement penser qui si la vraie pratique commence à la ceinture noire,  alors, que fait-il  en gravissant les échelons de couleurs. Eh bien tout simplement son apprentissage.
La ceinture noire est une véritable satisfaction personnelle, mais elle confère à son porteur des devoirs envers lui-même et les autres, elle lui impose une sorte de responsabilité. De celui qui regardait les ceintures noires avec une certaine fascination, il devient celui que l’on regarde. A son tour il est devenu une sorte de référence. Certains (heureusement peu nombreux) ne supportent pas cette forme de pression et abandonnent. Là est peut-être le révélateur qui permet vraiment de savoir si on mérite cette distinction. D’autant que l’on dit (encore une formule) qu’une fois la ceinture noire acquise, nous n’avons plus le droit d’abandonner.
Nul doute que Raphaël Gutmann, nouvelle ceinture noire au club, adhérera à ces modestes réflexions.

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