Ne-waza au féminin

Au programme de cette semaine (entre autre) un entraînement féminin, mercredi de 20 h 30 à 21 h 30.
Cette séance sera consacrée au travail au sol. Techniques, éducatifs et randoris seront au programme.
Rassembler des personnes de gabarits approchants afin de faciliter l’apprentissage, tel est le but d’une telle initiative.
A l’occasion de la précédente séance qui s’est déroulée le 5 décembre dernier, j’avais exposé le 1er décembre sur ce blog l’ensemble des raisons qui motivaient une telle démarche. Inutile de me répéter. Je renvoie les lecteurs à cet article.
J’ajouterais simplement que les arguments concernant les gabarits sont encore plus vrais dans le domaine qui est celui du travail au sol.
Enfin, et pourquoi nier l’évidence, il existe parfois chez certaines une réticence à la mixité dans le ne-waza.
Rendez-vous mercredi prochain à 20 h 30 au dojo.

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Arsène Lupin ju-jitsuka ?

Jusqu’à ces derniers jours, je n’avais jamais lu de livre sur les aventures d’Arsène Lupin. Le Dernier Amour d’Arsène Lupin vient d’être publié aux éditions Balland. Il s’agit d’un manuscrit de Maurice Leblanc datant de 1936 et que sa fille a décidé de faire paraître 75 années plus tard.
Pourquoi parler d’Arsène Lupin, sans toutefois faire l’apologie d’un monte-en-l’air ? Tout d’abord parce que j’ai pris un réel plaisir à découvrir une aventure de ce « gentlemen-cambrioleur ». Ensuite, j’ai été très intéressé par un passage sur la conception du combat décrite par l’Arsène en question : « Moi, je n’élimine pas, j’écarte, cela me semble être une escrime beaucoup plus fine. » C’est un peu la conception que j’ai de notre art martial. Sans doute les samouraïs n’étaient pas forcément en phase avec cette façon de penser, bien  que pratiquant « l’art souple », mais cela tenait à la fois au contexte d’une autre époque et à un état d’esprit dicté par des doctrines particulières. Par contre, Jigoro Kano avait l’opinion suivante à propos de l’arme favorite des samouraïs : « La meilleure utilisation que l’on puisse faire d’un sabre, c’est de ne jamais s’en servir. » Cela se rapproche incontestablement des sentiments qui animaient notre héros. Peut-être pratiquait-il le ju-jitsu.

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Juji-gatame

Une « arme redoutable » en matière de travail au sol est au programme du vendredi à thème de ce soir. Il s’agit de juji-gatame. Clef en croix, telle pourrait  être la traduction très simplifiée. Cette technique est largement utilisée tant en matière de self-défense qu’en compétition, en judo par exemple. C’est également le cas dans d’autres  disciplines, disons plus récentes.
De nombreuses opportunités permettent de conclure avec cette finalité.
Nous tenterons de « disséquer » la technique par elle-même, puis nous étudierons différentes manières d’arriver à ce contrôle d’une redoutable efficacité.
Egalement au programme de ce vendredi : de nombreux randoris.
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Participation à la transmission

C’est sans doute l’une des plus belles lois de la nature humaine que celle de transmettre. C’est aussi, par définition, la première tâche  d’un enseignant. Mais il est intéressant de constater que les élèves – vis-à-vis  de leurs semblables – se sentent également investis dans cette mission.
Sur les tatamis, entraide mutuelle n’est pas qu’un souhait. Dans les arts martiaux, et plus largement dans les sports de combat,  cette tradition est  davantage respectée. Ce n’est peut-être pas seulement dû à un état d’esprit particulier, mais parce que le sport de combat et l’art martial implique et impose une proximité totale. Elle n’existe pas de la même manière dans  d’autres sports. Certes, et c’est là un paradoxe, cette recherche de contact qui est le fondement même des disciplines de combat est – à la base – faite pour maitriser l’autre et en allant plus loin, pour le terrasser. Mais du coup, l’entraînement à ces techniques impose un contact et entraîne une forte connivence. Cela en fait une des spécificités de nos disciplines et impose que, dans les séances d’entraînement, le partenaire soit la première personne à pouvoir corriger les fautes de l’autre. Il est en première ligne.
Même dans les sports dits « collectifs », bizarrement cette connivence n’est pas si forte. Un exemple,  si l’on prend les sports de balle, on constate que cette proximité n’est pas aussi évidente. D’abord par rapport à l’adversaire, le but est de s’en éloigner. Ensuite, concernant le ou les partenaires, il y a bien sûr  un esprit d’équipe (pour le moins), mais lors des séances d’entraînement,  il n’existe pas de  contact aussi long que celui qu’impose – par sa nature même – le sport de combat et surtout de « lutte ».
Du coup, on prend rapidement et naturellement un moins gradé que soi « sous son aile » et on se souvient que l’on était bien content quand, balbutiant dans un lieu où tout nous était étranger, qu’un plus ancien en fasse de même. C’est là une des raisons de progrès plus rapides dans nos disciplines et peut-être aussi de relations plus privilégiées entre pratiquants. A la condition que cela se passe dans des clubs où ce n’est pas la loi du plus fort qui règne et où les entraînements ne se transforment pas en entreprises de destruction.

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Efficacité

Au bout de combien de temps devenons-nous efficaces ?
Question récurrente et légitime. Pouvoir faire face à une agression ou bien pouvoir porter secours à une personne en difficulté n’a rien d’exceptionnel. Par contre, il est bon et utile de mettre l’accent sur quelques éléments.
Premier point, l’invincibilité n’existe pas. Deuxième point, il n’est pas sérieux de penser qu’une série de séances permettra de se parer contre toutes éventualités. Troisième point, l’acquisition technique ne suffira pas, le travail de l’automatisme et le renforcement de la condition physique seront indispensables. Enfin, le psychologique ne devra pas être négligé.
L’efficacité s’inscrit dans la durée.
Reprenons point par point.
L’invincibilité n’existe pas, il n’y a pas de potion magique. Chacun possède en soi un potentiel qui va s’accroître au fil de la pratique. Voilà pour le premier point. Concernant le deuxième, je suis toujours étonné quand une personne me dit :  » Je voudrais prendre quelques séances, pour apprendre à me défendre » ! Ne pas contrarier une telle demande ? ou pire, la proposer ? n’est pas sérieux et surtout malhonnête. D’autant que ? et cela fait la jonction avec le troisième point ? l’acquisition technique ne suffira pas. Inlassablement, il faudra effectuer des répétitions avec les techniques apprises, ne serait-ce que pour les améliorer. Mais aussi pour parfaire les automatismes et obtenir une indispensable bonne condition physique. Enfin, l’aspect psychologique n’est pas le moindre. Avant d’y avoir été confronté, personne ne connaît la nature de sa réaction et son niveau de stress. Etant exclu de  provoquer un test, il faut mettre de son côté un maximum de chances, avec une pratique régulière et surtout pas à l’aide d’une série de séances.
Enfin, pour conclure et comme je me plais souvent à le dire et à le redire, il est dommage de réduire les arts martiaux au seul aspect défense. Ils sont aussi une méthode d’éducation physique et mentale et à ce titre, ils participent tout simplement à l’éducation en général et, notamment, à une meilleure vie en société. Quand cela s’applique à la « jeune-classe », il s’agit en quelque sorte d’un « investissement comportemental ».

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Le goshin-jitsu

Le prochain vendredi à thème est consacré aux katas et deux ateliers seront proposés. L’un sur le goshin-jitsu et l’autre sur le kime-no-kata. Ce dernier a fait récemment l’objet d’un article sur ce blog. Aujourd’hui, c’est le tour du goshin-jitsu.
Bien plus récent que le kimé-no-kata, preuve en est l’apparition du révolver  dans la « panoplie » et la disparition du sabre, ce kata a été créé par maître Tomiki en 1955. Ce maître était expert en ju-jitsu et en aïkido.
1955, c’était l’année des premiers championnats du monde de judo et le Japon souhaitait que cet art martial, tout en développant l’aspect sportif, conserve aux yeux du monde son aspect utilitaire. Maître Tomiki fut donc chargé d’élaborer un enchaînement représentatif de techniques de défense sur un adversaire armé ou non. Goshin voulant dire défense
Vingt et une techniques sont proposées et réparties sur cinq séries. Sept défenses sur saisies (face, côté et arrière), cinq défenses sur coups (coups de poings et coups de pieds) et enfin neuf défenses contre armes (couteau, bâton et revolver). Ce kata n’échappe pas à une rigoureuse élaboration.
Une de ses particularités réside dans le travail des techniques, qui sont essentiellement constituées d’esquives et de contrôles. Il s’agit là sans doute du souhait de démontrer qu’au-delà des projections et du travail au sol, qui sont les caractéristiques du judo, d’autres techniques doivent être étudiées.
A l’heure actuelle, sa présentation est assez lente. Il reste comme documents de l’époque quelques photos (que je promets de retrouver) qui tendraient à prouver que ce kata était démontré de façon plus rapide à l’époque de sa création.
Quoi qu’il en soit, le goshin-jitsu est un élément incontournable de notre art et il apporte énormément sur le plan de l’efficacité et de la rigueur.

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Le golfe bleu (deuxième)

L’été approche, les souvenirs reviennent. Parmi eux, encore et toujours, le Golfe bleu de Beauvallon sur mer. L’article que j’avais écris en 2008 (toujours en ligne, bien sur) a suscité beaucoup de commentaires. Mais, pas simplement dans le monde des arts martiaux et du judo. Il est vrai que ce centre était à l’origine un rassemblement de sportifs venant de disciplines différentes. Les amateurs de tennis de table, de volley et de judo composaient l’essentiel des vacanciers. Manifestement ce lieu a laissé de nombreux souvenirs, impérissables dans le cœur de ceux qui ont eu la chance d’y passer un ou plusieurs étés. Alors, avec l’arrivée des beaux jours, je vous propose, par l’intermédiaire de quelques photos, une nouvelle immersion dans un passé fantastique sur la colline magique. Ces images, nous les devons à Georges Royer, un inconditionnel du golfe bleu. Il s’agit de l’année 1957, d’après notre ami. Mais sur la première photo, le toit est terminé, pas sur la seconde ! Mystère !  site du club Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com GOLFE_BLEU_01GOLFE_BLEU_03

Rentrée et fidélité

Ca y est, avec la rentrée scolaire, la nouvelle saison commence  vraiment. Début septembre c’est le moment ou de bonnes résolutions sont prises : s’inscrire pour une activité physique (un art martial nommé jujitsu, par exemple) ou simplement continuer celle de l’année passée. La seconde résolution est une aussi louable que la première. En effet, les statistiques nationales des fédérations  révèlent le chiffre colossal d’environ 60% d’abandon par an !
Cette situation amène quelques réflexions.
Premièrement les  clubs – s’ils veulent garder leur effectif – doivent renouveler 60% de leurs élèves chaque année ! Deuxièmement, avec une telle érosion (sans savoir au bout de combien de saisons de pratique se situe le pic des abandons) il n’est pas évident pour un professeur de former ses élèves, pour la ceinture noire, par exemple. Seulement un ou deux pour cent des ceintures blanches atteignent ce grade. Les arts martiaux sont encore d’avantage que d’autres activités l’école de la patience, or  l’arrêt  se situe bien souvent au moment ou la pratique devient intéressante !  Dommage ! Troisièmement, ce pourcentage d’abandon ne fait qu’augmenter au fil des années. Sans aucun doute nous avons devant nous le reflet de l’évolution de notre société qui se trouve  confrontée à une multitude d’offres dans le domaine des loisirs et incite à la multiplication des  expériences. La curiosité est sans aucun doute satisfaite (et encore), mais  surement pas l’épanouissement qui résulte d’une pratique s’inscrivant dans la durée.
Comment y remédier ? Certes il existe des abandons inévitables ou compréhensibles : Maladie ou accident, déménagement, changement de situation personnelle ou professionnelle, etc. Mais pour les autres cas de figures pouvons-nous lutter contre l’évolution des mentalités et des comportements! La proposition et la mise en valeur de certains objectifs tels que les ceintures qui existent dans les arts martiaux est essentielle. Mais – en tant qu’éducateurs – nous sommes investis de la lourde tache qui consiste – en plus de l’acquisition et le perfectionnement des techniques – à inculquer des valeurs de patience, de rigueur. Le tout dans un contexte ou l’étudiant ne se découragera pas, confronté qu’il pourrait être trop fréquemment   à des situations d’échec, à des pratiques dangereuses, ainsi qu’à la lassitude. Faire aussi du dojo un lieu de convivialité, d’amitié et d’innovation  est aussi une garantie de fidélisation.
En conclusion, le dojo doit retrouver toute l’expression de sa traduction : un lieu où l’on trouve la voie ! Cela dans le domaine technique, mais aussi et surtout dans l’épanouissement général de chaque individu.
Bonne rentrée et bonne saison 2010/2011   

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