Sortir un peu des arts martiaux pour se demander jusqu’à quel niveau de démesure et même d’indécence nous amènerons les sommes qui transitent dans le monde du ballon rond.
Certes, il y a des individualités qui procurent du spectacle et du bonheur chez certains, un système qui génère de la richesse et du travail, mais il y a aussi et surtout un décalage choquant par rapport à ceux qui sont au bas de l’échelle et même tout simplement au commun des contribuables. De telles sommes pourraient être utilisées pour répondre à d’autres nécessités telles que de nouveaux équipements sportifs ou tout simplement l’entretien de ceux qui existent.
A titre personnel, je n’ai rien de particulier contre le football, si ce n’est ses excès décrits plus haut. C’est vrai que je ne m’y suis jamais intéressé plus que ça, sauf à deux occasions. La première, c’est lorsque je donnais des cours au Stade Français, au début des années 1990. Le dojo était situé juste à coté du Parc des Princes, le stade dévolu au PSG. Lors des matchs de Coupe d’Europe le quartier était bouclé. L’accès était difficile et parfois impossible. De façon à pouvoir assurer mes cours je m’inquiétais du parcours européen du club parisien. La seconde fois c’était en 1996, lorsque l’A.J. Auxerre avait réalisé le doublé « coupe/championnat » avec un budget vraisemblablement sans commune mesure avec celui des « grosses cylindrées » de l’époque. Dans cette région du nord de la Bourgogne pour laquelle j’ai un attachement particulier, ce succès était le fait de Guy Roux, un entraîneur hors du commun et le fruit d’un « esprit club » qui primait sur le chéquier.
Sans doute, je souffre d’une déformation propre au monde des arts martiaux dans lequel l’attachement et la fidélité au premier professeur et au premier dojo sont très forts.