Le billet que vous trouverez ci-dessous était déjà écrit lorsque le week-end dernier les vagues submersibles ont attaqué Soulac. Manifestement les dégâts matériels sont importants. Nul ne doute que le courage des Soulacais permettra de remettre à neuf la station. Raisons de plus pour suivre mes conseils de fin d’article.
Janvier, c’est le mois des vœux (bonne année à toutes et à tous), et la période des bonnes résolutions. C’est aussi le moment de préparer les prochaines vacances d’été. En principe, c’était à cette période que les aficionados du ju-jitsu commençaient à s’occuper du stage estival. Plus bas, je reviendrai sur les raisons de la « suspension » de ce grand rassemblement qui se tenait à Soulac-sur-Mer en Gironde. Je tenais à évoquer ce lieu à l’occasion du premier billet de l’année.
Situé à l’extrémité de la « Pointe de Grave », langue de terre qui représente la rive gauche de la Gironde, Soulac-sur-Mer se mérite. En venant du nord de la France, le voyage peut se faire en effectuant le détour par Bordeaux, ou bien en empruntant le bac à Royan, pour une traversée de 30 minutes en direction du Verdon, avant d’atteindre Soulac une dizaine de kilomètres plus tard. Cela ne rebute pas les vrais amoureux de cet endroit qui a su conserver le charme quelque peu suranné des stations balnéaires du milieu du siècle dernier, tout en s’adaptant aux besoins de notre époque.
Ce préambule est à l’attention de ceux qui n’auraient pas encore la chance de connaître « la perle du Médoc ».
Les pins, l’océan, l’espace et un accueil très chaleureux, lors d’une visite de reconnaissance en 1985, ont été autant d’éléments qui ont fait que de 1986 à 2010, mes stages d’été s’y sont déroulés, sans aucune interruption. Au dos de la carte que j’ai le plaisir de mettre en accompagnement de ce billet, M. Xavier Pintât, sénateur maire de Soulac, m’a adressé ses vœux. Bien évidemment, je me suis empressé d’y répondre. Une nouvelle fois, comme c’est le cas depuis trois ans, il sera vraisemblablement déçu d’apprendre que nous ne serons pas au rendez-vous. Vous êtes nombreux à partager son sentiment.
Alors pourquoi, allez-vous dire ? Bonne question, à laquelle j’ai déjà répondu les années précédentes, mais pensons aux néophytes et rafraîchissons la mémoire des plus anciens.
Il ne s’agit pas d’infidélité, mais simplement de disponibilité. L’organisation d’un tel rassemblement représente une lourde tâche, elle se prépare plusieurs mois à l’avance. Ce qui a été réalisable toute une époque durant ne l’est pas forcément depuis trois ans. Les circonstances professionnelles et personnelles évoluent et réclament parfois de concentrer les efforts sur l’activité principale qui se trouve être, en l’occurrence, la gestion et l’animation du dojo parisien. Et puis, il y a des périodes qui réclament un peu plus de répit et le besoin de souffler. Ceci étant, le courant des événements peut faire que Soulac redevienne un projet et qu’il ne reste pas simplement un excellent souvenir. Excellent souvenir, Soulac le restera pour des centaines de stagiaires. Mais il n’est pas non plus exclu qu’un jour nous puissions nous retrouver à nouveau sur les bords de l’Atlantique pour une semaine de ju-jitsu-vacances inoubliable. En attendant, si vous souhaitez bénéficier d’un séjour tonique et reconstituant, loin des lieux dit « branchés », n’hésitez pas à prendre la direction du Médoc et sans modération.
Site officiel de Soulac-sur-Mer : www.soulac.com/