Le randori

Il y a quelques semaines j’avais consacré un article aux méthodes d’entraînement. Parmi elles, il y a le randori, l’équivalent en boxe de l’assaut que l’on nommait aussi « l’assaut courtois », il y a un certain temps.

Le randori, ou l’assaut, c’est un peu la récompense de fin de séance. C’est le moment où l’on peut tester nos techniques dans un système d’affrontement très codifié et axé sur l’initiative, c’est-à-dire sur l’attaque ; l’aspect ludique ne doit jamais être absent de ces joutes respectueuses  avec lesquelles on perfectionne aussi la défense, puisqu’il est nécessaire de tenter d’esquiver les initiatives du partenaire.

Malheureusement, trop souvent le randori  est quelque peu dénaturé et confondu avec le « shai », c’est-à-dire le combat, la compétition (en judo, par exemple). C’est dommage. Ceci étant tout dépend des objectifs, ceux-ci ne sont pas les mêmes selon que l’on se situe dans une pratique loisir ou bien à l’occasion d’entraînements  de haut-niveau ; même si à ce stade là il devrait -aussi – être indispensable de ne pas négliger cet exercice.

En ju-jitsu on peut le pratiquer dans le domaine des coups (atemi-waza), des projections (nage-waza) et du sol (ne-waza).

Le but du randori est avant tout de se perfectionner et d’essayer (en fonction du secteur dans lequel on souhaite le faire) de « passer » des techniques, d’aboutir et de résoudre différentes situations d’opposition ; pour les projections, de tenter de faire tomber un partenaire qui s’oppose intelligemment. C’est volontairement que j’utilise le mot de partenaire et non pas d’adversaire. Du latin par (avec) et ad (contre).

C’est-à-dire que dans le randori, le partenaire travaille avec moi et non pas contre moi, il m’aide à progresser en proposant une opposition raisonnée, m’obligeant à travailler ma vitesse d’exécution, ma réactivité, ma condition physique, mais aussi – fatalement –  un système de défense axé exclusivement sur les esquives et non pas à l’aide de blocages qui annihilent toute initiative et par conséquent tout progrès. Imaginons deux joueurs de tennis à qui on « confisque » la balle !

Dans certains randori de projections ont peut même exclure toute technique de « contre direct » et n’autoriser que les contres répondant à l’appellation « sen o sen » (l’attaque dans l’attaque). Le contre peut faire des dégâts physiques, mais aussi phycologiques en  limitant les initiatives de peur de subir un contre ravageur ; ce qui limitera obligatoirement les progrès.

Il y a très longtemps je bénéficiais de l’enseignement d’un professeur de boxe française, Marcel Le Saux, qui comparait l’assaut poing-pied à une conversation. Chacun s’exprimant à tour de rôle en développant ses arguments, évitant de parler en même temps et trop fort, pouvant couper la parole poliment si l’opportunité se présente, mais surtout en ne proférant ni invective, ni grossièreté. Belle métaphore !

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La loi du plus fort ?

En sport, cela peut paraître étrange d’affirmer que lorsque c’est le plus fort qui gagne et que l’échelle des valeurs est respectée, un manque d’intérêt peut se manifester. Mais finalement, pas tant que cela.

D’abord, assister au renversement de l’ogre par le « le Petit Poucet » est toujours sympathique, et pour ce qui concerne les disciplines de combat comme le judo, que les principes de bases et les techniques affutées permettent à David de triompher de Goliath l’est tout autant et même davantage.

Avant l’instauration des catégories de poids, le petit qui projetait le grand participait à la « magie du judo ». Ces catégories ont eu aussi comme conséquences ( la compétition dénature forcément quelque peu l’art martial ) de déshabituer les pratiquants les plus petits à utiliser des techniques et des stratégies permettant de se défaire des plus grands et des plus lourds.

Même si les catégories de poids ont permis à davantage de combattants de s’exprimer, elles ont retiré un peu de l’exaltation que procurait le fait de voir le moins fort (physiquement) triompher.

Cependant, il n’était pas question de magie, mais de techniques affûtées, ciselées et surtout de principes dans lesquels était offerte la possibilité que la force de l’adversaire se retourne contre lui. Et plus cette force était importante, plus le « retour » était efficace.

Lorsque l’on ne bénéficie pas de suffisamment de puissance, se servir de celle de l’adversaire semble être du bon sens. Encore faut-il savoir le faire, faut-il l’avoir appris ! C’est d’autant plus important que si ces préceptes permettent – aussi – de se sortir d’une mauvaise situation en cas d’agression, leur transposition dans la vie sociétale qui ferait que le chêne rompe, mais pas le roseau, que la force se retournerait contre celui qui l’utilise, l’espoir d’une société plus juste renaîtrait sans doute !

La compréhension de tels principes et l’assimilation des ces techniques réclament de la patience, cette qualité ne caractérise pas une époque dans laquelle l’immédiateté semble devenir la règle, et la patience obsolète.

La photo qui illustre cet article (extraite d’un magazine de l’époque) à été prise lors de la finale des championnats d’Europe toutes catégories à Paris en 1955. On peut traduire (approximativement) la légende de la façon suivante : Geesink en « Hollandais volant » contre son gré. Son adversaire qui le « travaille » si bien dans les airs est le très petit judoka français Bernard Pariset.

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Contrôler et se contrôler

Le contrôle peut être interprété de deux manières  différentes mais forcément liées.

Il y a le contrôle que l’on connaît bien dans nos disciplines qui, à l’aide des « katame waza », permet de maîtriser quelqu’un sans forcément mettre ses jours en danger. Puis le contrôle qui amène une maîtrise de soi.

Donc, un contrôle physique de l’adversaire et un contrôle personnel (celui-ci n’étant pas forcément le plus facile).

Sur le plan technique, la famille des katame waza regroupe des immobilisations, des clefs sur les articulations et des étranglements. Contrôler avec un étranglement semble contredire ce qui est affirmé  plus haut, mais il faut savoir qu’à un certain niveau de maîtrise, on peut (justement) « modérer » ce genre de technique.

Cette famille de techniques qui permettent de maîtriser quelqu’un en limitant les atteintes à son intégrité physique, demande beaucoup de travail. Pour bien maîtriser une clef, par exemple, il faut de la patience et de la ténacité.

Je n’ignore pas que cela est parfois rebutant ; c’est dommage. D’abord parce qu’en self défense leur efficacité est incontestable, mais il est également indispensable de prendre en considération cette notion de légitime défense et de respect de la vie ; ces techniques permettent de moduler la riposte. Certes….quand on sauve sa vie…

Ensuite, il y a notre propre contrôle, ce contrôle qui permet de maîtriser nos réactions physiques, ce qui dans certaines situations est plus facile à dire qu’à réaliser.

Cependant, la pratique régulière d’un art martial doit aussi nous élever dans ce domaine, sinon à quoi bon ? Construire un système de défense qui ne rime pas forcément avec détruire, ce n’est pas inutile à bien des égards.

La pratique d’un art martial est faite pour s’améliorer techniquement et physiquement, mais aussi pour s’élever mentalement.

Alors étudions les contrôles et apprenons à nous maîtriser !

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Le respect

Le premier article de l’année porte sur un sujet majeur, un des piliers de l’éducation : le respect.

Faisons le tour de ce qui doit être respecté dans un dojo.

Tout d’abord le lieu. Rien de sacré dans ce lieu d’apprentissage et de partage, juste le respect de quelques règles de base de politesse, comme le salut, normalement en y entrant et avant de monter sur le tatami.

Pour des raisons d’hygiène, on ne marche pas les pieds-nus en dehors du tatami, évidemment on arbore la tenue dans laquelle la discipline doit être pratiquée et, cela va sans dire, la tenue en question se doit d’être propre.

Quant au salut, il est exécuté collectivement au début et à la fin de la leçon mais aussi avant de travailler avec un partenaire et au moment d’en changer. Il se fait dans une tenue correcte, c’est-à-dire que l’on rajuste son « dogi », avec la veste sous la ceinture, on ne salue pas débraillé.

Ensuite, dans un dojo on ne parle pas fort, on ne s’interpelle pas. Lorsqu’on échange avec son partenaire, on le fait à voix « mesurée ». Quand le professeur démontre une technique, on s’abstient de discuter avec son voisin.

La ponctualité est aussi une marque de respect. Je n’ignore pas que nous ne faisons pas toujours ce que nous voulons, mais un cours est un ensemble et le salut du début en fait partie. Il est une marque de politesse, « on se dit bonjour ». C’est aussi le moment où le professeur donne le ton de la séance, avec quelques mots il insuffle l’élan nécessaire ; il ouvre la séance. Lorsqu’on arrive en retard, ce qui peut arriver à tout le monde, sans que cela devienne une habitude, l’élève doit attendre sur le bord du tatami que le professeur l’invite à y monter.

On doit évidemment respecter les consignes du professeur comme le « hajime » et le « matte » ; il s’agit de politesse, mais aussi de sécurité. Imaginons qu’en randori un des deux combattants ne respecte pas le « matte » du professeur et continue d’attaquer alors que l’autre s’est déjà relâché en respectant la consigne en question !

A l’inverse, il y a le respect du professeur vis-à-vis de ses élèves. Il doit se faire respecter avec une autorité naturelle qui ne nécessite en aucun cas un langage de garde-chiourme. Il doit respecter le niveau et l’aspiration des élèves, par rapport aux compétitions par exemple, dans les disciplines qui en proposent. Quant à arriver à l’heure et à être présent, sauf cas grave, cela semble évident. Il doit aussi veiller à ce que l’intégrité des élèves soit respectée. Il est aussi un éducateur et non pas un destructeur. Il n’est pas non plus qu’un distributeur de techniques, il doit veiller à ce que soient respectées toutes les règles attachées au dojo.

Toutes ces marques de respect ne doivent pas être considérées comme « pas très utiles » ou ringardes. Non, elles sont la condition sine qua non  d’une pratique harmonieuse dans le respect du lieu, des personnes et tout simplement de l’art qu’on pratique.

Elles permettent une pratique sécuritaire, il s’agit de disciplines de combat, un maximum de concentration est donc indispensable. Tout cela sans pour autant sacrifier ni à la bonne humeur ni à une bonne ambiance qui nous rappellent que nous sommes aussi dans le loisir.

Pour aller un peu plus loin, mentionnons le respect du souvenir des « anciens ». De ceux qui ont marqué leur discipline et de ceux qui ont été à un moment nos professeurs. En premier lieu le « premier professeur », celui qui a participé en grande partie à faire de vous le pratiquant que vous êtes devenu.

Je n’ignore pas que les pages se tournent de plus en plus vite, la mémoire est de plus en plus relative,  mais justement, marquons notre différence dans nos disciplines qui sont des disciplines à traditions.

Si dans celles-ci nous ne respectons pas certaines consignes, où seront-elles respectées ? Les respecter participe à leur valorisation.

Terminons par ce qui est peut-être le plus important, à savoir le respect des engagements, notamment les engagements moraux, ceux de la parole donnée.

Pour ma part j’essaie de respecter ma mission d’éducateur technique, physique et mental.

Alors, comme nous sommes en début d’année, au moment des bonnes résolutions, ces marques de respect s’imposent. Elles ne rendront que plus agréable le déroulement des cours et plus largement notre existence.

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Les méthodes d’entraînement

Ce sont des exercices de perfectionnement possédant, chacun dans leur domaine, une spécificité. Ils permettent de renforcer la vitesse, les automatismes, la tonicité, la forme de corps, le placement, les déplacements, etc.

Ils renforcent ces qualités  dans le domaine de l’atemi-waza (le travail de coups), du nage-waza (les projections) et dans le ne-waza (le travail au sol). Ils  peuvent se faire seul ou à deux (le plus souvent), mais aussi à plusieurs, statiques ou en déplacement.

Il y a les exercices qui consistent à faire des répétitions sans aucune opposition de la part du partenaire et d’autres qui se font avec une opposition plus ou moins importante, mais toujours conventionnelle.

Par conséquent on peut définir deux groupes : le premier où le partenaire ne produit aucune opposition et le second au cours duquel il offre une certaine résistance qui permet de se renforcer en situation d’opposition relative.

La plus connue de ces méthodes d’entraînement est l’uchi-komi ; elle consiste à répéter une technique de projection sans faire chuter, juste en soulevant le partenaire. On peut aussi effectuer cette répétition dans le domaine de l’atemi-waza et du ne-waza. Pour certaines techniques l’uchi-komi peut aussi s’effectuer dans « le vide », c’est-à-dire tout seul.

On trouve ensuite (plus particulièrement dans le domaine des projections) le nage-komi dont le but est de se faire chuter à tour de rôle, ou plusieurs fois de suite, avec un certain rythme, en statique ou en déplacement. Et puis, il y a le randori (qui n’est pas un véritable combat) et qui offre un travail en opposition « mesurée », sur un thème précis, au sol et debout, en atemi-waza et en projections.

On oublie trop souvent des exercices tels que le kakari-geiko et le yaku-soku-geiko. Le premier (un sur deux attaques) permet à Tori de renforcer son système d’attaque sans la peur de contre prise de la part d’Uke. Celui-ci se contentant d’essayer d’esquiver les initiatives de Tori, l’obligeant ainsi à s’adapter et à trouver d’autres solutions.

Le second, le yaku-soku-geiko (les deux attaques), que l’on peut qualifier de « randori souple » offre la possibilité aux deux protagonistes de s’exprimer dans une opposition uniquement axée sur une reprise d’initiative, sans contre prise directe, uniquement en « sen-o-sen. », l’attaque dans l’attaque (pour ce qui concerne les projections).

On pratique également le kakari-geiko (un sur deux attaque) en atemi-waza, on peut utiliser des gants de boxe qui servent de cibles. Uke « appelant » les coups en plaçant les gants sur différentes parties du corps. A lui de diversifier les demandes pour que Tori diversifie ses coups.

En ne-waza existent aussi des méthodes d’entraînement, en plus du randori. Une que j’affectionne particulièrement est de définir une  position de départ – par exemple Tori sur le dos et Uke entre les jambes – et à partir de là, Tori a une minute pour aboutir à un résultat. Uke ne faisant que de la défense. Cela permet au premier de travailler son système offensif sans craindre de se faire contrer.

Une autre méthode, purement ju-jitsu (que mes élèves connaissent bien), consiste à répéter une technique de défense sur une situation précise, puis une seconde et ensuite de les enchaîner vite et fort, sans temps d’arrêt ; de même avec une troisième et ainsi de suite, jusqu’à six, ce qui est déjà très bien.

Les katas peuvent aussi être considérés comme des méthodes d’entraînement, puisqu’ils sont le reflet d’un combat. Un combat pré arrangé, certes, mais qui permet d’affûter les techniques et d’acquérir des automatismes.

Les exercices qui se limitent aux séries de répétitions, seul ou avec un partenaire, peuvent parfois sembler ingrats ; la récompense viendra avec le constat des progrès réalisés. Et lorsque ces randori en  question sont exécutés avec un partenaire possédant le même état d’esprit, c’est à dire démunie de toute violence et de préférence sans brutalité, ils ne sont jamais dépourvus d’un aspect ludique, ce qui n’est pas incompatible avec une pratique sérieuse des arts martiaux.

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Le nage-waza (techniques de projections)

Après le ne-waza (le travail au sol), la semaine dernière,  j‘évoque aujourd’hui le nage-waza (le travail des projections). A noter que les projections occupent une grande partie du travail debout (tachi-waza), dans lequel on retrouve aussi beaucoup de techniques de contrôles et bien évidemment de coups.

La famille des projections est une composante incontournable du judo mais aussi du ju-jitsu. Que ce soit en compétition de judo, ou dans le domaine de la self défense, les affrontements commencent debout.

L’efficacité, l’esthétisme et l’aspect ludique sont les trois raisons qui me font aimer ce domaine majeur qu’est le nage-waza.

Les projections peuvent être tout à la fois efficaces et esthétiques. Efficaces dans la mesure où « tout le monde peut faire tomber tout le monde », pour peu que soit appliqué « le bon geste au bon moment ». Qui peut contester leur terrible efficacité, surtout sur un sol dur ?

Ceci étant, leur parfaite maîtrise demande beaucoup de travail, de persévérance et de rigueur, mais quelle merveilleuse récompense que celle de réaliser un bel uchi-mata, par exemple.

Le principal intérêt des projections réside dans le fait qu’elles ont été conçues pour être appliquées en utilisant des principes et des mécanismes qui ne demandent que peu ou pas d’effort. Leur parfaite exécution répond à l’une des maximes de Jigoro Kano « minimum d’effort et maximum d’efficacité ». Le premier de ces principes consiste à utiliser la force de l’adversaire. Il y en a d’autres, comme celui de l’addition des forces, de bascule au-dessus du centre de gravité, etc. En judo on y ajoute les enchaînements et le principe d’action- réaction.

L’utilisation des projections sera différente selon que l’on se situe dans le domaine de la « self défense » ou en opposition lors de randori (exercice libre d’entraînement) ou encore de compétition entre judokas.

En matière d’auto-défense l’application se fera la plupart du temps directement. Exemple : l’adversaire vous pousse, vous appliquez hiza-guruma. Pour les néophytes, il s’agit d’une projection qui consiste à faire le vide devant celui qui porte l’attaque, en ajoutant  simultanément à sa poussée, une traction dans la même direction, tout en lui « barrant » le bas de son corps au niveau des jambes (une sorte de « croche patte » très amélioré).

Dans le randori et à fortiori en compétition de judo, les deux protagonistes maîtrisant d’une part l’art des projections et d’autre part s’attendant à tout moment à devoir faire face à une attaque de ce type, la concrétisation se fera avec les notions d’enchaînements, de confusions, de contre prises, etc. Il n’empêche que pour maîtriser parfaitement l’art des projections un jujitsuka ne devra pas négliger l’ensemble des méthodes d’entraînement qui permettent d’envisager des réactions de la part de l’opposant.

Enfin, concernant l’aspect ludique (à l’entraînement évidemment) il est bien réel. Nous sommes aussi dans le loisir et il ne serait pas sain d’être continuellement dans des conditions psychologiques identiques à celles d’une agression.

Lors des séances, l’objectif du randori réside dans le fait de faire tomber quelqu’un qui ne le veut pas et de répondre spontanément à une situation imprévisible ! Pour cela on utilisera la maîtrise technique, la vitesse, les fautes du partenaire, celles qui sont directes et celles provoquées à l’aide de feintes et de confusions. C’est une sorte de jeu dans lequel réside beaucoup de plaisir, de satisfaction, à la condition de ne pas être celui qui chute tout le temps ! Cela doit se concevoir sans aucune intention d’humilier le partenaire (encore moins de l’écraser) mais simplement avec l’envie de progresser par rapport à soi-même.

Le nage-waza est aussi le secteur qui comporte le plus de techniques et par conséquent d’enchaînements et de combinaisons possibles. Enfin, chacun pourra les adapter en fonction de son gabarit.

C’est donc un domaine efficace, spectaculaire et enthousiasmant. Sans oublier l’épanouissement physique et mental qu’il ne manquera pas d’apporter, c’est aussi une belle expression corporelle.

Il aurait inévitablement manqué quelque chose à mes démonstrations si ces techniques n’existaient pas !

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Le ne waza (travail au sol)

Mes élèves et les fidèles lecteurs connaissent mon attachement à ce secteur ainsi que l’article qui suit.

Voilà un domaine à la richesse technique exceptionnelle et dans lequel il est possible de s’exprimer très longtemps. Il est pratiqué dans beaucoup de disciplines, son efficacité est incontestable, que ce soit dans le domaine sportif ou dans le domaine « utilitaire ». En judo, par exemple, les conclusions au sol ne sont pas rares et en self défense, même si une agression à de fortes chances de débuter debout, il ne serait pas raisonnable de le négliger. Enfin, l’aspect ludique, sur lequel j’insiste souvent, est bien présent.

Développons !

La richesse technique est importante, puisque l’on y trouve des clefs, des étranglements et des immobilisations, plus toutes les combinaisons et enchaînements réalisables.

On peut s’y exprimer longtemps, la vitesse n’est pas un critère déterminant, à l’inverse du travail debout. On peut « prendre son temps » pour aboutir, et même préparer plusieurs coups à l’avance. Les joueurs d’échecs y trouvent d’ailleurs un parallèle.

En plus d’un sérieux bagage technique, on développera une bonne condition physique et un renforcement musculaire naturel.

Dans les disciplines qui se pratiquent en compétition d’affrontements directs, beaucoup de combats trouvent leur conclusion au sol. En self défense, on doit être en capacité de réagir lorsque l’on y est amené, souvent contre son gré. Une maîtrise technique dans ce domaine permet de ne pas subir et de pouvoir contrôler sans trop de violence. Et puis, il serait peut-être un peu présomptueux d’affirmer qu’on ne laissera pas le loisir à un éventuel agresseur de venir au contact.

Enfin, c’est sans doute dans ce domaine que l’aspect ludique est le plus présent. Certes, cela se vérifie davantage quand on est celui qui domine. C’est à ce moment-là que l’on pourra être un peu « joueur » comme le chat l’est avec la souris.

Certains sont assez bloqués par rapport au ne-waza. C’est vrai que le souvenir (ou la perspective) de se trouver étouffé(e) sous un torse velu et suintant, n’est pas forcément engageant. Je peux en attester, pour l’avoir vécu en tant que jeune pratiquant. A ce moment-là, il faut se dire qu’existent deux solutions : soit arrêter la pratique, soit la renforcer pour ne plus être celui qui subit. Et puis, la diversité des partenaires, des niveaux et la bonne organisation du tatami par le professeur, doivent permettre de trouver plus fort et moins fort que soi. En sachant que c’est naturellement l’entraînement qui offre les progrès, cette évidence est malgré tout bonne à rappeler ; il n’existe pas de remèdes magiques, ni de disciplines ou de domaines dans lesquels règne la « science infuse ». Par contre, le ne-waza est une véritable « science du combat ».

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Le dojo

Un dojo n’est pas simplement un lieu où l’on transpire, c’est aussi un endroit dans lequel on s’inspire. Il doit y régner une ambiance particulière qui n’est pas celle d’une simple salle de sports, on doit y apprendre « quelque chose » de plus.

C’est le lieu dans lequel  on est censé « trouver sa voie » (traduction de dojo), c’est-à-dire le chemin. Le                                                                                     chemin de la sagesse, de la                                                                                               tolérance, de la détermination, bref                                                                                     le chemin de l’existence.

La voie qui permettra de s’élever sur le plan technique, mais aussi sur le plan mental. Les arts martiaux, enseignés et pratiqués comme ils doivent l’être, ne sont-ils pas des « Écoles de vie » ?

Malheureusement, ce n’est pas toujours la réalité, parfois les conditions ne sont pas réunies. D’abord, et nous n’y pouvons rien, certains équipements municipaux sont destinés à plusieurs disciplines sportives, autres que les arts martiaux, privant ainsi le lieu d’une certaine identité propice à l’étude bien particulière de nos disciplines.

Ensuite il y a ce que l’on peut appeler « l’esprit », celui qui est inculqué par le « maître des lieux », le professeur. C’est à lui qu’incombe la responsabilité de faire en sorte que les élèves trouvent leur voie, sur le plan technique, mais aussi sur le plan mental, comme indiqué plus haut.

Trouver la voie, c’est trouver le chemin qui mène aux progrès techniques et à la sagesse comportementale. Faire de sa pratique quelque chose d’utile pour soi et pour les autres. Il ne suffit pas d’afficher le code moral sur un mur du dojo et être ainsi en paix avec sa conscience, il faut aussi le respecter, le faire respecter et l’appliquer quand, par exemple, il s’agit de solidarité !

Le dojo, n’est pas un endroit dans lequel seront vénérées quelques divinités que ce soit, mais simplement un lieu où l’on applique les principes de politesse élémentaire et de respect vis-à-vis du professeur et des autres élèves, du plus gradé au moins gradé, mais aussi de l’espace dans lequel nous étudions. Le dojo est un lieu d’étude, de partage et de respect.

C’est au professeur qu’incombe la responsabilité de faire appliquer tous ces éléments. Comme arriver à l’heure, saluer en entrant dans le lieu, ne pas se déplacer pieds nus en dehors du tatami, veillez à ce que les « dogis » soient propres, saluer son partenaire dans une tenue correcte avant et après chaque changement, communiquer à voix basse, voilà quelques « bases » qui ne sont pas toujours respectées.

Dans un climat général qui se dégrade les professeurs d’arts martiaux sont investis, de par la nature de ce qu’ils enseignent, d’une responsabilité peut-être plus importante !

Ce serait incompréhensible qu’un professeur d’arts martiaux – dans lesquels la rigueur est l’une des principales vertus – ne se comporte pas de façon exemplaire et ne fasse pas respecter quelques règles élémentaires.

Plus qu’ailleurs, chez nous, l’exemple vient d’en haut !

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Rappel à propos du « savoir chuter »

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Cette semaine c’est un article consacré à un domaine incontournable qui est proposé. Il s’agit d’un rappel sur l’utilité de bien savoir chuter… Ne serait-ce que pour mieux se relever !

Dans la plupart des arts martiaux et notamment en ju-jitsu, apprendre à chuter est une nécessité. C’est également utile dans la vie courante. C’est une sorte d’assurance. Certes, nous ne tombons pas à longueur de journée, mais beaucoup de fâcheuses conséquences pourraient être évitées avec un minimum de maîtrise du « savoir tomber » en limitant les dégâts ; sur la neige, la glace ou tout simplement après s’être « emmêlé les crayons ».

Lors des entraînements en dojo, il est indispensable de savoir chuter, faute de quoi l’apprentissage et le perfectionnement dans le travail des projections sont impossibles.

Certains y sont réfractaires, mais peut-être faut-il appliquer un apprentissage plus  progressif ? Tout en sachant que malgré tout, la meilleure façon d’apprendre à chuter, c’est de…chuter, à condition de le faire avec des projections adaptées. Certaines sont moins traumatisantes que d’autres !

On distingue les chutes sur l’arrière et les chutes sur l’avant.

Dans chacune de ces catégories, il y a la chute qui se pratique sur un tatami et celle « de situation », c’est à dire en extérieur, si par malheur elle survient sur un sol dur : accident, maladresse, ou agression. Dans cette dernière situation il faudra tout à la fois se relever sans dommages et être opérationnel immédiatement. (Il est évident que l’entraînement ne se conçoit que sur des tatamis.)

Dans les deux cas de figure (dojo et « situation ») il faut préserver deux parties essentielles, la tête et les articulations des membres supérieurs. Pour la tête il suffira de « la rentrer », menton dans la poitrine. Pour les bras, sur un tatami on frappe au sol « bras tendus » paume de main vers le bas, pour à la fois protéger les articulations et répartir l’onde de choc, le bras devenant une sorte de paratonnerre. Sur un sol dur on se limite à ce que les bras soient tendus vers l’extérieur, ce qui évitera une luxation et/ou une fracture. Si on est bousculé et que l’on perd l’équilibre sur l’arrière, on essaie de rouler sur une épaule, pour protéger la tête,  en ayant préalablement plié une jambe, ceci afin de se retrouver le plus vite possible debout face à un éventuel adversaire (photo 1).

Concernant la chute avant, il faut se servir du bras avant comme d’une roue et d’un amortisseur. Là aussi il est indispensable de protéger la tête avant tout et ensuite les articulations et notamment l’épaule. En dojo après avoir roulé, on se réceptionne jambes tendues et parallèles. Dans la réalité, à la réception, on plie une jambe pour se retrouver face à l’endroit d’où l’on vient, c’est-à-dire face à un agresseur qui nous aurait poussé dans le dos (photo 2).

Tout cela est un peu technique, rien ne remplace le tatami.

(Les photos qui présentent les « chutes en situation »sont extraites du livre « Ju-jitsu-Défense personnelle ». Édition parue en 2000.)

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Judo et ju-jitsu : complémentarité et indissociabilité

Ci-dessous un (très) long article de fond. Il a déjà été publié, mais je pense qu’il peut être relu ou découvert. Il s’agit d’une opinion que je défends à l’aide des lignes qui suivent.

Il n’est pas indispensable de pratiquer les deux pour être bon dans l’un ou dans l’autre, mais nul ne peut contester que le ju-jitsu et le judo sont intimement liés et qu’ils possèdent une indiscutable complémentarité, à condition d’être compatibles, nous y reviendrons plus bas.

Jigoro Kano ne s’est-il pas inspiré de certaines écoles de ju-jitsu pour mettre au point sa méthode qu’il a nommé judo ?

Beaucoup plus tard dans notre pays,  au tout début des années 1970, à l’initiative de mon père, Bernard Pariset, le ju-jitsu (quelque peu oublié)  fût réhabilité et  remis en valeur au sein de la fédération de judo. Il n’était pas question de mettre en place une concurrence au judo, bien au contraire, mais une complémentarité évidente.

L’objectif étant la revalorisation  d’un  aspect du judo délaissé et qui  pourtant était à son origine, à savoir l’aspect utilitaire. Il s’agissait tout simplement de proposer un « plus ». Une corde supplémentaire à l’arc des professeurs qui souhaitaient élargir leurs possibilités d’accueil dans les dojos, c’était une simple réappropriation.

A cette époque, le judo connaissait un important développement, mais c’est l’aspect  sportif  qui prédominait. Dans l’enseignement, les autres secteurs étaient quelque peu délaissés, ce qui excluait une bonne partie d’une population à la recherche d’un art martial axé sur la self défense. Celle-ci se tournait alors vers d’autres disciplines.

Il était tout simplement question de réhabiliter et de se réapproprier des techniques qui avaient été délaissées.  Au sein même de la fédération, cela n’a pas toujours été bien compris. Il a fallu que l’initiateur de cette remise en valeur bénéficie de l’écoute et de la confiance d’Henri Courtine, le Directeur technique national de l’époque, pour que ce projet aboutisse.

Par leurs histoires, le judo et le ju-jitsu sont donc intimement liés,  ce qui entraîne forcément  une indiscutable  complémentarité technique. Ils forment d’ailleurs un ensemble et s’il y a deux appellations, c’est pour souligner des spécificités qui ne sont pas antagonistes.

Ceci étant, il existe  différentes  méthodes et écoles de ju-jitsu. Elles  possèdent chacune leur identité, parfois bien différentes les unes des autres. Celle dont il est question, appelée « atemi ju-jitsu »,  avait pour objectif d’être interchangeable  avec le judo. C’est-à-dire que  le professeur  pouvait enseigner sans difficulté, s’il le souhaitait, le judo et le ju-jitsu et les pratiquants avaient la possibilité de passer  de l’un à l’autre. Le mot « atemi » avait été associé pour signifier la remise en valeur de techniques qui appartenaient par le passé au « patrimoine » judo-ju-jitsu.

Simplement, pour que les deux soient complémentaires et compatibles, certaines conditions doivent être respectées,  ce n’est pas toujours  le cas.  Ce que j’expose est mon sentiment, un sentiment qui, au fil des ans, n’a pu que se renforcer et  se matérialiser par une constante satisfaction de mes élèves tout au long  des décennies consacrées à l’enseignement.

Le ju-jitsu que j’appellerai « traditionnel » peut être considéré de différentes façons. D’abord comme une discipline à part entière, ou encore comme une complémentarité au judo. Au même titre que l’inverse peut l’être tout autant. Mais le ju-jitsu doit rester un art martial à but non compétitif, axé sur le self défense et proposant des techniques interdites en judo, parce que trop dangereuses en opposition directe, mais terriblement efficaces en situation. Instaurer des compétitions d’affrontement direct en ju-jitsu est contre-nature, et de plus cela installe une concurrence directe avec le judo, c’était l’inverse de l’objectif initial (complémentaire, mais pas concurrent).

Le ju-jitsu en compétition ce n’est plus vraiment du ju-jitsu. Je ne suis pas contre la formule, mais contre l’appellation. « judo boxe » ou « karaté judo » seraient plus appropriés.  Il faut aussi remarquer (et regretter) qu’à partir du moment où des compétitions existent dans une discipline, les professeurs ont tendance à n’enseigner que les techniques autorisées par le règlement qui y est attaché. Un règlement forcément restrictif.

Ensuite, sur le plan purement technique, si on souhaite que les deux soient –  et restent –  compatibles et complémentaires, il est indispensable que des attitudes comme la garde et les techniques communes (projections, clés, étranglements) soient les mêmes, ce qui malheureusement n’a plus été le cas à partir de 1995.

Cette compatibilité  entraîne trois conséquences positives. D’abord elle offre  une rapide adaptation pour les professeurs, ensuite les élèves peuvent  passer sans aucune difficulté de l’un à l’autre, enfin et ce qui n’est pas le moins important, cela  procure  une réelle efficacité  en matière de self défense grâce à l’osmose entre les différentes composantes (coups, projections, contrôles). Cela n’a pas été le cas avec les compétitions techniques appelées « duo system » dans lesquelles les pratiquants affichent des gardes très basses, incompatibles avec certaines grandes projections  du judo.

Développons ces trois points.

D’abord la facilité d’adaptation des professeurs. Quand la « relance » du ju-jitsu a été mise en place, il fallait les convaincre et leur faciliter la tâche en mettant à leur disposition  une méthode dans laquelle ils allaient pouvoir rapidement se reconnaître et donc s’adapter. En fait, c’est une sorte de calque qui leur a été proposé. Les projections, par exemple, peuvent être pratiquées dans la forme judo, à partir du kumi kata, mais aussi dans leur expression ju-jitsu, sur une attaque de « rue » : un coup de poing, une saisie, etc. Bref, une agression. Ce qui est ni incongru, ni exceptionnel dans la mesure où toutes les projections de base trouvent leurs origines à partir d’attaques à mains nues ou bien armées. C’est en quelque sorte leur première raison d’être.

Deuxième point : la facilité à ce que les pratiquants passent  de l’un à l’autre, du judo au ju-jitsu, ou l’inverse (sans qu’ils en soient obligés, cela se faisant en fonction d’un ressenti), ce qui permet au professeur, comme indiqué plus haut de proposer deux aspects et d’élargir ainsi son champs d’action. Si les attitudes, sont radicalement différentes, par exemple une garde ju-jitsu très basse sur les jambes (comme dans le duo system »), les élèves rencontreront les plus grandes difficultés d’adaptation avec les grandes projections du judo, elles seront donc écartées de l’enseignement et de la pratique.

Troisième point : sur le plan de l’efficacité pure, cette osmose est indispensable. Prenons l’exemple d’un coup enchaîné avec une projection ; il est souhaitable que la position des jambes soit identique pour que l’enchaînement en question se fasse naturellement  et donc le plus vite possible. La rapidité étant un critère indispensable en matière d’efficacité ; pour cela il faut qu’existe une parfaite fluidité dans la liaison entre les différentes composantes. Et puis, ces attitudes de gardes très basses  ne se retrouvent  pas dans la rue.

Pour souligner cette indiscutable compatibilité, il est possible de faire un parallèle « coups/projections ». Exemple : mae-geri-keage enchaîné avec o-soto-gari ; on trouve une similitude dans la façon de lancer la jambe pour donner le coup et dans la préparation de la projection. Un second exemple avec yoko-geri de la jambe avant enchaîné avec harai-goshi. La similitude se trouve dans la façon adoptée par  Tori pour se rapprocher d’Uke, en croisant  les pieds (le pied gauche  venant se placer derrière le droit, aussi bien pour le coup de pied que pour la projection).  On peut aussi trouver un parallèle dans la façon de lancer la jambe sur l’arrière avec ushiro-geri keage et la dernière phase d’un uchi-mata. De même qu’un gedan-geri ressemblera à un harai-tsuri-komi-ashi, en termes de forme de corps et donc d’efficacité dans la liaison.

On peut aussi ajouter, ce qui n’est pas négligeable, qu’une  telle pratique du ju-jitsu apportera aux judokas le sens du timing, de la liaison et les randoris d’atémi renforceront le coup d’œil, les réflexes, la souplesse et la condition physique. Pour les jujitsukas, une pratique très technique des projections du judo et du travail au sol sera d’une incontestable utilité. Enfin, pour tous il permettra d’acquérir ce que l’on appelle le « sens du combat ». Celui-ci se transpose d’une discipline à l’autre. Le coup d’œil, l’anticipation, certains automatismes, etc.

En résumé, pour un enseignant la maîtrise du ju-jitsu et du judo permettra de satisfaire un nombre important de pratiquants : de la petite enfance en quête d’une méthode d’éducation physique et mentale,  à l’adulte qui est à la recherche d’un art martial efficace et accessible quelque soit son âge et sa condition physique, sans oublier les judokas souhaitant se réaliser temporairement  au travers de la compétition.

Tout cela devant s’effectuer en proposant, sans imposer.

Cette complémentarité semble tellement évidente qu’il est surprenant qu’elle ne soit pas suffisamment  comprise. Tout comme il est étonnant  et regrettable que le ju-jitsu le plus « compatible » avec le judo ne soit pas (ou très peu) enseigné au sein de la fédération de judo. Il n’est jamais trop tard…

Eric Pariset

Professeur de judo et de ju-jitsu

www.jujitsuericpariset.com