Posséder son propre dojo, un « dojo privé », impose de nombreuses contraintes et de gros sacrifices, à l’inverse cela offre une certaine liberté. D’abord concernant l’organisation des cours, sur le plan de la logistique et sur celui de l’enseignement distribué au sein de ce dojo.
Ajouter un cours, en déplacer un autre, programmer des stages, organiser des passages de grades, etc. tout cela est plus aisé à faire que lorsque l’on évolue dans des structures où les créneaux sont peu nombreux (si toutefois on a la chance d’en obtenir) et imposés. Sans oublier que souvent il n’y a pas de cours durant les congés scolaires, ce qui réduit la moyenne de la pratique au cours de l’année.
Et puis, sur le plan purement technique et pédagogique, bénéficier de plus de séances offre la possibilité de proposer des cours « à thème » et/ou par niveau. Cette liberté permet d’organiser son travail et de faire son métier comme on le conçoit.
J’ai bien conscience que ce nouveau challenge comporte des risques et qu’il sera énergivore. S’agit-il de courage ou d’inconscience ? (Le courage ne comporte t’il pas une part d’inconscience, d’ailleurs ?). Il existe aussi un troisième élément qu’il ne faut pas négliger, il s’appelle la nécessité ; celle de devoir exercer, comme tout un chacun, son métier (sans être obligé de compter sur la fameuse « entraide mutuelle », plus facilement affichée sur les murs des dojos, qu’appliquée!), ou sur le bon vouloir de certains.
Tout le monde ne veut pas forcément (ou ne peut pas) prendre de telles initiatives ; personnellement j’aime bien entreprendre, créer et la liberté qui va avec ; tout simplement pour que mes élèves puissent déguster (sans aucune modération) le ju-jitsu auquel je tiens à rester fidèle.
La réalisation des derniers aménagements indispensables est sur le point d’être effectuée, le dojo est donc opérationnel dès cet été.