Les 16 techniques, les 16 bis, les 16 ter, les 16 contrôles, les 16 atémis. Certains se demandent s’il existe une signification autour du chiffre 16 ! Au risque de décevoir les personnes fétichistes, il n’y a aucune raison particulière. Il s’agit du fruit du hasard, celui-ci possède malgré tout son histoire.
Pour les besoins d’une démonstration à l’occasion des deuxièmes championnats du monde de judo féminins en 1982 à Paris, la FFJDA ? à laquelle j’appartenais à cette époque ?, avait accepté l’idée de proposer une démonstration de ju-jitsu effectuée par une femme et je m’en étais vu confier la responsabilité. J’avais préparé un enchaînement dans lequel j’étais Uke (le méchant), pour le rôle de Tori (la gentille) j’avais choisi Marie-France Léglise, une élève ceinture noire.
Nous avions mis au point deux parties, une première très technique, avec ralenti et vitesse normale pour chaque mouvement et une deuxième très rapide dans laquelle nous enchaînions treize techniques comme « bouquet final » de notre prestation.
Nous étions à l’époque où ça bougeait un peu en matière de ju-jitsu en France, avec notamment la création d’une commission nationale. Même s’il existait déjà la progression par ceinture et d’autres supports techniques tels que les katas, la nécessité de proposer de nouveaux enchaînements se faisait ressentir. À la fois pour étoffer les programmes mais aussi pour signifier le renouveau. C’est ainsi que j’ai proposé les « 13 techniques » qui avaient déjà fait leur preuve. Il manquait des défenses contre armes qui, lors de la démonstration, n’existaient pas dans la partie rapide. C’est ainsi qu’en rajoutant les trois défenses contre armes, les « 16 techniques » ont été finalisées.
Par la suite, j’ai pensé qu’il serait utile de créer de nouveaux enchaînements, mais afin de limiter les problèmes de mémorisation, qu’il serait opportun de travailler à partir d’attaques déjà existantes. C’est ainsi que sont nées les 16 bis, les 16 ter et les 16 contrôles. Quant aux 16 atémis, le but était simplement de rester dans une forme de cohérence et de fidélité.
Pour conclure et pour satisfaire, quand même, les fétichistes évoqués plus haut : 1 + 6 = 7 (chiffre magique).
Site du club de ju-jitsu Eric Pariset : www.jujitsuericpariset.com
D’autres enchaînements sont en gestation, je ne manquerai pas de vous informer sur leur avancée.