Sur la photo qui accompagne cet article (prise au «golf bleu » à Beauvallon-sur-mer au début des années 1960) y figurent quatre légendes du judo. En partant de la gauche, je vous propose une présentation on ne peut plus résumée.
Anton Geesink (1934-2010). Le géant hollandais qui a fait pleurer le Japon en 1964 à l’occasion des Jeux olympiques de Tokyo en battant en finale des poids lourds, Kaminaga, le représentant nippon. Un physique exceptionnel, mais aussi une technique parfaite et une volonté de fer.
Shozo Awazu (1923-2016). Il arrive en France en 1950 avec le grade de 6e dan obtenu à 26 ans. En tant que professeur et entraîneur, ce qu’il a apporté au judo français est colossal, notamment dans le domaine du travail au sol et des katas.
Bernard Pariset (1929-2005). Sous ma plume, que dire qui ne l’a pas déjà été ? Il était mon père mais aussi mon premier et principal professeur. Après une carrière de compétiteur en toutes catégories durant laquelle ses qualités de « battant » ont fait sa réputation, ils sont nombreux ceux qui ont pu profiter de ses talents d’entraîneur et de professeur. Il a été aussi un fameux visionnaire en réhabilitant le ju-jitsu dans notre pays au début des années 1970.
Henri Courtine (1930- ). Un judoka à la technique d’une finesse exceptionnelle, en l’occurrence dans l’art des balayages. Après sa fabuleuse carrière de compétiteur, il a été un très grand dirigeant tant sur le plan national qu’international. Il est aujourd’hui 10e dan, le plus haut grade jamais atteint dans notre pays.
Pour moi ces quatre personnages ont un point commun dans la mesure où j’ai eu la chance de profiter de l’enseignement de chacun. Un enseignement que l’ont peut qualifier, en toute objectivité, de « très haut niveau ». Mais aussi, et ce n’est pas le moindre des privilèges, je eu la chance de bien les connaitre à titre personnel. (Pour l’un d’entre eux, il ne s’agira pas d’un scoop !)